Cette semaine, suivez Cécile Boyer-Runge, PDG de Robert Laffont et Betty Mialet codirectrice des éditions Julliard.
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De façon ébouriffante et déconcertante, Charles Danzig place la ville de Paris, intense et bruyante, au cœur de ce nouveau roman, Paris dans tous les siècles.
Pour ouvrir ce roman, une mouette nous introduit au-dessus de la capitale. Victor Vonnery s’installe dans la narration avec son teckel Guillaume.
Vieil écrivain, trop désabusé pour respirer la joie de vivre simple, Il déambule dans la nostalgie parisienne. Son chien donne aussi ses impressions philosophiques. Arrive très vite Gabrielle, amie du premier, plutôt, plus déjantée dans sa galerie d’art. Son animal est un chat qui s’appelle Xanax, non pas par son côté endormi, mais, justement, car il devrait en prendre ! Suivront leurs enfants, pour lui, un fils et pour elle une fille.
Seulement, le pari était ambitieux. Le savoir livresque de ce dandy littéraire qu’est Charles Dantzig est phénoménal. Les découvertes historiques y cohabitent avec des impressions de vie, trop diluées, peut-être !
Bref, Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages de Charles Dantzig. C’est dommage car j’attendais avec impatience de retrouver le charme de son précédent…,
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/02/23/charles-danzig-paris-dans/
Charles Dantzig signe avec Proust Océan une déclaration d’amour littéraire à Marcel Proust. Au moment où bientôt sera fêté (le 18 novembre 2022) le centenaire de sa disparition, l’écrivain nous replonge dans son œuvre, admiratif de cet homme qui a consacré sa vie à l’acte d’écrire.
Proust Océan est implacablement documenté avec son ton exalté qui relie La recherche du temps perdu aux grands noms de la littérature. C’est singulier !
Le lecteur est assailli de citations avec lesquelles il surnage mais se noie aussi quelque fois ! Alors, il faut reprendre sa respiration, puis survoler les phrases précédentes pour mieux s’y replonger. Ainsi, l’idée poursuivie par le paragraphe découvert peut s’apprécier.
N’empêche qu’il faut poursuivre car de tous les éléments découverts ce sont les arguments de l’écrivain qui nous importent et ses saillies deviennent limpides, d’une intelligence fine, d’une culture phénoménale.
Reste que cette explication de texte de plus de 300 pages m’a laissée un sentiment d’immense admiration concernant la connaissance de l’œuvre et de l’écrivain. Même si trop foisonnant, le texte de Charles Dantzig pourrait y perdre son lecteur.
la suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2022/11/08/charles-dantzig/
Ce récit aurait pu être intitulé Miscellanées proustiennes, tant le propos est varié. Bien sûr il est question de l’oeuvre, mais aussi de l’écrivain, et bien entendu de la relation entre le narrateur et l’auteur de la Recherche.
Les thèmes abordés sont multiples.
Les portraits de personnages, qui sont souvent composites et que l’amateur d’histoire peut rattacher à telle ou telle personnalité ou même à plusieurs.
l’antisémitisme, et l’affaire Dreyfus, replacé dans le conte politique de l’époque
L’opinion de têtes d’affiche littéraires sur l’oeuvre de Proust, comme Céline, Cocteau, Gide …
Le style si unique, avec une analyse précise, comme la triple adjectivation, qui rapproche Proust de Racine, ou l’utilisation de conjonctions, :
« Les conjonctions dans Proust sont l’ajout de maïzena dont la cuisinière précautionneuse fait un ajout ultime pour maintenir la sauce »
De cette liste non exhaustive , on retient la preuve de l’admiration sans borne de Charles Dantzig pour l’oeuvre, et une connaissance solide à la fois de la biographie et du roman.
Ecrit avec une certaine familiarité, parfois matérialisée par des traits humoristiques, le récit se lit avec plaisir, et sans doute encore plus si l’on a lu la Recherche. Mais il pourrait aussi susciter une envie de découvrir ce classique indémodable.
Merci à Netgalley et aux éditions Grasset
336 pages grasset 21 septembre 2022
#ProustOcéan #NetGalleyFrance
Le Proust est ductile et englobant comme la mer. Lire A la recherche du temps perdu, c’est traverser l’Océan. Et c’est très facile, il suffit d’adapter sa respiration.
J’ai lu La Recherche il y a quelques années en j’en avais aimé ses leitmotivs floraux. Mais je n’avais pas perçu le thème de l’océan.
Charles DANTZIG propose une grille de lecture sur le thème de l’océan, ma foi fort riche : 336 pages.
Bien sûr, il y a de longues citations de la Recherche, mais aussi des extraits plus courts.
J’ai aimé les intitulés de certains chapitres : quelques grands poissons et du fretin – Un pays moustachu.
J’ai aimé les révélations sur de nouveaux sujets (je ne vous dirai pas lesquels) et les absences également.
Une lecture exigeante mais qui m’a fait voir ce Chef d’Oeuvre de la Littérature Française avec un oeil différent.
Quelques citations :
… ce qu’il (le narrateur) avait imaginé était, en partie, exact, et que ce qu’il a découvert ne lui avait été caché que parce qu’il n’avait considérés ces inconnus que sur un plan, celui de la Perfection. L’autrui est plat.
A la recherche du temps perdu est en grande partie le roman des déchéances.
L’unicité du moi est une idée qui nous vient de la prison du corps.
A la recherche du temps perdu est le meilleur des romans de vampire.
Le Narrateur est une bouche ouverte, qui du fond de son Océan tente d’aspirer toute l’affection humaine.
Et tout cela vient de ce que cet être du sexe masculin cherche une chose que ses semblables n’osent pas demander, qu’on ne leur apporte pas, supposément honteuse pour eux, la tendresse.
https://alexmotamots.fr/proust-ocean-charles-dantzig/
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