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Un synopsis alléchant…
Un univers post-apocalyptique, une symbiose entre humains et animaux, un minerai indispensable à la survie d’une nation entière : il ne m’en fallait pas plus pour demander Radéon en service de presse, d’autant plus que Pérismer, l’autre saga de Franck Dive, attend depuis quelques années dans ma wishlist. Et, globalement, ce fut une bonne lecture !
Un grand merci aux éditions Scrineo pour cet envoi.
…mais trompeur ?
Radéon, c’est avant tout une guerre entre deux clans, deux époques même. En effet, les Bédouins (d’origine arabe) sont revenus à l’âge de pierre depuis le cataclysme qui a ravagé la terre, tandis que les Chabs (a priori des Chinois) côtoient la technologie dans chaque aspect de leur quotidien. De ce fait, j’étais persuadée que le radéon serait au coeur du récit et, en un sens, ce fut le cas. Cependant, le minerai constitue, pour moi, un prétexte au déroulé de l’histoire, et non un élément central, ce qui explique pourquoi je m’étais fait une fausse idée de ce one-shot.
En fin de compte, ce dernier raconte surtout la confrontation entre deux mondes que tout oppose, ou presque. C’est une belle leçon d’acceptation de la différence, même si seul un but commun permettra de réunir Bédouins et Chabs…
Un cadre pour le moins original en dépit de quelques manques
C’est la plus grande force de Radéon : un univers atypique où les conditions climatiques sont loin d’être idéales, tant pour les Bédouins que pour les Chabs. Entre chaleur aride et froid polaire, les hommes ont du mal à s’adapter !
Et c’est justement parce que cet univers m’intéressait au plus haut point que je désirais en savoir plus. D’où vient la symbiose ? Est-elle le fruit d’expériences passées ou une évolution naturelle ? En quoi le radéon est-il aussi précieux ? Et quelle est la politique des Chabs en matière de clonage et de biotechnologie ?
Comme vous pouvez vous en douter, je n’ai pas obtenu les réponses à mes questions, ce qui m’a un peu chagrinée.
Une intrigue plus classique
Si le contexte dans lequel s’inscrit l’histoire est original, ce n’est pas le cas du scénario. L’auteure tire en effet sur des ficelles maintes fois utilisées : l’oppression d’un peuple par un autre, la révolte qui ne manque pas d’éclater et, finalement, un point commun entre deux ennemis que tout semblait séparer au premier abord. En bref, rien de neuf à l’horizon !
Néanmoins, je dois admettre que l’ensemble fonctionne plutôt bien. Certes, les débuts sont un chouia lents, mais le rythme s’accélère considérablement une fois le premier tiers du livre passé. Franchement, on ne s’ennuie pas !
Pour maintenir la cadence cependant, l’auteur emprunte des raccourcis ; certaines amitiés se nouent trop vite et à des situations complexes, on trouve parfois des solutions étrangement simples. Mais, encore une fois, ce n’est pas dérangeant, si l’on excepte le twist final qui m’a paru tiré par les cheveux.
Un mot sur les personnages
Si je ne me suis pas spécialement attachée à Amayaz – j’ai malheureusement trouvé qu’il souffrait du syndrome « héros malgré lui » –, j’ai ressenti de l’empathie à son égard. Il faut dire que Franck Dive joue la corde de la sensibilité, son personnage principal ayant subi de nombreux traumatismes par le passé. Et ce n’est pas près de s’arrêter !
Mais ce qui m’intéressait davantage, c’étaient les animaux affectés par la symbiose. Or, j’ai eu l’impression que Sambaa et surtout Kong subissaient un peu trop les décisions de leurs compagnons humains, comme s’ils n’avaient pas de volonté propre. Et… ça ne m’a pas plu !
Autre bémol : l’antagoniste est inutilement machiavélique, alors qu’il aurait seulement pu être ambitieux. Sincèrement, les monologues explicatifs et les rires sardoniques n’étaient pas vraiment nécessaires.
Il est toutefois facile d’oublier ces détails, tant Radéon est centré sur l’action. La survie est au coeur des préoccupations de tous et l’auteur sait emporter son lecteur dans une suite d’épreuves plus difficiles les unes que les autres…
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