Chaque mois, une lectrice ou un lecteur nous livre la chronique d'un livre. Ce mois-ci, Françoise vous fait découvrir le dernier roman de Faïza Guène, Un homme, ça ne pleure pas (Fayard).
Chaque mois, une lectrice ou un lecteur nous livre la chronique d'un livre. Ce mois-ci, Françoise vous fait découvrir le dernier roman de Faïza Guène, Un homme, ça ne pleure pas (Fayard).
Quand est annoncée à la rentrée littéraire, un livre qui est la suite de celui -ci et que ce texte est depuis trop longtemps dans ma PAL. Alors avant de lire "Kiffe kiffe hier?", j'ai lu "kiffe kiffe demain".
Un texte qui se lit avec le sourire aux lèvres malgré le climat difficile que vit notre jeune narratrice mais elle essaie souvent de prendre les choses du bon côté. Doria vit avec sa mère, seule, depuis que le père est reparti au Maroc pour retrouver une femme plus jeune. N'aime pas trop l'école, traine un peu dans le quartier, avec Hamoudi qui fait quelques petits trafics, Aziz l'épicier, sa tante Zohra et son fils récemment incarcéré et les assistantes sociales, dentistes et psychologues.
Avec une langue vive, beaucoup d'ironie, d'humour, l'auteure nous parle de l'adolescence dans les quartiers, il y a de beaux portraits que ce soient les voisins, les copains, copines ou les personnels, qui sont là pour aider, juger.
Elle parle aussi de l'époque et le portrait de sa mère, femme de ménage dans un formule 1, qui ne peut pas faire grève mais qui sera tout de même licencié et qui va rebondir après un stage de formation. De belles pages sur les rapports entre ses deux femmes.
Il me reste maintenant à découvrir la suite et savoir pourquoi celui - ci fini avec un point d'interrogation et découvrir ce qu'est devenu Doria.
J’avais beaucoup aimé son premier roman, « Kiffe kiffe demain » paru en 2004, j’ai eu envie de replonger dans l’écriture de Faïza Guène. Elle reprend le personnage de Doria, 20 ans plus tard.
J’avoue n’avoir pas accroché à ce roman. Peut-être parce qu’il y a une blague toutes les phrases et que cela manquait à mon goût de liant. J’avais l’impression de lire un spectacle d’humour et non un roman. Je n’ai pas réussi à m’attacher à @dorialamalice.
Je suis assez curieuse d’avoir le retour d’autres personnes. Je l’ai lu en entier. J’ai même relu en partie « Kiffe kiffe demain » pour savoir si j’aimerais encore autant ce livre aujourd’hui. Et 20 ans plus tard, je le trouve toujours aussi bien. Donc un conseil, commencez par lire « Kiffe kiffe demain » si ce n’est pas encore fait.
On retrouve donc Doria, 35 ans, mariée et mère d’un petit garçon, Adam. Toujours obnubilée par les apparences et ce qu’on peut penser d’elle, elle esquive les questions gênantes quand elle croise les autres mères devant l’école maternelle.
Doria est coiffeuse en reconversion professionnelle. Elle parle de sa famille, de son mari Steve, de sa belle-famille, de la façon dont elle envisage sa vie. Elle fait son bilan, le tout toujours avec humour. Elle traduit souvent des expressions dans d’autres langues pour les rendre plus tragiques.
Je remercie Netgalley et Fayard pour cette lecture
Dès les premières lignes, quel plaisir de retrouver le ton de Doria, alias Faïza Guène dans Kiffe, kiffe hier.
Sa narratrice a quitté son adolescence, racontée dans Kiffe kiffe demain, meilleure vente de l'année 2004. Elle a trente-cinq ans, un garçon de sept ans qu'elle élève seule et fait des milliers de listes comme d'autres promettent d'arrêter de fumer. Doria raconte, en passant du coq à l'âne, de digressions en humour ravageur des tirades pour » briser les tabous », des explications sur la dérive identitaire, de son rapport avec les hommes, de ses années d'échec scolaire (différente de l'écrivaine, meilleure élève à 17 ans).
Faïza Guène reprend le ton décalé, le débit en mitraillettes et la blague à chaque page. Elle reprend même Madame Burlaud, la fameuse psychologue scolaire du précédent.
Vingt ans se sont passés et bien des choses ont changé, Faïza Guène les passe en revue du ton de Doria, beurette intégrée qui est fière de sa double culture.
Bien sûr, cela peut un peu faire mal comme lorsqu'elle égratigne d'une phrase ma chère Dolto, moi qui ait été une adepte du « bébé est une personne », même si mes belles filles ne me remercient pas !
Cette lecture est une bouffée d'air printanier, car il n'y a pas si longtemps on croyait être plongé dans du nationalisme alors que les JO nous ont démontré que nous n'étions que patriotes. (Merci Romain Gary !).
Alors, donc, c'est frais, ça fait un bien fou ! Bref, vraiment remerciements tellement sincères à Doria dans Kiffe kiffe hier d'avoir permis à Faïza Guène de démontrer la diversité pour encenser l'identité.
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/08/06/faiza-guene-kiffe-kiffe-hier/
Sympathique roman sur une ado qui parle de sa vie familiale, de ses déceptions et de ses rêves.
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