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L’action de cette BD se situe à Berlin de novembre 1975 à janvier 1976 dans un contexte géopolitique assez particulier .
Cette uchronie mérite d’être développée. En effet, en 1950, la Chine envahit le Tibet, soutient militairement le Vietnam contre l’impérialisme occidental et gagne la guerre d’Indochine. Rude revers pour la France qui se voit contrainte d’abandonner ses comptoirs commerciaux en Asie du Sud Est. Mais, le Royaume Uni, via l’Inde entre dans le conflit et la France signe un traité d’alliance avec Churchill afin de récupérer ses territoires. Trois puissances s’affrontent donc pour cette partie de l’Asie tandis que les Etats-Unis ferment leurs frontières et restent à l’écart du conflit. Mais un mystérieux virus fait son apparition et décime par millions la population d’Europe et du Moyen Orient. Seules les populations chinoises sont épargnées. Les laboratoires chinois créent alors un vaccin à prise hebdomadaire qu’ils vont, dans leur grande mansuétude, distribuer sur tout le continent européen contre l’occupation des territoires et la conversion de l’Occident aux valeurs communistes du Grand Timonier Mao Zedong.
Nous voilà donc un quart de siècle plus tard dans un Berlin sous occupation chinoise. Un mystérieux tueur s’attaque à des jeunes femmes qu’il éventre avant de disperser leurs organes selon une logique qui échappe à l’inspecteur Viktor Eberhard. Ce flic opiniâtre et fin limier tente de mener à bien cette enquête malgré les autorités chinoises qui lui mettent les bâtons dans les roues et ses problèmes personnels. En effet, sa fille a fugué quelques semaines plus tôt et serait entrée dans la résistance. Pour l’assister dans cette enquête, on lui présente Mathias Schneider, un jeune homme sans grande expérience mais volontaire qui va bousculer un peu les convictions de Viktor qui s’enferme dans son rôle de flic pour ne pas voir ce qui se passe dans son pays.
La fin de cette BD à la logique uchronique ouvre des perspectives intéressantes à la problématique intime du héros.
Clarke nous livre un one shot en noir et blanc à l’encrage très contrasté clair/obscur et aux personnages peu expressifs qui dialoguent bouche fermée. Le cadrage et le découpage, quant à eux, apportent un fini très stylé à l’ouvrage.
Couverture originale et déconcertante : Berlin sur un arrière-plan rouge Mao, renforcé par le titre : « Nouvelle Chine. » Nouvelle surprise : la couverture est en couleurs, le récit est en noir et blanc.
Novembre 1975 – une scène de crime : huitième femme assassinée dans un parc berlinois, par un tueur en série : le boucher du Tiergarten. Quand le vieil inspecteur Eberhard se rend sur le lieu du drame avec son adjoint, la police chinoise est déjà présente…
En fait, Berlin est occupé par la Chine qui a diffusé sur toute l’Europe un poison mortel qui a provoqué des millions de morts.
Toute l’Europe est chinoise…
L’auteur poursuit avec beaucoup de maîtrise l’uchronie (récit imaginaire prenant comme base de départ une évolution alternative de l'Histoire) et l’enquête policière.
L’inspecteur est attachant, intègre, droit dans ses bottes, avec une inclinaison prononcée pour l’alcool et un pessimisme marqué depuis la mort de sa femme.
Ce qui frappe, c’est qu’il reste totalement polarisé sur son enquête, imperméable aux diktats de l’occupant. Contrairement à son jeune adjoint. Deux enquêteurs en opposition totale. Tandem classique et très utilisé dans les polars et les séries de toutes sortes.
C’est très bien fait, mais je ne suis pas complètement rentrée dans cette intrigue policière dans un Berlin chinois…
Un exercice de style parfaitement maîtrisé par Clarke, mais quel est le bénéfice pour le lecteur, de mener de front, deux genres différents, complets et exigeants, comme l’uchronie et le polar ?
Je vous invite à le lire et vous me direz.
Merci à NetGalley et aux éditions Soleil de m’avoir permis de découvrir cette BD surprenante.
https://commelaplume.blogspot.com/
Une lecture pour les plus grands avec cet album plein de mystères, teinté de fantastique, avec Vincent Dugomier au scénar, une valeur sûre (Les enfants de la résistance).
Urbex, c'est l'exploration de lieux urbains abandonnés...loisir auquel s'adonnent Alex et Julie, 2 ados curieux qui se découvrent de drôles de pouvoirs...
C'est captivant dès le début et l'intrigue ne nous lâche plus... Les jeunes lecteurs s'identifieront sans mal à Alex et Julie qui partagent leurs explorations nocturnes sur Instagram...
Le dessin alterne astucieusement les moments sombres et d'autres plus colorés, c'est très dynamique et on ne s'ennuie jamais.
Au final, voilà une lecture pétillante qui plaira à un public large, du jeune ado au lecteur plus mature (oui j'ai aimé !), vivement la suite !
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Dans ce tome, Mélusine reçoit la visite de sa cousine Mélisande. Cette dernière a arrêté d'être une sorcière pour devenir une fée. Les deux cousines vont se rapprocher, se disputer, échanger leur rôle puis, Mélisande rentre chez elle et on comprend que les deux cousines sont alors plus proches qu'au début du tome.
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