Alissa York nous propose un voyage au Brésil au temps des premiers naturalistes, 1867. En même temps nous aurons de nombreux passages du carnet de voyage de Walter Ash en 1844 dans la même région.
Dans un premier temps, nous sommes à Philadelphie 1865, où l'on découvre Walter et Iris qui...
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Alissa York nous propose un voyage au Brésil au temps des premiers naturalistes, 1867. En même temps nous aurons de nombreux passages du carnet de voyage de Walter Ash en 1844 dans la même région.
Dans un premier temps, nous sommes à Philadelphie 1865, où l'on découvre Walter et Iris qui s’aiment passionnément il est naturaliste et elle peint merveilleusement les spécimens qu’il lui montre. Il l’initie à l’art d’observer les détails. Comme elle est une femme riche elle fait cela en amateur.
Paul, le fils de Walter d’un premier lit, n’est pas aussi scientifique que son père, il est un poète au plus profond de lui et essaie de tout faire pour être le digne héritier de son père.
Entre dans la vie de cette famille Rachel une jeune quaker qui a l’étoffe d’une future naturaliste, si ce n’est qu’elle est une femme et qu’elle est pauvre. Walter va la prendre sous son aile, et va l’initier. Pour tout le monde elle sera la dame de compagnie d’Iris. Rachel est intelligente et très observatrice elle ressent bien des choses qui ne sont pas exprimées.
Comme nous le voyons ces trois personnages vivent autour de l’aura de Walter mais ne peuvent être vraiment eux même en société.
Ils préparent une expédition car Walter pense créer un parc animalier pour les reptiles dans sa propre maison. Il ne veut pas se contenter d’un cabinet de curiosité, il veut les animaux vivants. Pour ce faire, il met sur pied une expédition mais meurt juste avant.
Nos trois « orphelins » vont décider de faire ce voyage sans lui, en mémoire de lui, pour réaliser sont projet.
Nous allons suivre leur voyage initiatique.
Iris, la veuve va avoir beaucoup de mal à faire son deuil et à s’adapter aux conditions climatiques. La faune et la flore tout semble se liguer contre elle. Iris c’est la sensualité policée. Iris sort de sa vie en société, elle qui paraissait excentrique dans son milieu reste une dame habillée à l’occidentale… qui doit découvrir son corps dans un autre environnement.
Avec la mort du père, Paul se retrouve dans le rôle de l’homme de la maison. Le fait que sa belle-mère n’ait qu’une dizaine d’années de plus que lui, crée une situation parfois ambiguë. Elle est jeune, belle et attrayante… Il plane une certaine tension sexuelle sous-jacente. Il y a le retour à la nature.
Paul et Rachel ont le journal intime de Walter qui relate sa précédente expédition vingt trois au paravent. Ils ont un lien avec le défunt.
Pour Paul, c’est un retour aux sources. Il est métis mais a toujours vécu comme un blanc de la bonne société de Philadelphie. Il vient de perdre son père celui qui était le détenteur de son passé, plus il avance dans ces rivières amazonienne plus il se rapproche de sa part intime, de sa mère défunte. Il y a toute la thématique de l’eau et du chemin fait à l’envers vers une renaissance qui est très bien menée par Alissa York. Il se reconstruit.
Rachel est en permanence en train d’apprendre, que ce soit le portugais où tout ce qui touche aux animaux et à l’environnement. Elle a un côté pragmatique de la scientifique en devenir. Elle ressent des choses pour Iris et aussi pour Paul elle se cherche, elle aussi fait des expériences avec ses émotions.
Bien entendu vu l’époque et le contexte on découvre aussi ce qu’est être une femme dans ce milieu scientifique et au sein d’une expédition.
Il y a un avant et un après. Ces trois personnages ne sont plus vraiment ce qu’ils étaient avant de partir… Vont-ils trouver leur voie ? Le sens de leur vie ? Et la question finale est : Vont-ils pouvoir repartir ?