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Edith Bruck

Edith Bruck
Née en 1931 dans un petit village hongrois, Edith Steinschreiber est déportée à l'âge de 13 ans. Après un séjour en Israël où elle se marie trois fois et conservera le nom de son troisième mari, Bruck, elle s'installe en Italie en 1954 et publie en 1959 son premier témoignage, Qui t'ai... Voir plus
Née en 1931 dans un petit village hongrois, Edith Steinschreiber est déportée à l'âge de 13 ans. Après un séjour en Israël où elle se marie trois fois et conservera le nom de son troisième mari, Bruck, elle s'installe en Italie en 1954 et publie en 1959 son premier témoignage, Qui t'aime ainsi. Sa carrière d'écrivain, de poète et de cinéaste culminera avec la publication du Pain perdu auquel elle doit une renommée mondiale.

Avis sur cet auteur (11)

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    Couverture du livre « Le pain perdu » de Edith Bruck aux éditions Editions Du Sous Sol

    Farida Nasri sur Le pain perdu de Edith Bruck

    Edith Bruck témoignage sur son destin et celui de sa famille, fauchée par la déportation nazie.
    Un récit à la fois intime et bouleversant et toujours indispensable.

    Edith Bruck témoignage sur son destin et celui de sa famille, fauchée par la déportation nazie.
    Un récit à la fois intime et bouleversant et toujours indispensable.

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    Couverture du livre « Je te laisse dormir » de Edith Bruck aux éditions Editions Du Sous Sol

    Lauryp sur Je te laisse dormir de Edith Bruck

    Ce récit conte le témoignage d’une femme au chevet de son mari italien, autrefois poète et réalisateur, désormais atteint d’Alzheimer. Ça bouleverse plus d’une vie, un tel changement. Je vous le confirme, puisqu’on le vit avec elle pendant plus de 300 pages.

    Ce livre est découpé en trois...
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    Ce récit conte le témoignage d’une femme au chevet de son mari italien, autrefois poète et réalisateur, désormais atteint d’Alzheimer. Ça bouleverse plus d’une vie, un tel changement. Je vous le confirme, puisqu’on le vit avec elle pendant plus de 300 pages.

    Ce livre est découpé en trois parties.

    L’hirondelle sur le radiateur raconte l’avant, celui où elle voit l’homme perdre ses souvenirs et ses réflexes jusqu’à sa dignité. Le couple est réduit à une relation femme-enfant, terrassé d’incompréhensions qui ressassent tous les jours la même pièce de théâtre. Nelo s’inquiète, pose des questions dont il ne comprend pas les réponses, s’énerve et s’ennuie. Edith se bat pour trouver les bonnes réponses qui apaiseront son mari, et s’inventer une tranquillité d’esprit. La lenteur de cette partie m’a assommée ; j’avais le sentiment d’être clouée au lit avec eux, et j’ai moi-même ressenti la lourdeur de ce quotidien mise en abîme.

    « […] mon amour ne peut que prolonger sa vie mais jusqu’à quand ? Quand ? C'est ce que je lui crie intérieurement. »

    Entre les deux, une courte intervention d’Edith Bruck annonce la mort de Nelo Risi.

    Je te laisse dormir raconte l’après, celui où la charge mentale s’est envolée avec les gestes d’amour qu’il restait. En lisant ces lignes, j’ai compris la nécessité de la première partie pour ressentir l’écho de la perte. Edith y ressasse des souvenirs qui accentuent le manque d’un homme qui a eu ses torts, mais qui laisse un vide immense dans sa vie de femme.

    « Enfin, je peux dire qu'il me manque, comme le pain aux affamés, et qu'il vivra en moi tant qu'il me sera donné de vivre. »

    J’ai eu beaucoup de mal à me faire un avis sur ce récit. Comment juger la réalité des sentiments d’une femme veuve et meurtrie par la guerre ?

    Malgré les longueurs, elle ne fait qu’exposer les réalités d’une maladie mais aussi d’un amour qui se prouve avant de se dire. Et pour ça, je ne regrette absolument pas d’avoir attendu près de 200 pages.

    « Je te donnerais tous les baisers que tu ne m'as pas donnés, et les caresses pour lesquelles tu n'avais pas le temps. »

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    Couverture du livre « Le pain perdu » de Edith Bruck aux éditions Editions Du Sous Sol

    Minouchka_books sur Le pain perdu de Edith Bruck

    Ce récit autobiographique très personnel de l'autrice raconte sa jeunesse en Hongrie, son internement dans les camps avec sa famille, la perte de ses proches, sa survie, son retour en terre natale et sa quête d'un monde meilleur en terre promise (Israël) pour finalement la trouver en Italie....
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    Ce récit autobiographique très personnel de l'autrice raconte sa jeunesse en Hongrie, son internement dans les camps avec sa famille, la perte de ses proches, sa survie, son retour en terre natale et sa quête d'un monde meilleur en terre promise (Israël) pour finalement la trouver en Italie. Avec en parallèle sa construction, son passage de jeune fille à femme et la découverte de la vie et des sentiments amoureux dans ce contexte. Sa construction s'est faite seule car après son passage dans les camps, elle s'est retrouvée orpheline de famille et de nation, ne pouvant compter que sur elle-même.

    Une lecture forte, poignante et paradoxalement assez lumineuse en dépit des évènements. On ressent la force interne de l'autrice qui va de l'avant tout en ayant vécu une vie difficile. Toute la force de caractère d'Edith Bruck est retranscrite dans ce récit. Ses propos sont à la fois factuels et très intimes mais sans jamais tomber dans le pathos. C'est ce côté qui donne un caractère doux à la lecture malgré la noirceur des faits vécus et relatés.

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    Couverture du livre « Le pain perdu » de Edith Bruck aux éditions Editions Du Sous Sol

    Chantal YVENOU sur Le pain perdu de Edith Bruck

    C’est avec une force remarquable qu’Édith Bruck nous évoque son parcours complexe, celui d’une petite fille juive, ignorant même le sens et les implications d’une telle étiquette, dans ce petit village hongrois. Il faudra peu de temps pour en comprendre les enjeux : la famille est chassée de sa...
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    C’est avec une force remarquable qu’Édith Bruck nous évoque son parcours complexe, celui d’une petite fille juive, ignorant même le sens et les implications d’une telle étiquette, dans ce petit village hongrois. Il faudra peu de temps pour en comprendre les enjeux : la famille est chassée de sa maison au cours d’une rafle et Édith est acheminée vers un camp de concentration. Elle en connaîtra met plusieurs, ballotée au hasard de décisions qui la dépassent. Sans comprendre. Elle survit malgré tout et assume le difficile retour de ceux qui ont connu le pire. Avec un appétit de vivre et de multiplier les expériences, une tentative pour effacer l’horreur des souvenirs.

    Edith Bruck ne sombre pas dans le sordide. Les faits ne sont pas occultés mais évoqués sans complaisance. Cela n’est plus nécessaire, de nombreux écrits ont clairement expliqué le vécu insoutenable des camps de la mort. C’est plutôt l’après qui prend le pas. Le retour à la vie ordinaire, les angoisses qui persistent mais aussi un formidable élan créatif, les errances inévitables pour finalement se sentir accueillie et légitime en Italie, où elle pourra s’épanouir.

    Pas de haine, pas de désignation de coupables, ni désir de vengeance, Edith Bruck conte son histoire avec un certain détachement, augmentant la puissance de ce témoignage, court et dense.

    Transmission indispensable d’un drame historique qui ne doit pas disparaitre de la mémoire collective, les écrits sur la Shoah restent indispensables génération après génération.

    167 pages Sous sol 7 janvier 2022