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Sur le ton de l'humour, l'auteur nous raconte son début de parcours en tant que professeur en arts plastiques dans des écoles primaires parisiennes. En plein reconversion, après avoir été dans le secteur de la publicité, l'auteur s'est laissé convaincre de devenir professeur en arts plastiques après l'assassinat de Samuel Paty. C'est donc en passant des concours qu'il est entré par la grande porte et le voilà donc intégré à l'éducation nationale.
Très vite, l'auteur s'est rendu compte des difficultés à être professeur, notamment le manque de formation, le sentiment de solitude devant les élèves, l'encadrement continu pendant quelques temps par une tutrice, un rapport à rendre pour finaliser sa titularisation… Autant de pression très lourde sur les épaules de professeur débutant.
Les difficultés devant des élèves face à une violence physiques et verbales, les difficultés sociales aussi que rencontrent ces enfants sont la plupart du temps mises en avant dans ce livre. Cherchant à tout prix à montrer son autorité dès le départ, il reconnaît que ses essais sont loin d'être concluants. le professeur est rapidement devenu déprimé, angoissé et anxieux par tout cela. Il faudra qu'il attende plusieurs mois pour qu'on lui explique les méthodes à utiliser en classe pour asseoir son autorité.
En bref, malgré le fait que les difficultés de l'auteur soient exposées en long et en large pendant toute la lecture, c'est une plongée qui me paraît instructive dans ce monde que beaucoup idéalisent Malgré tout cela, le professeur aura vécu des moments réconfortants avec ses élèves et la lectrice que je suis, a ressenti tout le soulagement que l'auteur a dû vivre à ces moments-là.
Je remercie les éditions La Boîte à Bulles et @netgalleyfrance pour cette lecture.
Frédéric Leclerc, 49 ans, qui travaillait dans la pub depuis 25 ans, est licencié en 2020, juste avant le confinement, car trop vieux, plus dans le "mood". Après l'assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020, qui l'a profondément bouleversé et à la recherche d'un sens à donner à son travail, il décide de devenir prof d'arts plastiques en primaire. Après avoir réussi un concours très sélectif, il commence à enseigner en septembre 2022. Il tiendra jusqu'aux vacances de Noël puis il jette l'éponge et démissionne.
L'auteur nous avertit en note liminaire que tout ce qu'il raconte est vrai; heureusement qu'il nous avertit tellement certaines situations sont totalement ubuesques, presque incroyables à commencer par les lourdeurs administratives kafkaïennes qui bloquent la moindre prise d'initiative comme l'autorisation obligatoire de l'administration pour changer des tables de salle!!!! ou des documents remplis plusieurs fois avec exactement les mêmes informations. Il nous montre comment de jeunes enseignants totalement inexpérimentés sont jetés dans la cage aux lions sans aucune expérience, un semblant de formation, déconnectée des réalités de terrain, aux directives jargonisantes, étant dispensé alors qu'ils sont déjà face aux élèves.
Frédéric Leclerc décrit avec les tripes ce qu'il a vécu pendant quelques mois : la boule au ventre en partant travailler, un sentiment de solitude et de manque de considération; les profs subissent plus qu'ils n'agissent. Les profs doivent ferrailler contre l'administration, leur hiérarchie, les enfants et surtout les parents. Ils en sortent épuisés, en manque d'énergie pour l'enseignement. Ils connaissent des problèmes d'autorité, de perte de contrôle sur eux-mêmes et font face à une violence rampante qui parfois explose sans qu'ils soient armés pour y faire face.
L'auteur a quand même vécu des moments pleins d'émotion avec certains de ses élèves qui ont développé un intérêt pour l'art ou se sont confiés à lui.
Même si l'auteur distille un peu d'humour par-ci, par-là, le tableau est particulièrement sombre et on ne voit pas beaucoup de lumière au bout du tunnel. Chapeau bas à nos enseignants dont je n'envie pas le sort.
#Journaldunprofàlagomme #NetGalleyFrance
Une BD témoignage très instructive sur ce qu'un nouveau prof peut vivre, durant sa première année.
Durant cette lecture, on vit bien toutes ses envies, ses espoirs, face à une réalité loin d'être idyllique... qui l'amèneront à des désillusions et à un nouveau questionnement. On rit bien souvent... mais pas vraiment de manière franche et joyeuse.
Entre le manque de formation, le manque de moyens, les lourdeurs administratives, et les problématiques des élèves qui peuvent aller au-delà de la salle de classe... être prof ce n'est pas si simple, et pour un salaire loin d'être mirobolant. Être prof c'est un métier. Plusieurs même !
Une lecture agréable. J'ai aimé la sincérité avec laquelle l'auteur et illustrateur livre son récit de reconversion en tant qu'enseignant d'arts plastiques en primaire. Licencié de la publicité après 25 ans d'expérience, et la période de Covid ayant fait exploser les certitudes de nombreux français, l'auteur ressent le besoin de se rendre utile. Il décide d'enseigner et raconte sa première année de stage dans deux classes du 13e arrondissement de Paris. Bien vite il se sent dépassé par sa classe, par le manque de moyens mis à disposition et par la violence quotidienne dans l'école. Malgré le constat d'un échec, il nous laisse voir autant les difficultés que les bons côtés du métier. Et comme il le dit si bien à la fin, pour certains c'est une vocation et cela coule donc plus naturellement.
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