Quand la bourgeoisie déraille, cela donne « Lake Success » le nouveau roman de Gary Shteyngart : des exemplaires à gagner !
Quand la bourgeoisie déraille, cela donne « Lake Success » le nouveau roman de Gary Shteyngart : des exemplaires à gagner !
En pleine épidémie de COVID 19, la population est priée de se confiner.
Réfugiés dans leur paradis champêtre composé d'une maison principale entourée de bungalows, l'écrivain aux finances fragiles Sacha Senderovski, sa femme psychiatre et psychorigide (un « Staline en tablier ») Macha et sa fille adoptée Nat souffrant d'un « trouble anxieux généralisé » et d'une addiction à la K-pop s'apprêtent à recevoir quatre amis et un Acteur imbuvable avec lequel le père de famille est censé plancher sur un scénario.
Pour vivre au mieux l'expérience Sacha a fait le plein de bonne chère et de bonnes bouteilles.
Malgré ces emplettes prometteuses la réclusion imposée ne sera pas un long fleuve tranquille.
Les rancœurs, les jalousies et les frustrations vont se mêler aux histoires d'amour et aux interrogations identitaires des personnages dont les origines étrangères et familiales ont pu briser les ambitions.
Dans une écriture jubilatoire rythmée par des dialogues réjouissants et des situations dignes d'un vaudeville, ce huis clos rural pointe du doigt les travers de la société américaine (violence, racisme...) et du monde de plus en plus détraqué (réseaux sociaux, complotisme, wokisme, dérèglement climatique ...) qui est le nôtre.
Mais quand tout fout le camp il reste l'amitié.
EXTRAITS
Elle est presque trop intelligente pour être une enfant.
Là, c'était sur les réseaux sociaux, autrement dit c'était tatoué sur la face de Dieu.
https://papivore.net/litterature-anglophone/critique-tres-chers-amis-gary-shteyngart-lolivier/
C'est l'histoire de Barry Cohen anti-héros, multimillionnaire de fonds spéculatifs.
Lui et son épouse d'origine tamoule ont un fils autiste.
Barry n'affronte pas la situation et a l'idée délirante de jeter ses multiples cartes bancaires et d'embarquer dans en bus afin de retrouver son premier amour ; il sera surtout question de se retrouver lui.
Seema de son côté entame une liaison assez pitoyable.
Nous sommes en pleine élections américaines et plane l'arrivée de d'Trump à laquelle personne ne croit mais certain l'espèrent secrètement.
C'est un road trip qui pointe les excès insensés des ultra-riches, leur narcissisme, leur matérialisme et leur égoïsme tout en se donnant bonne conscience ; c'est connu "les pauvres ne sauraient pas quoi faire de tout cet argent'.
Il est aussi question de rédemption mais on y croit peu.
Il y a quelques passages vraiment savoureux comme celui avec le dealer et ses cailloux de crack et des dialogues assez cyniques.
C'est très bien écrit, impitoyable mais je ne me suis attachée à aucun personnage et j'ai trouvé des longueurs qui nuisent au plaisir de lecture
Dès le début, ce roman surprend. Barry, new-yorkais multimillionnaire à la tête d'un fonds spéculatif, ivre, cherche à acheter un billet de bus Greyhound ( moyen de transport réservé aux pauvres ) pour traverser l'Amérique jusqu'au Nouveau-Mexique. Démarrage vif et cocasse tant le rupin galère, complètement perdu, visiblement peu aux faits des codes de la vie des Monsieurs Tout-le-Monde.
Pétage de plomb ? Oui, Barry est en pleine crise. Il n'aime plus sa superbe femme, à la police de Wall Street aux trousses pour un délit d'initiés. Mais ce qui a déréglé la machine Barry, c'est son fils autiste sévère : Barry a échoué dans sa quête de la famille parfaite. Et il fuit. Pour retrouver un amour de jeunesse et découvrir qui il est vraiment.
Pas sûr qu'il apprenne à mieux se connaître lors de son road-trip, mais en tout cas, il va mieux connaître son pays, hors de son gratte-ciel de millionnaires. le récit est souvent hilarant car Barry est un vrai personnage romanesque, irritant, forcément, mais surtout complètement barrée, obsédée par les montres de luxe, désarmant de naïveté, terriblement gaffeur. Il vaut le voir discuter Bourse le plus naturellement possible avec un dealer de crack !
Si l'embardée de Barry est souvent loufoque, en filigrane, ce sont toutes les failles, toutes les dissonances des Etats-Unis qui sont débusquer à travers chacune de ses péripéties. Les rencontres de Barry sont autant de révélateurs d'une Amérique pré-Trump complètement détraquée, dans laquelle plus personne ne se comprend et reste enfermé dans son système de pensée. Riches ou pauvres, tous les personnages secondaires qui jalonnent le voyage de Barry sont tous esquintés.
Gary Shteyngart se révèle être un observateur fin de la fatuité et de la vénalité de l'Amérique, à l'instar d'un Philip Roth auquel j'ai souvent pensé durant cette lecture. Son tour de force dans ce portrait au vitriol est de jamais tomber dans l'amertume ou le pur cynisme : on sent l'affection qu'il a pour Barry qui croque sans concession mais toujours avec une tendresse moqueuse parsemée de mélancolie.
J'ai beaucoup apprécié ce roman brillamment agité qui se clôt avec l'élection de Trump. Mais j'ai trouvé sa fin justement trop rangée, pas assez folle, bref pas à la hauteur de la verve percutante que l'auteur a déroulée durant tout son roman.
New york 2016. Donald Trump et Hillary Clinton sont au coude à coude dans les sondages pour la course à la Maison Blanche.
Barry Cohen, riche quadra new-yorkais, directeur de fonds spéculatifs sous la menace d'un procès pour conflit d’intérêts, vient de compredre que son fils "différent" est en fait un enfant autiste. Son mariage avec Seema, jeune femme beaucoup plus jeune que lui semble sombrer. Entre crise existentielle et crise de la quarantaine, Barry n'est pas au mieux dans sa vie...
Il décide de tout quitter. Jette ses cartes bleues et son portable. S’offre une virée en Greyhound (sorte de flixbus local) à la découverte de son pays pour retrouver son premier amour de la fac qui vit désormais à El Paso, ville du sud-ouest américain située dans l'État du Texas, à la frontière du Nouveau Mexique...
Avec son cynisme et son humour déjà découverts dans ses précédents romans, Gary Shteyngart nous fait ici le portrait d’une Amérique contrastée et totalement déboussolée à la veille de l’élection de Donald Trump. Il nous entraîne dans un road-trip original d'un Américain qui passe de la richesse à la pauvreté en découvrant finalement ce qu'est la vie...
Une belle découverte grâce à lecteurs.com et les éditions de l'Olivier que je remercie chaleureusement!
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