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Blandine Rinkel

Blandine Rinkel

Née en 1991, Blandine Rinkel écrit pour divers médias (Le matricule des anges, France Inter, Citizen K, Gonzai.) et collabore au mouvement Catastrophe. L'abandon des prétentions est son premier roman.

Crédit photo : Blandine Rinkel, 2017. Mathieu ZAZZO/PASCO POUR LE MONDE

 
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Née en 1991, Blandine Rinkel écrit pour divers médias (Le matricule des anges, France Inter, Citizen K, Gonzai.) et collabore au mouvement Catastrophe. L'abandon des prétentions est son premier roman.

Crédit photo : Blandine Rinkel, 2017. Mathieu ZAZZO/PASCO POUR LE MONDE

 

Articles en lien avec Blandine Rinkel (3)

Avis sur cet auteur (39)

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    Couverture du livre « La faille » de Blandine Rinkel aux éditions Stock

    Henri-Charles Dahlem sur La faille de Blandine Rinkel

    La famille, la feuille, la faille

    Qu'est-ce qu'une famille ? À travers son exemple, mais surtout de nombreuses lectures, Blandine Rinkel analyse cette curieuse cellule, de son côté rassurant et protecteur à cette furieuse envie de s'en émanciper ou de tester de nouveaux modèles qui...
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    La famille, la feuille, la faille

    Qu'est-ce qu'une famille ? À travers son exemple, mais surtout de nombreuses lectures, Blandine Rinkel analyse cette curieuse cellule, de son côté rassurant et protecteur à cette furieuse envie de s'en émanciper ou de tester de nouveaux modèles qui s’éloignent de la norme. Revigorant !

    Comme le suggère le bandeau de couverture, prenez un stylo et écrivez avec votre graphie ordinaire le mot "famille". Vous ne voyez rien de particulier ? Pas de problème. Mais, il peut arriver qu'au lieu de famille, on puisse lire "fouille" ou "feuille", voire comme pour l'autrice "faille". Rassurez-vous, il ne s'agit pas ici de faire de la psychanalyse de comptoir, mais bien davantage de creuser, d'analyser ce noyau familial, notamment pour en découvrir les failles.
    La faille donc, qui signifie littéralement "manquer". Mais "la faille désigne aussi un point faible, un défaut, une rupture dans un raisonnement" écrit Blandine Rinkel avant d'ajouter que "ce livre, à n’en pas douter, sera plein de ceux-là, de tremblements et d'imperfections."
    L'autrice de Vers la violence va d'abord s'attaquer à la bien-nommée "cellule familiale". Car la famille est d'abord une sorte de prison ou, si l'on préfère la version douce, l'endroit qui assure la protection, l'endroit d'où rien ne doit sortir. Pour le bien ou le mal des membres. Des exemples de familles étouffantes, elle en trouve par exemple dans le Mars de Fritz Zorn où la grande bourgeoisie des bords du lac de Zurich va mener son enfant au suicide. Ce qui fait dire à Blandine Rinkel que « ce qui nous menace si souvent, c’est l’assèchement de nos désirs profonds. La cadavérisation d’une personne, par le groupe auquel il appartient, la norme et son autorité. Le danger, c’est le gel de soi. »
    Dans ce récit qui tient tout autant de l'essai littéraire - il nous propose une impressionnante bibliographie et notamment cinquante romans - le lecteur va pouvoir faire son miel de toutes les lectures et exemples proposés.
    De Maggie Nelson à Richard Powers, de Philipp Roth à Nicolas Mathieu ou encore de Clémentine Mélois à Rebecca Solnit, ce sont bien des versions et des modèles qui nous sont décortiqués, surtout quand ils fouillent les marges. Avec quelques surprises et un joli sens de la formule. « Je considère les imprévus de chaque jour comme au centre de mon réacteur. Parce que je suis convaincue que l’humour, la tendresse et l’inventivité se situent de ce côté, je tiens pour centrales les marges de nos emplois du temps. Ce qui déborde du cadre, ce qui dévie et sort. »
    De cette passionnante exploration, on ressort enrichi, mais aussi revigoré par cet hommage appuyé à la littérature et à ses bienfaits. Un hommage doublé de la naissance d'une vocation : « Les histoires — de toutes sortes — m’ont, tôt dans l’enfance, arrachée à l’enfer que représentaient non pas les autres, mais les miens. Non pas les autres, mais nous-mêmes. C’est pour cela qu’aujourd’hui je pense avec des histoires, les films, les livres et les secrets des autres. Mon premier mot fut encore. Encore, je réclamais d’autres récits que celui que nous vivions, d’autres montagnes russes et d’autres rires, d’autres mots. À la maison, mes amies étaient les histoires, et elles changeaient sans cesse. Je les fréquentais le soir et le matin, allant et revenant du collège, puis du lycée, à pied, et poussant le vice jusqu’à lire en marchant. À la bibliothèque municipale, j’empruntais jusqu’à trente-six ouvrages par semaine, volant les cartes de mes parents à cette fin. » Et voilà pourquoi la littérature nous est plus que jamais nécessaire.
    NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici ! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
    https://urlr.me/4apJce

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    Couverture du livre « Vers la violence » de Blandine Rinkel aux éditions Fayard

    PALLAS QUINT sur Vers la violence de Blandine Rinkel

    Une lecture à la fois fascinante et déroutante. Dès le début je suis prévenue : « Toute identification à des personnes existant ou ayant existé serait abusive », j’ai pourtant du mal à dissocier Lou, notre héroïne de Blandine notre autrice tant les mots semblent sortis du vécu, des trippes de...
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    Une lecture à la fois fascinante et déroutante. Dès le début je suis prévenue : « Toute identification à des personnes existant ou ayant existé serait abusive », j’ai pourtant du mal à dissocier Lou, notre héroïne de Blandine notre autrice tant les mots semblent sortis du vécu, des trippes de celle qui les raconte. Cette histoire de ce père « loup » qui fascine autant qu’il répulse sa fille Lou (ve) à travers ses histoires abracadabrantes et ses excès de violence nous emporte laissant présager le pire pour l’un ou pour l’autre. Tout au long du livre l’atavisme de la violence sera présent chez la jeune femme dans sa relation avec les hommes ; de la même manière que la part d’ombre de ce père la hantera avec le souvenir de ses 2 premiers enfants, morts par sa faute lors d’une promenade en mer. Petite, elle sera à la fois son « moussaillon » et son petit soldat avant de grandir et, comme il le lui a si bien appris, le trahir.

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    Couverture du livre « Vers la violence » de Blandine Rinkel aux éditions Fayard

    Little Lecteur sur Vers la violence de Blandine Rinkel

    Gérard est un homme ambivalent. Un père aussi fantasque et flamboyant qu’il peut être menaçant et cruel. A l’origine, un drame. Il y a l’avant et l’après. Lou est née dans l’après, mais se heurte aux fantômes du passé.
    La violence ici est insidieuse, verbale, mais assez présente pour avoir des...
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    Gérard est un homme ambivalent. Un père aussi fantasque et flamboyant qu’il peut être menaçant et cruel. A l’origine, un drame. Il y a l’avant et l’après. Lou est née dans l’après, mais se heurte aux fantômes du passé.
    La violence ici est insidieuse, verbale, mais assez présente pour avoir des conséquences sur l’enfant, son rapport à la vie, au corps, à l’amour.
    Dans le chapitrage, il y a la vie avec lui, pour lui, par lui. Et la vie sans lui, l’émancipation pas si totale car restent quelques séquelles.
    Page après page, on assiste lentement à la chute d’un homme placé sur un piédestal jusqu’à finir pauvre type, dans le regard de sa fille.

    Une fois n’est pas coutume, je suis forcée de l’admettre : je n’ai pas été emballée par ce roman.
    C’est difficile à exprimer, car je suis toujours très respectueuse du travail fourni par les auteurs, et j’ai conscience de la difficulté de leur tâche. Le roman est bien écrit, aucun doute là-dessus. Mais… je me suis ennuyée, me surprenant à lire « de traviole » certains passages pour avancer plus vite vers un climax qui n’arrive que trop tard, dans les trois dernières lignes.
    J’aurais dû être touchée au cœur, car j’ai apprécié la volonté de construire un personnage double. Cela aurait dû apporter plus de vérité au récit. Et pourtant, j’ai senti des personnages un peu forcés qui ne m’ont pas véritablement touchée. Dommage.

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    Couverture du livre « Vers la violence » de Blandine Rinkel aux éditions Fayard

    Breizhandbooks sur Vers la violence de Blandine Rinkel

    Ce roman est le portrait d'un père ambigu, prisonnier d'un passé douloureux, piégé par ses a-priori machistes et sa masculinité toxique. Il infuse dans la vie de Lou, sa fille, une joie doublée de mal-être, une tension constante entre chien et loup. C'est une relation complexe, un mélange de...
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    Ce roman est le portrait d'un père ambigu, prisonnier d'un passé douloureux, piégé par ses a-priori machistes et sa masculinité toxique. Il infuse dans la vie de Lou, sa fille, une joie doublée de mal-être, une tension constante entre chien et loup. C'est une relation complexe, un mélange de vénération et de terreur, Lou ne sait pas sur quel pied danser. Gérard la veut forte alors il la forge à la dure, dans l'épreuve. Il pousse, il humilie. Il effraie, aussi.

    Le père fantasque cesse subitement d'éblouir sa fille devenue ado. Elle a honte, se détourne.
    Une question la taraude : Peut-on, en grandissant, réussir à s'extraire d'un schéma banalisant la violence ? Peut-on faire vaciller à ce point le socle sur lequel on s'est construit ?

    Il fait pitié Gérard, un peu. Ce flic ex-militaire à la gâchette facile qui parle de tout pour ne rien dire, qui a les idées bien arrêtées de celui à qui on ne la fait pas. Un homme. Un vrai, parfumé à la testostérone. Violent de surcroît. Dans les mots (« sale vioque » pour parler de la mère de Lou), dans les gestes (il balance Lou dans l'escalier).

    La tension déborde de la page, tout le monde en prend pour son grade.

    Lou va débuter un chemin vers la résilience par la danse qui lui permettra aussi de dépasser cette emprise dévastatrice. Elle n'en a pourtant pas terminé avec ce père qu'elle reverra vieilli et malade. Cet exutoire tout juste évoqué, effleuré, aurait mérité une place plus importante, peut-être, tout comme les personnages de la mère et de Raphaël. L'autrice semble ne pas vouloir sortir de cette dualité père/fille. Elle y retourne, sans cesse.

    Je crois que j'ai détesté ce livre. Ses personnages, son ambiance, sa morosité. Certaines scènes cruelles me poursuivent. Que les défenseurs des animaux aient l'estomac bien accroché. L'autrice balance et dénonce.

    Mais je n'en suis pas sûre... Le roman ne me quitte pas. J'y repense. Comme elle, j'y retourne. Blandine Rinkel a réussi un tour de force : me transmettre le mal-être de Lou, cette petite fille qui, adulte, traînera un bagage lourd de secrets et de spectres.

    Être capable de mettre à ce point en mots les émotions relève du génie.
    Un livre à la structure hybride, mêlant récit fictif, autobiographie, notes du père et lettre, à l'écriture précise et très imagée ( on se croirait parfois dans la scène). Ce roman est un coup de ceur pour beaucoup, mais il me laisse dubitative.

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