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Roman intéressant d'une auteure italienne . Sur fond historique, elle bâtit une fiction qui tient la route.
Ceux qui se passionnent pour la turbulente histoire de l'Italie au XX Eme siècle revisiteront la situation particulière du Tyrol du sud, du Haut Adige (enclave que Mussolini décide d'italianiser,on y parlait allemand )qui connaît dans les années 1960-1970 des actes de terrorisme.
Le récit déroule pendant un long voyage en train d'Eva jusqu'à Reggio de Calabre des histoires de femmes , des histoires d'amours contrariés.
Eva naît d'une aventure passagère de Gerda avec un certain Hannes.Pour continuer à travailler dans les hôtels, Gerda fait le choix de placer Eva dans une famille bienveillante .Eva se rend en Calabre pour répondre à l'appel de Vito, un ancien brigadier en Haut Adige qui avait brusquement quitté Gerda et Eva…
Un jeune Ethiopien vient un jour sonner à la porte d'Ilaria. Il annonce être son neveu. Ilaria décide alors d'enquêter. Qu'est-ce que son père Attilio est allé faire en Ethiopie ? Elle est finalement peu surprise puisqu'en Italie, Attilio a eu aussi une double vie, deux femmes et des enfants avec chacune. un secret qu'il avait su garder pendant quelques années.
Une occasion pour l'auteure pour revenir sur ces années sombres de l'Italie fasciste, et sous couvert de faire de "l'humanitaire" en Ethiopie, elle explique comment certains se sont enrichis et n'ont pas hésité à exterminer un peuple. Elle dénonce aussi les conditions de vie extrême des immigrés qui arrivent en Italie. Certaines descriptions sont cruelles. L'auteure va au fond de la psychologie des personnages principaux. par contre, il n'est pas évident de s'y retrouver car on passe sans transition d'une époque à l'autre. les sujets traités sont intéressants mais parfois un peu redondants.
Ce jour-là de 1979, le mistral souffle fort sur le Détroit. Malgré l’avis de tempête, le ferry a quitté le port, emmenant ses passagers vers l’Île. Parmi ceux-ci, aucun touriste, uniquement des agents de la prison de haute sécurité construite sur l’Île, ainsi que Luisa et Paolo. Ils ne se connaissent pas, ou pas encore, ils viennent d’endroits et d’univers totalement différents. Lui est un intellectuel citadin, veuf, bourgeois aisé, ancien professeur de philosophie. Elle est une paysanne dans un village de montagne, habituée aux travaux des champs et du foyer depuis le plus jeune âge, et qui maintient sa ferme et élève ses cinq enfants, seule. Leur point commun est d’avoir un parent prisonnier dans l’Île. Paolo rend visite à son fils, membre des Brigades Rouges, avec des litres de sang sur les mains, répandu froidement, tandis que Luisa va voir son mari violent, criminel de droit commun, assassin de deux hommes sur des coups de sang.
Après la visite au parloir, le vent est tel qu’ils ne peuvent quitter l’Île. On met à leur disposition quelques pièces aménagées dans un bâtiment désaffecté de l’administration, où ils passent la nuit sous la surveillance de Nitti, agent carcéral. Au fil des heures se tisse alors entre eux une certaine complicité, fugace mais intense, de celles qui surgissent lorsque des âmes tourmentées se reconnaissent. Après cette nuit, ils sauront, chacun à sa façon, mettre des mots sur ce qui les oppresse, ce qu’ils ne se sont jamais avoué à eux-mêmes. Culpabilité, soulagement, libération, peur de sa propre part d’ombre violente, cette nuit de tempête a remué les âmes et les emporte vers un nouveau départ comme sur une vague de résilience.
Dans ce roman, dans l’Italie des années 70-80, la violence de la nature indomptable semble répondre à la violence des hommes « maîtrisée » en l’occurrence par une prison de haute sécurité. Dans ce contexte particulier, l’auteure dépeint une période troublée, où les attentats politiques s’ajoutent à la violence ordinaire, où la violence ne s’arrête pas à l’entrée de la prison, où elle atteint même l’intégrité de ceux chargés d’y maintenir l’ordre.
« Plus haut que la mer » est un roman touchant et délicat, qui décrit avec une grande justesse le ressenti des personnages, tout en laissant les non-dits exprimer beaucoup de poésie et de profonde humanité. Malgré un épilogue superflu, ce roman est à la fois doux et amer, déchirant et apaisé.
Il m'est difficile de noter ce roman.
Un réfugié, éthiopien se présente un matin chez Ilaria et prétend qu'il est son neveu. Ilaria aurait-elle un frère caché en Éthiopie ? Son père est sénile et ne peut répondre à ses questions.
Pour avoir une réponse à cette interrogation qui la ronge, nous allons faire des allers et retour depuis la 1er guerre à la montée du fascisme, aux années Berlusconi jusqu'à ces dernières années avec la visite de Kadhafi, accueilli avec tous les honneurs à Rome.
La colonisation de l'Éthiopie par l'Italie est abordée et cela m'a permis d'appréhender ce pan de l'histoire qui m'était inconnu.
Les personnages sont complexes et n'est pas le méchant celui qu'on croit.
En cette période actuelle de souffrance à Lampedusa, ce roman est d'actualité.
Toutefois, les allers et retours dans les époques sur trois générations m'ont perdu. Cela ne m'a pas permis de m'attacher aux personnages.
Il y a trop de longueurs et le style nuit souvent à l'intrigue.
A lire pour avoir une bonne vision historique de la complexité de l'Italie du 20ème siècle mais il faut s'accrocher.
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