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Gang de flics ou comment un fils d'immigré arméniens va se lancer dans des braquages de supermarchés, de banques,...en entraînant avec lui des flics du commissariat de Lyon 3.
J'ai lu ce récit d'une traite ; Alain Chémédikian dit "le taureau" relate les faits sans concession.
Il y a de la nostalgie avec des vieilles Peugeot pour les braquages, un monde sans portable, sans ADN pour vous confondre, les planques ; bref les années 80 quoi.
La description de ce commissariat truffés de flics tous plus fainéants les uns que les autres, qui se laissent appâter par l'argent mais qui ne sont franchement pas des cadors. Un commissaire porté sur la bouteille et dont des photos compromettantes avec sa maîtresse le forcent à passer sous silence les agissements de ses subordonnées vaut le détour.
Et puis, ils vont tomber et pas par n'importe qui ; le commissaire Neyret se trouvera sur leur route.
Il y a aussi les pages sur la prison (20 ans ce n'est pas rien).
Un récit passionnant et paradoxalement, sans mettre de côté la douleur des familles des convoyeurs qu'il a tué, cela à l'air d'un mec bien, un mec d'honneur qui a raté sa vie et qui est passé à côté de ses enfants.
J'ai adoré ce témoignage.
Je viens de refermer définitivement « Médecin du RAID : Vivre en état d'urgence » écrit par Matthieu Langlois et Frédéric Ploquin. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé et j'en ressors conquise.
J'ai entamé ce livre pour deux raisons : parce qu'un proche me l'a fortement conseillé et, après avoir lu « le souffleur : dans l'ombre des négociateurs du RAID » de Christophe Baroche, je souhaitais, cette fois-ci, en apprendre davantage sur le travail accompli par les docteurs de cette unité d'élite.
Avec l'aide du journaliste d'investigation, Matthieu Langlois, médecin-chef de cette force d'intervention de la Police nationale depuis 2007, décrit très précisément son intervention au Bataclan la nuit du 13 novembre 2015 mais aussi son rôle en général et la manière dont cela s'organise.
Cet anesthésiste-réanimateur dans le civil, a été un des premiers urgentistes, si ce n'est le premier, à entrer dans la salle de spectacle, suite à l'attentat meurtrier qui venait de la toucher.
Il relate quasiment heure par heure ce qu'il s'est réellement passé en cette nuit tragique.
Il détaille presque chirurgicalement ce qu'il a vu, entendu, entrepris, réussi, manqué, partagé, vécu et subi.
Avec simplicité et une grande clarté, il nous explique comment ses confrères et lui-même exercent la médecine en situation de crise et de danger extrême telles que le sont les scènes de prise d'otages ou d'attentats surtout si elles ne sont pas figées.
Au-delà de l'assistance médicale, il nous éclaire sur la partie psychologique de son métier.
On comprend parfaitement pourquoi sa mission est aussi d'assurer le soutien opérationnel au profit des équipes qui l'entourent. de leur garantir sa présence en cas de blessures éventuelles.
C'est un témoignage fort, dur et très réaliste sans voyeurisme.
L'écriture est intense, plaisante et se lit facilement.
Ce récit est l'oeuvre d'un homme pudique, digne qui s'exprime en songeant toujours aux victimes et à leurs familles.
Il l'a publié également pour répondre aux polémiques nées quelques temps après, pour que toutes les leçons en soient tirées.
Je pense, en outre, que le fait de coucher sur papier cette horrible expérience, lui a permis de développer sa capacité de résilience.
A la lecture de certains passages, en essayant de m'imaginer l'instant, j'admets avoir eu la « chair de poule » et je me demande encore comment les protagonistes, victimes ou aidants, ont pu encaisser de telles atrocités.
L'instinct de survie est, à mon sens, résumé à travers ces quelques mots, phrases ou pages.
J'ai apprécié le fait que l'auteur revienne, par intermittence, sur d'autres interventions auxquelles il a participé (Mohammed Merah à Toulouse, couple de policiers tué à son domicile dans les Yvelines) ou encore qu'il raconte des anecdotes personnelles. Cette lecture en a était que plus passionnante.
Bouquin extrêmement instructif sur la façon dont le « médical » fonctionne dans ce corps « Recherche Assistance Intervention Dissuasion ».
On saisit avec justesse les rapports et l'amitié qui unissent ces hommes, qu'ils soient « docs », opérateurs, négociateurs, tireurs d'élite. Leur besoin de servir avant tout est impressionnant.
A lire inévitablement !
Après avoir tourné ces 200 pages avec avidité, j'affirme que les reproches qui leur ont été faits, après ce drame, sont abjects et me révulsent.
A l'attention de ceux qui les ont critiqués : Allez-y à leur place !
Deux seuls mots me viennent à l'esprit pour dépeindre ces hommes courageux que je respecte profondément : Bravo et Merci !
Une fois n’est pas coutume, je chronique un livre qui n’est pas un polar. Hasard du calendrier, ma lecture de Médecin du Raid : Vivre en état d'urgence de Frédéric Ploquin et Matthieu Langlois s’est faite la veille de la commémoration de cet outrageant attentant du 13 Novembre.
Que dire ? Parler des frissons qui m’ont parcouru ? Non. Surfer sur le sensationnalisme en aucun cas, d’autres l’ont déjà fait et ce n’est pas le genre de la maison. Vous donner envie de lire le témoignage digne et franc d'un homme pudique qui rend compte du courage des hommes du RAID, de leur sang-froid et de leur professionnalisme ? Oui sans hésiter.
Les quelques heures d’horreur de l’intervention au Bataclan sont le fil rouge de ce livre qui alterne avec les réflexions de l'auteur sur des faits passés, toujours violents, où le sang-froid et l’organisation requièrent des qualités humaines hors normes. Ce témoignage est poignant. Celui d’un homme en noir, qui s’appuie sur une équipe à la solidarité hors-norme. Au-delà de l’homme, ce qui ressort de ce livre est la fraternité d’une famille qui est en première ligne lors de chaque intervention et l’abnégation dont elle fait preuve.
C’est bourré d’humilité, direct. L’écriture est fluide, minutée. Langlois rend compte de ce qu’il a vécu durant ces moments extra-ordinaires (au sens premier du terme). Les décisions prises et le poids de leurs conséquences. Matthieu Langlois retrace également l’histoire de l’intégration des médecins dans ces équipes d’intervention, les prérequis à la sélection, la solidarité qui s’en suit. C’est sans aucune concession qu’il pose son regard sur les actes qu’il a entrepris, réussis ou manqués avec un unique objectif sauver des vies, celles des victimes mais aussi des opérateurs du RAID. En situation de crise, il faut savoir s’adapter et avoir une confiance sans faille dans le professionnalisme de l’autre. Le danger requiert préparation et adaptation. L’humilité coule des pages, tous les acteurs, de la chaine de commandement aux opérateurs, savent que rien n’est gravé dans le marbre, qu’outre une préparation physique hors norme, un sang-froid de tous les instants est nécessaire. Son job, réfléchir au dispositif médical à mettre en place, procéder à l’évacuation des blessés et à postériori, savoir s'améliorer après en analysant l'intervention.
Exit la légèreté, ce témoignage est vibrant et je ne peux qu’avoir en fermant ce livre qu’une pensée pour les victimes et qu’un hommage appuyé à ces hommes de l’ombre.
Je tiens à remercier dans un premier temps les éditions Ring et Babelio pour l’envoi de ce livre, reçu dans le cadre de l’opération Masse critique.
C’est le deuxième tome que je lis de cette collection. Pour resituer un peu, des journalistes se sont donnés pour but de publier tous les 6 mois un recueil de faits divers. A chaque fois, un thème est abordé. Le premier thème parlait des prototypes de meurtres, c’est-à-dire les premiers à avoir utilisé une certaine méthode de crimes. Je l’avais apprécié. Ce mois-ci, le thème abordé est : sexe et passions fatales : Les crimes racontés sont les suivants :
Frédéric Ploquin – Meurtre à la faculté
Stéphane Bourgoin – Le boucher de Hanovre
Dominique Rizet – La maîtresse et le médecin de campagne
Frédérique Lantieri – Le gourou incestueux
Michel Mary – Catwoman
Luc Frémiot – L’ange et le démon
Arnaud Bédat – L’affaire Stern
Anne-Sophie Martin – Le dernier rendez-vous galant
Géraldine Woessner – Les séquestrées de Cleveland
Pour en venir à mon avis, il faut tout d’abord que je dise quelques mots sur mon attrait pour ce genre d’histoire. J’ai eu une période où je ne ratais aucune émission de faits divers et toutes les histoires revenant en boucle, j’ai pris beaucoup de recul. Ayant apprécié le premier, j’ai cherché à continuer car j’avais aimé l’ambiance et la façon de raconter qui me semble tout à fait approprié. Ici, avec ce tome, j’ai été déçue pour plusieurs raisons :
Je connaissais déjà 3 histoires sur les 9.
Les journalistes ont beaucoup cherché à entrer dans les détails les plus horribles, ce qui ne m’a pas aidé à apprécier la lecture.
Les histoires sont assez inégales : pas toutes très intéressantes.
Je reconnais toutefois que Frédérique Lantieri choisit bien ses histoires : elle a le don pour aller nous raconter des histoires qui sortent de l’ordinaire et pour les deux tomes, j’ai été conquise.
Une petite déception donc, mais qui ne m’a pas empêché de lire ce livre en une après-midi.
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