Chaque mois, une lectrice ou un lecteur nous livre la chronique d'un livre. Ce mois-ci, Françoise vous fait découvrir le dernier roman de Faïza Guène, Un homme, ça ne pleure pas (Fayard).
Chaque mois, une lectrice ou un lecteur nous livre la chronique d'un livre. Ce mois-ci, Françoise vous fait découvrir le dernier roman de Faïza Guène, Un homme, ça ne pleure pas (Fayard).
Difficile de croire que ce roman a vingt ans, tellement rien n’a changé (hormis peut-être l’invasion des réseaux sociaux) !
Doria a quinze, ans , une sensibilité à fleur de peau et un sens de l’observation particulièrement aiguisé. C’est ainsi qu’avec son langage typé, elle décrit ses proches avec autant d’humour que de malice, et dresse leur portrait en quelques phrases bien senties.
C’est un état des lieux de la vie des plus précaires, de ceux que le moindre obstacle sur un parcours en équilibre peut faire plonger, mais la fraicheur des propos apporte beaucoup de légèreté au texte. Et l’on perçoit le potentiel de cette toute jeune fille qui découvre les lois de la société où elle vit.
Lu avec plaisir, alors que l’on peut à l’occasion de cette rentrée découvrir ce qu’est devenue Doria
188 pages Fayard 1 er aout 2004
Doria a trente-cinq ans, au chômage, elle vit en Seine-Saint-Denis avec son fils Adam, elle vient de quitter Steve Morel, son compagnon, vendeur chez Darty, obsédé par l'accession à la propriété. Doria apprécie fortement son célibat, mais ne se reconnaît plus dans cette société, et dans sa ville, transformée par des bobos parisiens en quête d'un coin au vert.
Doria a la tchatche, un vrai one-women show à elle toute seule. Avec son humour, sa dérision, son ironie, elle parle de sujets difficiles avec drôlerie et force : le racisme, la gentrification, les violences policières, la résilience, le machisme, la colère d'un pays, d'un quartier..
Faïza Guène est une véritable découverte (et oui, j'étais trop jeune il y a 20ans pour lire "Kiffe Kiffe demain"), la découverte d'un roman frais, un point provocateur, féministe, spontané.. Et cette plume qui m'a totalement conquise avec ce côté piquant mais tellement humoristique, comme quoi, on peut rire de tout, même de sujets importants.
Un roman qui se lit d'une traite tellement il est prenant, sans vraiment de trame, Faïza crée des digressions et des confidences au fil des pages, qui donne un roman ultra vivant. La société est dépeinte à force de clichés et de contre-clichés avec grandeur, et vous trouverez même des codes promos ! ^^
"Kiffe Kiffe hier ?" est pour ma part un livre brillant, Faïza Guène fait de notre société actuelle un roman moderne bourré de vérité et d'humour, avec des personnages attachants et ancrés dans le réel. Bref, c'est une réussite !
Quand est annoncée à la rentrée littéraire, un livre qui est la suite de celui -ci et que ce texte est depuis trop longtemps dans ma PAL. Alors avant de lire "Kiffe kiffe hier?", j'ai lu "kiffe kiffe demain".
Un texte qui se lit avec le sourire aux lèvres malgré le climat difficile que vit notre jeune narratrice mais elle essaie souvent de prendre les choses du bon côté. Doria vit avec sa mère, seule, depuis que le père est reparti au Maroc pour retrouver une femme plus jeune. N'aime pas trop l'école, traine un peu dans le quartier, avec Hamoudi qui fait quelques petits trafics, Aziz l'épicier, sa tante Zohra et son fils récemment incarcéré et les assistantes sociales, dentistes et psychologues.
Avec une langue vive, beaucoup d'ironie, d'humour, l'auteure nous parle de l'adolescence dans les quartiers, il y a de beaux portraits que ce soient les voisins, les copains, copines ou les personnels, qui sont là pour aider, juger.
Elle parle aussi de l'époque et le portrait de sa mère, femme de ménage dans un formule 1, qui ne peut pas faire grève mais qui sera tout de même licencié et qui va rebondir après un stage de formation. De belles pages sur les rapports entre ses deux femmes.
Il me reste maintenant à découvrir la suite et savoir pourquoi celui - ci fini avec un point d'interrogation et découvrir ce qu'est devenu Doria.
J’avais beaucoup aimé son premier roman, « Kiffe kiffe demain » paru en 2004, j’ai eu envie de replonger dans l’écriture de Faïza Guène. Elle reprend le personnage de Doria, 20 ans plus tard.
J’avoue n’avoir pas accroché à ce roman. Peut-être parce qu’il y a une blague toutes les phrases et que cela manquait à mon goût de liant. J’avais l’impression de lire un spectacle d’humour et non un roman. Je n’ai pas réussi à m’attacher à @dorialamalice.
Je suis assez curieuse d’avoir le retour d’autres personnes. Je l’ai lu en entier. J’ai même relu en partie « Kiffe kiffe demain » pour savoir si j’aimerais encore autant ce livre aujourd’hui. Et 20 ans plus tard, je le trouve toujours aussi bien. Donc un conseil, commencez par lire « Kiffe kiffe demain » si ce n’est pas encore fait.
On retrouve donc Doria, 35 ans, mariée et mère d’un petit garçon, Adam. Toujours obnubilée par les apparences et ce qu’on peut penser d’elle, elle esquive les questions gênantes quand elle croise les autres mères devant l’école maternelle.
Doria est coiffeuse en reconversion professionnelle. Elle parle de sa famille, de son mari Steve, de sa belle-famille, de la façon dont elle envisage sa vie. Elle fait son bilan, le tout toujours avec humour. Elle traduit souvent des expressions dans d’autres langues pour les rendre plus tragiques.
Je remercie Netgalley et Fayard pour cette lecture
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