Un cinquième roman où la mélancolie s'ajoute à l'humour ravageur de l'auteur
C’est le 3 mai 2018 que le Jury du Prix Orange du Livre s’est réuni pour sélectionner les finalistes de cette 10e édition. Sous la présidence d’Erik Orsenna, les jurés ont défendu leurs romans préférés avec une...
Un cinquième roman où la mélancolie s'ajoute à l'humour ravageur de l'auteur
Le récit de Pierre débute avec la mort d'un inconnu à l'arrêt du Bus 69 et qui s'avère être en fait, son voisin...
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Allons à leur rencontre !
Comme souvent, j’ai commencé par la fin. J’ai lu l’avant-dernier, puis le dernier roman de Florent Oiseau. Et, lors d’un festival littéraire, d’une nouvelle rencontre avec l’auteur, d’un passionnant échange et d’une jolie dédicace, je me suis retrouvée en possession d’un de ses premiers ouvrages "Les Magnolias". Je l’ai dégusté, il m’a enchantée.
Je me suis plongée dans son récit avec délectation. Il faut dire qu’il n’a pas son pareil pour me prendre dans le filet de ses mots et me faire voyager aux côtés de ses personnages, tous attendrissants. Cette fois, nous rencontrons Alain, acteur dont la carrière est au point mort – mais a-t-elle jamais démarré ? – sa grand-mère à laquelle il rend visite aux Magnolias, Rico, son grand copain et pseudo agent et Rosie, une péripatéticienne au grand cœur qui le reçoit dans sa camionnette.
Chaque personnage est disséqué, mis à nu dans ses petitesses aussi bien que dans ses grandeurs. En dépit de ses manques, nombreux, l’amour d’Alain pour sa grand-mère transparaît à travers les petites attentions, les mains qui se touchent, les mots dits à l’oreille. Les turpitudes de Rico sont certes nombreuses et pourtant, c’est un chouette copain capable de partager un sandwich aux flageolets ou encore une bouteille de vieille prune. Je ne vous parle pas des poneys… véritable fil rouge du roman…je vous laisse leurs "petits noms". Je ne vous parle pas non plus de l’évocation de la fin de vie, finement abordée.
L’écriture de Florent Oiseau, jamais ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, est en revanche toujours précise, tendre et bourrée d’humour. Elle m’a fait passer des larmes au rire, de l’émotion à la jubilation, de la tristesse à la joie. Entre délicatesse et crudité, elle dresse un portrait fin de la société, enlumine les perdants et ne craint pas de railler les nantis. J’adore son sens particulier de la comparaison, ses formules bien à lui "L’idée de m’éteindre dans l’indifférence, pendant que d’autres continuent d’arroser le rosbif avec le jus de cuisson." J’adore ses coups de griffes discrets et drôles "Ils ressemblaient à des professeurs d’établissements sensibles de la banlieue parisienne." Il parle là des acteurs rencontrés sur un tournage qu’il a fini par dégoter grâce à son pote Rico.
Décidément, je suis fan de cet auteur.
https://memo-emoi.fr
La vie d'un branleur inadapté qui est presque plein de bonne volonté et de bonnes intentions.
Un roman loufoque sur la tragédie du chômage. Excessif, mais drôle.
Bien écrit, bien construit et pas de longueur.
A tenter
Avec une écriture fluide, légère mais incisive, et pleine d’humour, Florent Oiseau présente Pierre. Un homme lambda,un oisif contemplatif. Il va être marqué par la mort soudaine d’un homme (il découvrira qu’il s’agit de son voisin) à l’arrêt de bus en bas de chez lui.
D’interrogations, en rencontres, et sur un thème de départ qui peut sembler banal, l’auteur a réussit à m’intéresser à cette tranche de vie de Pierre. Toutes les situations dans lesquelles Pierre se retrouve sont, assez quelconques mais j’ai quand même été happée et emportée.
Comme une succession de petites nouvelles, les chapitres présentent des personnages, des situations, et amènent à réflexion.
La scène du convoi à vélo vers le cimetière, est délirante et géniale ! D’autres scènes m’ont émues ou amenées à réfléchir. Son sens de la formule donne du piment et de l’originalité au plus basique des évènements.
Sans effets spéciaux ni intrigues, Florent Oiseau a réussit à m’interpeller.
Un roman qui oscille entre humour, mélancolie, absurdité, tendresse, ironie, bref entre une multitude de sentiments si bien ressentis et si subtilement exprimés.
J’ai presque regretté la fin de ma lecture. J’aurais voulu suivre Pierre et ses compagnons un peu plus longtemps et prendre le temps de faire un tour en bus avec lui (dans le 69).
Un bien curieux roman que celui-ci ! Laurentis est un écrivain "moyen" qui se fait larguer par Ana.
Il est contraint pas son éditeur d'écrire son nouveau livre. Laurentis décide que ce livre aura pour destinataire principal Ana.
Le fond de l'histoire n'est pas d'une originalité absolue mais l'écriture y est particulière.
On peut y trouver de très jolis passages :
"C'est vertigineux, c'est impossible". Si je t'avais loupée il y a quinze ans, parfois, j'y pense, j'aurais vécu en ignorant. UN vie sans connaître le goût de ta salive et le poids de tes larmes, je te le jure, Ana, ç'aurait été une vie ratée."
De drôles de passages :
"Il détaille, tu sais, à vingt-cinq ans mon père était encore mineur, ......... - Vingt-cinq ans, c'est tard normalement ça s'arrête plutôt à dix-huit cette chose là. - Mineur de fond. Il précise et s'enterre par la même occasion"
Des passages instructifs :
Contre elle, je me suis souvenu de ce cosmonaute russe, le premier à mourir en mission spatiale, Vladimir Komarov. Il s'était élancé en sachant qu'il ne reviendrait jamais, ce vol était voué au désastre,....."
Ce livre est déroutant, je me suis trouvée plusieurs fois désarçonnée mais je n'ai jamais voulu le quitter. J'ai ressenti chaque émotion profondément et j'ai aimé être bousculée.
Je suis curieuse de retenter cet auteur.
A découvrir.
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