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Gregory Cingal

Gregory Cingal
Grégory Cingal, né en 1971, vit à Bayeux et travaille à Paris, à moins que ce ne soit l'inverse. Archiviste, traducteur, bibliothécaire, bref dans les livres jusqu'au cou, il s'acharne à ses heures perdues à sortir de l'oubli quelques écrivains égarés dans le tumulte de leur siècle, ceci par... Voir plus
Grégory Cingal, né en 1971, vit à Bayeux et travaille à Paris, à moins que ce ne soit l'inverse. Archiviste, traducteur, bibliothécaire, bref dans les livres jusqu'au cou, il s'acharne à ses heures perdues à sortir de l'oubli quelques écrivains égarés dans le tumulte de leur siècle, ceci par des travaux d'érudition au long cours dont il voit parfois le bout.

Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Les derniers sur la liste » de Gregory Cingal aux éditions Grasset

    Zazaboum sur Les derniers sur la liste de Gregory Cingal

    Buchenwald en 1944, 37 officiers des renseignements alliés arrivent au Block 17, trois semaines plus tard seize d’entre eux seront exécutés. L’ordre fatal peut arriver d’un jour à l’autre pour les autres.

    La Résistance du camp va mettre sur pied une mission de sauvetage, hautement...
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    Buchenwald en 1944, 37 officiers des renseignements alliés arrivent au Block 17, trois semaines plus tard seize d’entre eux seront exécutés. L’ordre fatal peut arriver d’un jour à l’autre pour les autres.

    La Résistance du camp va mettre sur pied une mission de sauvetage, hautement improbable, pour trois d’entre eux : le commandant Forest Yeo-Thomas, envoyé spécial de Churchill auprès des chefs intérieurs de la Résistance ; le capitaine Harry Peulevé, chef du réseau SOE Author basé en Corrèze ; le lieutenant Stéphane Hessel, agent des services secrets de la France libre

    Ils vont être transférés au Block 46, réservé à la recherche médicale sur le typhus et à l’élaboration d’un vaccin ; relativement peu contrôlé du fait de sa dangerosité. Je passe sur les libertés prisent avec les prisonniers utilisés pour les tests, la Convention de Genève n’ayant pas cours dans les camps de concentration. Les 3 hommes du Renseignement vont devoir prendre la place de cobayes morts afin de pouvoir s’éloigner du camp, sans pour autant être libérés.

    Avec des chapitres courts, voire très courts, l’auteur décrit le camp, ses conditions de survie et de mort ; le travail et les “trucs” pour vivre le plus longtemps possible ; les luttes intestines pour le pouvoir, les lâchetés et le courage insensé qui anime beaucoup d’entre ces morts-vivants, dans le bourbier de la corruption !

    L’histoire de la survie de ces 3 hommes est tissée dans celle du camp, sans paroles inutiles ni atermoiements, uniquement des faits, réels et avérés. Des souvenirs et des témoignages sont intégrés au récit, donnant toute la puissance ressentie à la lecture de ce récit.

    L’écriture est celle d’un roman, facile à lire mais violente dans les faits, captivante et passionnante alors que l’issue est connue ! Toutes les facettes de l’humain sont présentes, tour à tour enthousiasmantes et révoltantes ! C’est simple, efficace et humain !

    #Lesdernierssurlaliste #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2024

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    Couverture du livre « Les derniers sur la liste » de Gregory Cingal aux éditions Grasset

    Sevlipp sur Les derniers sur la liste de Gregory Cingal

    On croit tout connaitre sur la seconde guerre mondiale et puis un nouveau témoignage, une nouvelle enquête nous ramènent sur les horreurs de cette période.
    Ici, nous est racontée l'évasion de Forest Yeo-Thomas, Harry Peulevé et Stéphane Hessel qui ont pris la place d'un mort.
    Tous trois...
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    On croit tout connaitre sur la seconde guerre mondiale et puis un nouveau témoignage, une nouvelle enquête nous ramènent sur les horreurs de cette période.
    Ici, nous est racontée l'évasion de Forest Yeo-Thomas, Harry Peulevé et Stéphane Hessel qui ont pris la place d'un mort.
    Tous trois choisis pour tenter cette folle fuite, trois à devoir affronter la culpabilité d'avoir échappé à la mort.
    Grégory Cingal raconte sans concession les camps, la crasse, la faim, les rivalités, les poux, la puanteur, la fièvre, les coups et la révolte presque impossible.
    Les paragraphes sont courts ; pas besoin de fioriture pour raconter cette vérité historique.
    L'écriture est ciselée et exigeante. Il faut s'accrocher dans cette lecture comme ces hommes ont du s'accrocher pour survivre.
    On ressort pétri d'effroi et une nouvelle fois sidéré de ce que des hommes ont fait subir à d'autres hommes.
    Un livre marquant.

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    Couverture du livre « Ma nuit entre tes cils » de Gregory Cingal aux éditions Finitude

    Régine R. sur Ma nuit entre tes cils de Gregory Cingal

    Ce livre est un joyau d'écriture littéraire avec des références au cinéma et à la chanson.
    Je le perçois comme un livre d'heures d'autrefois.
    Je le lis, je le pose, je le reprends pour lire et relire les mots qui viennent. Avec précaution et silence pour respecter la souffrance de cet homme...
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    Ce livre est un joyau d'écriture littéraire avec des références au cinéma et à la chanson.
    Je le perçois comme un livre d'heures d'autrefois.
    Je le lis, je le pose, je le reprends pour lire et relire les mots qui viennent. Avec précaution et silence pour respecter la souffrance de cet homme qui écrit pour ne pas oublier la femme qu'il aimait.
    Celle aux cheveux emmêlés comme des algues, il revoit son sourire, réentend sa voix, sent sa fragilité comme un écho à la sienne à prendre la vie comme elle vient.
    Un moment passé ensemble, un regard pris à la dérobée, une expression du visage, et l'instant d'elle est posé sur le papier. Jamais avec lourdeur et apitoiement mais léger comme un baiser.


    " Sa chemise oubliée, couleur de lait d'abricot, furieux j'y plonge ma tête, l'effluve sucré m'envahit tout entier, la nuit folle est là, à portée de lèvres, ébouriffée. Mes jambes se dérobent, je me raccroche à une marche, l'étoffe chagrineuse s'échappe le long de l'escalier, dessine sa silhouette repliée, narquoise, assoupie. Allons, courage garçon." (page 61).

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    Couverture du livre « Ma nuit entre tes cils » de Gregory Cingal aux éditions Finitude

    Marie-Laure VANIER sur Ma nuit entre tes cils de Gregory Cingal

    Il l’a aimée, elle est morte. Il l’aime encore mais elle n’est plus là. Et lui doit continuer et risquer de l’oublier. Petit à petit, chaque jour. Un effacement lent et sûr dont il ne veut pas. Alors, il a noté tout ce dont il se souvenait encore : un regard, une dispute, un lieu, une lumière…...
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    Il l’a aimée, elle est morte. Il l’aime encore mais elle n’est plus là. Et lui doit continuer et risquer de l’oublier. Petit à petit, chaque jour. Un effacement lent et sûr dont il ne veut pas. Alors, il a noté tout ce dont il se souvenait encore : un regard, une dispute, un lieu, une lumière… avec elle. Et puis, de toutes ces notes, il n’en a gardé que quelques- unes, pour faire un livre qu’il a intitulé Ma nuit entre tes cils.
    C’est ce petit livre à la couverture bleu nuit que je viens de finir et je peux dire que j’ai fait une rencontre, celle de K. Une initiale. Evidemment, je peux supposer, proposer des prénoms. Je ne saurai jamais quel était le sien, ni qui elle était vraiment. Ce « portrait mosaïque », ces quelques fragments réunis, ces petits instantanés, comme un puzzle aux pièces manquantes, me permettent seulement d’entrevoir, de m’approcher un peu d’elle, et de lui aussi.
    Elle était professeur de philosophie et avait du mal à trouver un sens à tout cela. Elle avait dû chercher, y réfléchir longtemps. Certains ont pu penser l’avoir aidée. Mais ils s’étaient trompés. Tous. Lui aussi, le garçon, comme elle l’appelait. Même l’amour n’aura rien changé.
    Il a tenté alors de lui redonner une forme de vie, de la peindre en mouvement afin de « mieux (se) persuader… que le destin aurait pu tourner autrement, qu’il n’avait rien d’une fatalité, qu’il s’est joué à un cheveu… » Et ce petit livre nous la montre en vie, celle qui ressent « un écrasement généralisé, sans lieu, indolore », celle qui est « disparaissante ».
    Elle est moulin à paroles, danse le tango jusque tard dans la nuit, mange et fume comme dix, se passionne pour l’œuvre de Thomas Bernhard, traîne dans les salles des ventes de Drouot, contemple la vie autour d’elle, ses voisins de bistrot, les passants dans la rue. Elle venait de « tomber très fort dans Polnareff » disait le dernier SMS qu’il avait reçu d’elle, « relique digitale » qu’il a effacée, par erreur. Mais rien ne l’a retenue.
    Alors, pour tenter de l’empêcher de disparaître définitivement, Grégory Cingal puise dans les mots : ils ne sont pas forcément justes, ils mentent et déforment souvent, sont impuissants à traduire l’immense douleur, mais ils sont là et cet « émiettement verbal » vaut « peut-être mieux, au bout du compte, que la blancheur abyssale de l’oubli. »
    Un très beau texte sensible et fin dont l’écriture précise, ciselée traduit la peur de l’oubli, de la disparition, de l’extinction dirait Thomas Bernhard.
    Grégory Cingal livre ici un portrait fragmenté - parce que les mots ne peuvent tout dire, ni recréer un être de toutes pièces - de celle qui a été sa compagne pendant dix ans, s’interrogeant sur le rôle de l’écriture dans cette lutte contre l’absence, la disparition et se révoltant contre l’impossibilité d’évoquer l’être aimé sans parler de soi-même, comme si l’auteur devenait l’ombre incontournable et ineffaçable de celle qu’il a aimée, le tuteur désormais obligé et nécessaire de la femme qui ne peut maintenant avancer toute seule et qui n’existe, dorénavant, qu’à travers l’autre.

    http://lireaulit.blogspot.fr/

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