Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Je l’avoue, avant d’ouvrir ce livre je ne connaissais de Fantômas que deux ou trois films avec Jean Marais et Louis de Funes, vus il y a très, très longtemps mais étrangement je me souvenais des noms : l’inspecteur Juve et le journaliste Fandor et de quelques scènes rocambolesques, mais rien en ce qui concerne les intrigues alors terminer l’année 2020 « Hannus Horribilis » pourquoi pas, d’autant plus que le titre était alléchant…
Ce livre est composé comme un abécédaire a priori mais il y a des astuces, clins-d’œil : ce qui nous donne, en fait, trente deux entrées comme… le nombre de livres écrits pas le duo d’auteurs de la collection « Fantomas », à savoir Pierre Souvestre et Marcel Allain qui étaient d’illustres inconnus pour moi (eh oui ! et en plus ils ne sont même pas dans ma PAL pourtant ubuesque !) nobody’s perfect !
On peut ainsi découvrir la vie au début du siècle, la Belle Époque qui n’était pas si belle que cela, ce que pensait Desnos ou Aragon de Fantômas, le syndicalisme, les grandes manifestations qui rappellent les gilets jaunes qui se sont ralenties autour de 1910. On rencontre aussi des réflexions sur le nihilisme…
Je ne pensais pas que Fantômas avait été autant apprécié par des auteurs tels qu’Apollinaire, Desnos et Queneau pour les plus connus, mais alimentait aussi les conversations d’Aragon ou Sartre, Simone de Beauvoir…ou inspirait des peintres tels que Magritte par exemple.
On apprend au passage, moi du moins, que l’esperluette & que j’aime beaucoup était alors la vingt-septième lettre de l’alphabet, et qu’elle collait bien au duo d’auteurs, ou encore une réflexion sur l’accent circonflexe qui a fini par disparaître sur certaines lettres comme le « i » ou le « u » (j’écrirai toujours disparaître de toute façon ! et en plus j’aimais mieux le vieux François : le mesme est bien plus joli que le même … c’est ainsi que traversant l’Atlantique Fantômas perdit son accent circonflexe… et il fallut attendre 1979 1980 et le téléfilms de Claude Chabrol et Luis Buñuel pour que Fantômas soit correctement orthographié.
On note parfois plusieurs entrées : « o » comme outrances, œuvres, ou ô et souvent Dominique Kalifa nous donne en fin de chapitre des alternants, Oua oua oua ou Oulipo dans le cas présent. Évidemment, on retrouve Kriminal, Vladimir le fils de Fantômas, ou des références à l’ubiquité…En fait l’auteur m’a permis de découvrir que Fantômas était un véritable mythe du XXe siècle.
Pour la lettre « C », Dominique Farina a choisi la Capitale le journal où travaille Fandor, mais il aurait pu choisir Cruauté, car Fantômas, est une grosse brute…
Comment arriver à trente-deux ? je vous laisse découvrir : petit d’indice, j’ai parlé d’astuces plus haut…
Je n’ai qu’un seul regret devant le travail de recherche magistral de Dominique Kalifa, c’est de ne pas avoir lu les Fantômas pour l’apprécier encore plus pleinement, car les tomes cités sont importants pour étayer le raisonnement.
Ce livre est magnifique, avec des dessins de Camila Farina pour illustrer les chapitres, et une couverture sublime noire avec ces flammes qui s’échappent d’une petite fenêtre… le papier, lui aussi, est très beau et ce livre est une très bonne idée de cadeau et il va rester à portée de mains pour que je puisse m’y replonger.
Le seul bémol de cette lecture est le délai de trente jours pour fournir ma chronique, c’est beaucoup trop court car on est obligé de survoler parfois ce qui est très frustrant et m’a fait pester plus d’une fois…
Un grand merci à Babelio et aux éditions Vendémiaire qui m’ont permis de découvrir ce très beau livre ainsi que son auteur qui m’a impressionnée et donné envie de découvrir davantage ses livres.
https://leslivresdeve.wordpress.com/2021/01/08/tu-entreras-dans-le-siecle-en-lisant-fantomas-de-dominique-kalifa/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...