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Récit autobiographique.
Eté 2001. Mourad a 20 ans. Sur l'insistance de son grand frère, de huit ans son aîné, il décide de partir à l'aventure en Afghanistan avec un de ses amis. "Tu verras, là-bas c'est le paradis, les musulmans appliquent vraiment le Coran" lui martèle-t-il. Puis suit une description idyllique des paysages, de la nature et de la gentillesse des habitants. Alors Mourad se laisse tenter. Son frère organise tout, même la fourniture de faux papiers, ce qui surprend d'ailleurs Mourad. Mais il ne dit rien. Et il tombe dans le piège...
En Afghanistan, il atterrit dans un camp d'entrainement d'Al-Quaeda, où il rencontrera le leader Ben Laden. Il doit y rester 60 jours, après il sera "libre". Libre, il pense l'être à la fin des 60 jours, puisqu'on lui permet de rentrer. Sauf qu'on est le 11 septembre 2001 et que les évènements de ce jour ne lui permettront pas de repasser la frontière afghane. Traqué comme beaucoup d'autres, soupçonné d’extrémisme religieux, il passera plusieurs mois en fuite dans les montagnes afghanes, jusqu'à sa capture par l'armée américaine. Direction Guantánamo et ses horreurs pendant plus de deux ans. Puis en France, c'est le retour à la case "prison" pour 16 mois. Jusqu'à sa remise en liberté qu'il n'espérait plus.
Mourad raconte : sa naïveté, ses mauvaises décisions, les souffrances physiques endurées, les souffrances psychologiques et affectives, les conséquences sur sa famille. Tout ça pour aller vivre une aventure qu'il pensait anodine. Son but aujourd'hui est clair : alerter sur la radicalisation et montrer aux jeunes tentés de suivre cette voie la face cachée.
Avant de lire ce récit autobiographique, j'ai eu le grand privilège d'écouter Mourad Benchellali relater son vécu. Mon établissement scolaire l'a invité en décembre à s'exprimer devant des élèves et des adultes. Dans la salle, pendant une heure, on aurait entendu une mouche voler. Pas de ressentiment dans ses propos, pas de haine. Juste l'envie de faire passer un message : certains chemins peuvent sembler attirants, mais c'est à la souffrance qu'ils conduisent réellement.
Depuis plus de 10 ans, l'auteur participe à des programmes organisés contre la radicalisation. Surtout au sein des établissements scolaires. Je recommande vivement et le livre, et la rencontre avec l'auteur.
Un livre comme je les aime fort, romantique, sensuel un seul mot lisez le ...
Le roman d'Antoine Audouard s'ouvre sur une scène de retrouvailles entre deux vieux amis, André et François, prétexte à un retour en arrière dans les années 70-80, et plus précisément sur l'année 1981, année de l'élection de François Mitterand, porteuse de promesses et d'espérance d'un avenir meilleur pour les jeunes intellectuels de gauche dont faisaient partie les deux garçons. Trente ans après, les espoirs ont laissé place aux désillusions et à un présent fait de souvenirs tout autant que de compromis…
1981 donc, Mitterand est élu mais surtout, François et André partent, grâce à une riche Américaine qu'ils ont été chargés d'escorter une soirée à Paris, à New York, pour y travailler le temps d'un été. François y goûtera au charme du capitalisme financier dans le bureau d'investissement du mari tandis qu'André fera un stage dans la revue littéraire et maison d'édition financée par la fondation Baylock. Son travail consistera à recueillir les souvenirs de Jenny Schwartz, une ancienne espionne auprès des nazis, résistante dans le réseau de Germaine Tillion, vieille dame adorable au passé douloureux passionnée par les récits de la vie amoureuse balbutiante d'André.
Malgré un sujet intéressant et des personnages attachants, l'histoire peine à s'installer, la première partie avant le départ à New-York est décousue, sans grand intérêt – les échecs sentimentaux/sexuels/littéraires d'André se révélant bien peu palpitants…
Les années américaines viennent heureusement animer le récit, d'autant que l'on sent que l'auteur est là en terre connue. La bande-son prend alors tout son sens en même temps qu'elle en donne à l'avenir : "Notre seul vrai choix, c’était de chercher sur quelle bande son nos rêves se briseront un à un. "
Si les titres de chapitres en anglais donnent le ton, en revanche, les phrases en français mêlées de "dialogues" en anglais rendent le style artificiel et la lecture parfois désagréable.
Je préfère retenir de ce roman sans nostalgie ni jugement le récit initiatique qui le sous-tend, un récit où les illusions de jeunesse s'échouent dans l'inertie d'une vie adulte classique et ennuyeuse : "Nous entrons dans la vie décidés à ne rien négocier qui soit en dessous de nos rêves, jusqu’au jour où nous découvrons, avec rage ou amertume, ou un soulagement lâche (et sans doute un peu de tout ça), qu’il existe un espace presque infini pour les compromis pourris."
Bon petit roman qui m'a permis de me replonger en Egypte que j'ai visité il y a peu. Vrai plaisir de me retrouver en imagination à Louxor, Assouan….Plaisir aussi de suivre l'expédition de Napoléon en Egypte… même si il ne s'agit pas d'un roman historique à proprement dit. Par contre j'ai moins accroché sur l'histoire en elle-même. Je ne sais pas si j'ai bien réussi à rentrer dans l'énigme.. mais cela ne m'a pas transcender.
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