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Suite à une course poursuite entre la Royal Navy et le légendaire pirate Barbe Noire, ce dernier succombe sous les coups d’un jeune soldat britannique, Robert Maynard, qui le décapite. Des années plus tard, Aléa Drumman, la fille du célèbre pirate, décide de percer le mystère de sa mort et de le venger. Avec ce premier tome, Dobbs et Siamh nous propose leur version de la légende de Barbe Noire.
Cette histoire de pirate, qui revisite la légende de Barbe Noire sous un éclairage fantastique, est plaisante et agréable à lire. J’ai apprécié l’originalité de l’intrigue de départ, ainsi que les dessins de Siamh. L’univers proposé est intéressant et mystérieux, avec une plaisante touche fantastique.
Néanmoins, le premier tome de ce diptyque m’a laissé sur ma faim. Le scénario, s’il est plaisant, est un peu léger. Une contextualisation des éléments fantastiques, avec une petite légende par exemple, aurait été bienvenue et aurait donné plus de profondeur à l’univers créé par Dobbs et Siamh. Les personnages auraient également mérité plus de nuance et de profondeur, de même que leurs interactions entre eux. Malgré cela, les péripéties s’enchaînent à un rythme fluide, jusqu’au retournement de situation abrupte mais qui permet d’entrer complètement dans l’univers fantastique jusque-là esquissé. Il donne envie de lire le second tome et de découvrir la conclusion de la quête d’Aléa.
L’histoire de Jesse James fait partie des mythes de l’histoire de l’Ouest, de celles qui ont nourri tout un imaginaire et ont construit la légende d’un homme. Jesse James et son parcours illustrent la violence d’un pays, d’une époque et sa mort démontre le déclin, la fatigue d’un être. Les deux auteurs ouvrent leur histoire avec le traumatisme violent vécu par l’adolescent et l’émergence d’un désir de vengeance. Les dessins aux couleurs contrastées et tranchantes se trouvent sur un fond noir. Cette obscurité reste présente dans les yeux de Jesse. Il porte en lui beaucoup d’émotions et par sa mort, porte une idée de la rédemption.
Les auteurs mettent en scène une figure tellement reprise dans la mythologie du western que l’homme est devenu personnage. Alors on lit cette BD en saisissant ici ou là des références, dans les dialogues, dans les dessins. On peut y retrouver des idées du film de John Ford, L’Homme qui tua Liberty Valence ou de la série culte Blueberry. Ce tome issu de la nouvelle collection « la véritable histoire du Far West » parvient à réunir les deux faces de cette épopée, mêler le vrai et le fantasmé. Tout cela est fait avec énergie et un certain rythme. De belles idées viennent ponctuer cette histoire, notamment la fin, hommage à la puissance d’un aventurier. De la couverture éblouissante aux multiples pérégrinations du héros, on est emporté par un souffle épique qui soutient le parcours tragique de Jesse James.
Chronique précédemment publiée sur le blog sambabd.be
« Mille fois imité, jamais égalé ». Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la maison d’édition… C’est également mon sentiment à la lecture de cette (néanmoins) très belle BD. Il faut dire que Glénat semble avoir mis le paquet sur cette collection. De jolis vernis sélectifs sur une couverture toilée (ou en similicuir, on ne sait pas trop, mais ça fait très classe !) et un dessin de grande qualité agrémentent cet ouvrage. Oui, vraiment, le dessin de Mathieu Moreau est particulièrement adapté. La couleur, les textures, les expressions des personnages et ses cadrages cinématographiques font merveilles. Un régal pour les yeux.
En revanche, côté scénario, je suis un peu déçu. Certes, la BD suit globalement et assez fidèlement la trame du roman de Wells en y abordant les problématiques chères à l’auteur, mais ça va trop vite. Disons qu’à la lecture de cette adaptation, on n’a pas le temps de sentir venir les choses que, déjà, elles nous sont expliquées par la voix off du narrateur/personnage central. C’est vraiment ennuyeux car cela empêche une vraie et profonde compréhension des enjeux. C’est là le principal reproche que l’on puisse faire à cette BD. Et c’est d’autant plus dommage qu’une série en trois ou quatre tomes aurait peut-être pu permettre de justement développer ces problématiques et aider ainsi le lecteur à se les approprier. Mais bon, peut-être les auteurs n’ont-ils pas eu cette possibilité.
Ceci dit, cela reste une façon agréable (surtout pour les yeux) de découvrir cette œuvre majeure d’Herbert Georges Wells.
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