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1672, Massachusetts dans une communauté extrêmement puritaine, Mary, la femme du Pasteur, aide Bess, une jeune fille déshonorée à accoucher. Elle craint pour son salut mais y va quand-même. Tout le monde craint le diable et l'enfer dans cette époque arriérée.
Un temps où les femmes étaient soumises à des hommes tout puissants, à la religion dominatrice, intrusive, intolérante, punitive et cruelle. Pourtant tout le monde considérait que le monde était juste tel quel, qu'il y ait des esclaves et des servantes inféodées, car c'étaient les voies du Seigneur.
Au fond d'elle la soumission qu'elle doit à son époux la fait parfois rager intérieurement.
Un jour le village est attaqué par des indiens qui emmènent des femmes et des enfants en laissant des morts et des ruines fumantes derrière eux.
Alors que sa vie était faite de puritanisme, de soumission et de conformisme, elle va découvrir la vie avec les indiens, libre et en harmonie avec la nature et surtout assez égalitaire entre hommes et femmes mais néanmoins extrêmement dure, où l'empathie et la compassion semblent ne pas exister.
Elle va apprendre la vie au cœur de la nature et enfin voir ce que le monde recèle de beauté, les rivières et le bruit du courant, le vol et le chant des oiseaux. Elle découvrira la flânerie elle qui a toujours rempli absolument tout son temps de tâches diverses. Elle verra les mères indiennes câliner leurs enfants alors que chez les anglais c'est interdit car seules la sévérité et l'austérité des sentiments sont acceptables. Elle connaîtra aussi la faim, le froid et la peur.
Ce roman basé sur l'histoire vraie de Mary Rowlandson m'a captivée de bout en bout et m'a aussi énervée et révoltée. D'abord parce que le patriarcat qui traite les femmes en inférieures est totalement révoltant. Quand une femme souffre, on plaint son mari, si un malheur lui est arrivé c'est quelle l'a cherché. Les ragots deviennent la vérité. Ensuite, Dieu décide de tout, rend la plupart des gens intolérants et pernicieux, approuve l'esclavage, régit la vie de famille et la société, même si on ne le voit jamais mais surtout il ne faut pas trop aimer ses enfants car Dieu veut être le premier dans le cœur de chacun. Pfffff quel narcissique !.. La prière comme solution à tous les maux mais zéro compassion pour ses proches et pas de courage non plus, voire même carrément de la couardise. Et puis tous les mensonges colportés sur les indiens, ces sauvages cruels et sanguinaires qui violent les femmes avant de les tuer et mangent les enfants. Et la bonne société croit tout ça car tout le monde le dit. Il y a aussi les différentes catégories d'humains, les supérieurs, les hommes blancs bien sur qui ont le droit de battre leur femme et leurs enfants, et en dessous les femmes (blanches) traitées comme des mineures, puis les noirs et les indiens qui sont considérés presque comme des animaux et traités comme tels. Et tous ces colons conquérants et arrogants qui prétendent détenir La Vérité et détruisent des peuples et la nature avec laquelle ils vivaient en harmonie.
Alors oui, ce roman m'a vraiment horripilée par certains aspects, essentiellement par le sort réservé aux femmes et aux indiens, mais m'a totalement embarquée. Même si l'écriture n'est pas transcendante le roman est très bien documenté car la plupart des personnages ont réellement existé ainsi que les lieux mentionnés. L'affranchissement de cette femme qui avait déjà dans son cœur les germes de l'indépendance et de l'indocilité face aux dogmes et injustices de ce monde arrogant m'a énormément plu.
17ème siècle, Mary vit dans une communauté de puritains pour qui le monde est régit par la volonté de Dieu et celle-ci est implacable, sortir du droit chemin conduit à être rejeté, fouetté ou mis au pilori. Elle est mariée à un pasteur plutôt fanatique qui cite les versets des Saintes Ecritures à tout bout de champs.
L’injustice, l’intolérance et le manque de compassion règnent dans ce monde d’hommes où les femmes n’ont pas droit à la parole.
Suite à une attaque d’indiens, plusieurs personnes, dont Mary et ses enfants, vont être capturés et séparés. Ils vont devenir esclaves dans plusieurs tribus. Les conditions vont être difficiles, le froid et la faim vont faire partis du quotidien. Malgré cela, Mary va découvrir la façon de vivre des indiens et malgré sa captivité, ressentir une liberté qu’elle n’a jamais connue auparavant dans sa communauté stricte et rigide.
Inspirée de faits réels, la plupart des personnages ont réellement existé tels Mary et James.
La vie étriquée de Mary comme celui de toutes les femmes à cette époque et dans les communautés puritaines est désolante. La moindre rumeur pouvait détruire la vie de certains et certaines. Le manque d’empathie chez des gens qui dégainent Dieu à tout va est effrayant.
Mary, élevée dans la conviction que le monde est organisé selon la seule volonté de Dieu et que l’asservissement est normal puisque reconnu et ordonné par Dieu, durant son séjour chez les indiens va voir son regard changer sur de nombreuses choses : sa position de femme, de mère, de chrétienne, sur ses compatriotes les anglais et sur l’esclavage.
J’ai pu lire dans certains avis d’internautes que concernant les sentiments qu’elle va éprouver envers James n’étaient pas crédibles. Ce n’est pas mon cas, et au contraire, quand on connait les caractéristiques du syndrome de Stockholm, il n'est pas si surprenant que ça, que dans les circonstances difficiles qu’elle vit, captive au sein d’un peuple de « sauvages » dont on lui a toujours parlé de la cruauté, que, malgré elle, elle développe un attachement profond envers quelqu’un qui va un tant soit peu prendre soin d’elle, lui porter attention et qu’elle comprend parce qu’il parle sa langue ?!
Si j’ai souvenir que Mille femmes blanches était plus fort il n’en demeure pas moins que cette histoire est intéressante et prenante.
En 1672, Mary Rowlandson est marié à un pasteur que l'on qualifierait aujourd'hui d'intégriste. En tant que mère et épouse, elle doit comme toutes les autres femmes se plier à la rigidité morale qui règne au sein de la communauté. Elle a de plus en plus de mal à accepter cet autoritarisme en contrevenant parfois aux règles mais toujours faisant amende honorable après de son époux et "maître".
Alors que son époux est parti chercher une aide militaire, les indiens vont attaquer son village et faire prisonniers nombre de membres de la communauté. Ces prisonniers otages seront dès lors les "esclaves" des indiens. Et c'est lors de sa détention et à sa grande surprise que Mary va découvrir le vrai sens du mot liberté ainsi qu'un rapport au monde nettement moins rigoriste mais néanmoins cadré : rôle des femmes, rapport parents enfants, rapport à la nature. Cette découverte va l'amener à se poser des questions sur ce qu'elle veut et sur ce qu'il adviendra quand elle retournera dans sa communauté après le paiement de la rançon qu'elle a elle-même fixé.
Cette histoire est inspirée d'un fait réel, ce qui permet d'avoir au roman une bonne assise historique. On est tout de suite plongé dans la vie de cette communauté très patriarcale où les hommes appliquent avec une rigueur extrême certaines règles religieuses, ce qui empêche les femmes de s'exprimer et qui est parfois bien loin d'appliquer les préceptes d'humanité revendiqués par l'église. Ces hommes arrivés d'Angleterre se déclarent supérieurs et entendent bien soumettre les indiens à leurs règles de vie, quitte à en faire des esclaves.
Ce roman m'a intéressée non pas par l'histoire de cette femme mais plutôt par le cheminement de la pensée de Mary et la remise en question de sa façon de voir les choses suite au choc des deux cultures. Cependant, en tenant compte du contexte et de l'époque, j'ai trouvé que le personnage de Mary était un peu trop lisse et "rebelle bourgeoise", pas assez impliquée pour accepter le qu'en dira-t-on sur ses choix. C'est une rebelle de surface qui n'est pas prête à perdre une certaine forme de confort.
Le côté romanesque de ce roman entre Mary et l'indien "intégré" est inutile à mon sens puisque l'héroïne n'aura pas le courage d'affronter les siens mais se pliera à leurs conditions pour obtenir une reconnaissance et plaire à sa communauté.
J'ai aimé le côté contemplatif de ce roman par la description des paysages et du ressenti de Mary face à cette nature qui sait donner à qui sait recevoir.
Je n'ai pas aimé le côté cliché du mode de vie des indiens et de la façon dont ils étaient perçus par les blancs, qui ne l'oublions pas sont les migrants qui ont spolié les peuples originels.
Je remercie ma fille pour ce cadeau qui m'a ouvert la porte sur une portion de l'histoire des USA sur laquelle je ne m'étais pas encore intéressée, je pense lire d'autres ouvrages sur ce thème.
https://quandsylit.over-blog.com/2021/08/l-envol-du-moineau-amy-belding-brown.html
Baie du Massachusetts, 1672, Mary White Rowlandson, passe une vie tranquille dans la ville de Lancaster, avec son mari – pasteur – et ses enfants. Août 1975, un groupe d’amérindiens Wampanoag et Narraganssett attaquent, brûlent les maisons, les granges, et tuent les habitants quels qu’ils soient ; hormis quelques femmes et enfants qui feront partie des prisonniers afin de devenir des esclaves ; dont Mary et ses trois enfants ! Elle sera rendue aux anglais contre une rançon et retrouvera son mari à Boston. Peu après leurs deux enfants furent libérés ; sans Sarah, en effet, sa fille cadette mourut en captivité de ses blessures, huit jours après l’attaque…
Ce livre s’inspire d’un fait réel, et Mary Rowlandson raconta son expérience dans un livre paru en 1682, dans lequel elle retraça les différentes péripéties de son séjour parmi les Indiens. Il devint rapidement un best-seller de l’Amérique anglaise et surtout l’un des premiers récits de captivité américains.
Une période du colonialisme anglais, pendant lequel eut lieu la « guerre du roi Philip », avec pour chef amérindien – Metacomet , qui entra en conflit, notamment, en raison de la pression colonisatrice et l’injustice des autorités anglaises. Amy Belding Brown aborde ainsi le colonialisme, que le Royaume-Uni utilisa sans parcimonie.
Mais également, le rôle de la femme dans ce monde extrêmement puritain, où celle-ci n’était – n’est – pas libre de tout asservissement. Où elle doit à son mari : une confiance absolue, son amour et son obéissance ! D’autant plus, que la religion, dicte et oblige, chaque membre des colons à un devoir de soumission sans discussion…
Autre élément, et qui fait le charme de ce récit, les descriptions de la nature, son environnement indissociable de la plénitude humaine. Mary ainsi : - peut contempler, savourer les parfums, voir la nature et ne se sent pas captive par les Indiens ; alors qu’avec son mari, elle travaillait du matin au soir, sans rien voir alentour ! Où est la prison ?
« L’envol du moineau » nous suggère la délivrance de l’âme - des contraintes, des apparences – vers la résilience et la libération. Certes, Tous ces bons sentiments peuvent donner l’impression d’un anachronisme, mais soit, faisons fi de leurs présences pour nous interroger sur le fond de l’existence et son évolution actuelle…
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