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On rentre dans cette BD comme dans un rêve. Cela commence par un appel, à l’aide, au réveil – qui sait ? – de Providence. Ce gardien, étrange et habitée par une profonde angoisse, se lance dans une aventure dont il ignore tout. Il a une mission et cela détermine sa marche, aussi bancale que continue. Dans un monde en noir et blanc, aux traits fins et aux nombreux détails, cet homme est perçu comme un drôle d’énergumène. On ne sait pas trop comment l’aborder. Faut-il le croire ou le craindre ? Daria Schmitt joue de cette ambivalence avec le lecteur. Le monde entier, ce bestiaire menaçant et inquiétant, sort-il de l’imagination du gardien ou de ce drôle de livre ? Dans les deux cas, c’est difficile à croire. Même sans réalité, la menace gronde et la mention de crépuscule dans le titre amplifie ce sentiment. Les animaux colorés aux dimensions démesurées surgissent et envahissent ce parc réputé tranquille.
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Autour de Providence, des enfants joueurs lui portent une certaine attention là où les autres adultes le prennent de haut. Une directrice toujours harnachée sur son cheval et déblatérant sur des projets de développement, un médecin du travail sont autant de figures oppressantes qui illustrent les obsessions de la société. Les adultes ont perdu leur rêverie et ne jurent que par les codes, les règles, les projets. La poésie des rêves, l’écoute d’un monde invisible, les connexions avec l’ailleurs, endroits de peur parfois, semblent être uniquement là chez Providence. N’oublions pas les trois vieilles femmes, cousines lointaines des sorcières de Macbeth. Cette bande dessinée impressionne par cette émergence des fantômes qui peuvent vous emporter hors du réel.
En suivant ce gardien, en conversation continue avec son chat et ses précieux conseils, Daria Schmitt compose un voyage d’une puissante visuelle fascinante et d’une profonde tendresse pour les mélancoliques du monde imaginaire. Au coeur de celui-ci, l’univers de Lovecraft, l’auteur bien entendu (avec l’apparition du livre maudit par sa puissance créatrice) et l’homme, par de nombreux clins d’oeil. Ainsi, le gardien porte le nom de la ville de naissance et de coeur du grand auteur américain dont la phrase « Je suis Providence » est inscrite sur sa stèle.
Un étrange monde en noir et blanc, à l'atmosphère oppressante, pourtant ce jardin aux employés eux aussi étranges, est un lieu prisé de loisirs et d'air pur . Le gardien cherche à assurer l'ordre , pourtant quelque chose au fond du lac fait surgir des monstres étranges, tels des rêves colorés , mouvants, enveloppants, fascinants ....mais dangereux.
Un récit fantastique aux portes de Lovecraft où s'entremêlent la vie, la mort qui rôde, les rêves éveillés, les monstres sous le lit, l'infiniment petit devenu grand, les monstres , l'opacité glauque des eaux habitées de mystère...
Evidemment n'attendez pas des digressions logiques ni d'happy end ...
Un superbe trait permettant une immersion contemplative dans des dessins tantôt en noir et blanc, tantôt dans un monde fantastique coloré.
Un chat qui parle , apparait disparait, trois petites vieilles qui ne sont pas ce qu'elles semblent , entre sorcières polyformes et gardiennes du secret.
Providence est le gardien du parc depuis un certain nombre d’années. Il y voit les monstres que les promeneurs , eux, ne voient pas. Il s’acharne à faire en sorte que tout se passe bien dans ce parc, mais c’est sans compter sur la nouvelle directrice qui , elle, semble plus intéressée par diriger ce parc comme une start-up que d’écouter ses employés.
Je connais peu et mal l’univers de Lovecraft mais j’ai bien compris qu’à travers ce roman graphique, Le bestiaire du crépuscule, l’auteure Daria Schmitt , lui rend hommage.
J’ai un peu peiné à comprendre l’histoire sur le coup et je l’ai trouvé un peu longuette à mon goût. Ce que je retiendrai surtout de cette bande dessinée, ce sont les fantastiques et magnifiques dessins de Daria Schmitt.
Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Dupuis pour l’acceptation de ma demande de lecture.
Je ne connais HP Lovecraft que de nom, et d'un côté, je suis assez heureuse d'avoir découvert l’œuvre de Daria Schmitt de cette façon. J'ai plongé avec bonheur dans cet univers fantastique sans a priori, positif ou négatif.
Cette œuvre a semble-t-il été inspirée de la nouvelle "L'étrange maison haute dans la brume" (que l'on retrouve à la fin, intégrée à l'histoire) , mais n'en est aucunement une adaptation. En effet, Daria Schmitt a laissé libre cours à son imagination débordante pour nous offrir ce roman graphique, au-delà de la réalité.
J'ai apprécié cette lecture, hors de mes habitudes mais, ce qui m'a le plus séduite, ce sont les magnifiques illustrations en noir et blanc qui nous happent dans cet univers, avec des touches de couleur pour les moments où le fantastique fait son entrée.
C'est une lecture qui peut être déroutante de part la singularité de l'univers proposé, mais si vous êtes un tantinet curieux, et sans doute un peu sensible au fantastique, je pense que vous ne serez pas déçu par cette découverte.
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