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Découvrez la bibliothèque idéale d'Alexis Ragougneau
Cette année, lecteurs.com est partenaire du Festival International "Quais du Polar" qui se déroule du 4 au 6 avri à Lyon. Evénement incontournable, lieu de rencontre des maîtres du genre avec notamment James Ellroy.
Ce livre traînait dans ma PAL depuis un bout de temps et j’ai trouvé une technique pour sortir les livres qui prennent la poussière : faire sélectionner au hasard des livres par mon conjoint. C’est une très bonne technique donc, parce que je ne pense pas que je l’aurais sorti de moi-même avant longtemps et j’ai été agréablement surprise.
De quoi parle ce roman ? d’un meurtre commis dans la cathédrale Notre-Dame de Paris et c’est loin d’être commun. C’est une bien étrange lecture après l’incendie désastreuse que l’on a connu depuis la sortie de ce livre. Il pourrait même être un livre de mémoire sur ce qu’était Notre Dame. En tout cas, c’est l’occasion idéale pour s’immerger au sein de Notre-Dame et je suis sortie de cette lecture avec l’envie d’y retourner quand ce sera de nouveau possible.
Sur une période assez courte, un prêtre de la cathédrale va enquêter sur ce meurtre et les conditions dans lesquelles il a été commis. La police a été défaillante lors de l’enquête officielle à plus d’un titre : flic raciste, préjugés, misogynie, …. Certes, cela peut paraître déstabilisant au départ qu’un prêtre s’immerge dans une enquête mais très vite, on comprend que seul un membre interne à la cathédrale peut être à même d’aller au bout de l’énigme.
L’auteur utilise à dessein un vocabulaire à la fois religieux mais également sur les termes portant sur l’architecture de la cathédrale, ce qui peut paraître difficile au départ, mais ce n’est que pour mieux nous immerger dans l’histoire.
Un peu comme dans les enquêtes de Simenon, le lecteur ne fait que suivre le prêtre dans son enquête sans réellement comprendre son cheminement de pensée. Cela n’enlève rien au suspense, car l’intrigue est prenante, le lecteur cherche à comprendre sa stratégie. Le lecteur est récompensé par une fin surprenante à la fin.
Une dystopie au cours de laquelle, le jeune Simon Kaas grandit dans une société totalitaire entre un père à la recherche obsessionnelle des traces d’un camp de réfugiés tziganes persécutés et une mère actrice célébrissime le temps d’une série policière télévisée. Il choisit pour témoigner de son histoire, de l’écrire dans les blancs de l’original du livre interdit écrit par son père et conservé à la bibliothèque Nationale. Ce roman n’est pas facile, il faut avoir avaler un certain nombre de pages pour en percevoir les subtilités, mais il développe des interrogations actuelles sur la manipulation de l’information pouvant conduire à des dérives vers la violence des régimes autoritaires. J’avais plus apprécié le formidable « opus 77 » du même auteur, plus facile mais moins ambitieux.
Palimpseste d'Alexis Ragougneau Editions
Roman puissant qui décrit la souffrance d’un fils ne trouvant aucun amour au sein de sa famille. Simon Kasse est le fils de Serge Vartanian, archéologue, qui a écrit un seul livre sur un camp d’internement de 1942 à 1944. Simon, dissimulé derrière des dictionnaires, vient le consulter chaque jour à la Grande Bibliothèque et l’annote en cachette avec un stylo à encre rouge. Il s’adresse sans cesse aux lecteurs qu’il interroge et rend témoin des événements de sa propre vie en interrompant son texte par des définitions ou en intercalant également quelques citations. Son enfance se passe d’abord au bord de la mer avec ses parents où il lit inlassablement un unique livre sur la flore des milieux lagunaires. Sujet au brimades de ses camarades, il observe, impuissant, que son professeur d'histoire qu'il adorait, tombe amoureux de sa mère venue à Paris pour mener une carrière d’actrice tandis que son père reste à la recherche des vestiges de ce camp d'internement dont il a recueilli quelques objets.
Sélection Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2021
Lors des funérailles de son père, célèbre chef d’orchestre, Ariane Claessens, pianiste de renommée internationale, décide contre toute attente de jouer l’Opus 77, un concerto écrit pour violon et orchestre.
Car le grand absent à la cérémonie n’est autre que son frère David, violoniste prodige qui a refusé le rôle du fils prodigue.
Celle qui s’exprime mieux avec des notes qu’avec des mots, devient ainsi la « chroniqueuse du passé familial » le temps des quatre mouvements (+ une cadence ) de ce morceau qui constituent les chapitres du livre. Ariane revient sur le quatuor familial fait moins d’harmonies que de dissonances, notamment avec la lente descente aux enfers de la mère, chanteuse lyrique.
Je dois avouer que j’ai démarré la lecture d’Opus 77 pianissimo mais par la suite impossible de ne pas être happée par la tension qui va crescendo. Au final, Alexis Ragougneau nous propose une partition sans fausse note.
Une immersion dans le microcosme de la musique classique qui emprunte beaucoup au champ lexical de la guerre ; loin des apparences d’un univers lisse : la solitude du soliste international, la compétition impitoyable entre les Wunderkinder lors de concours prestigieux, la pression qui vous dévore autant que l’ambition, les clichés auxquels il faut se soumettre…
J’ai aimé qu’un livre me fasse découvrir un morceau de musique classique ainsi que l’histoire de son compositeur Chostakovitch… Je n’envisageais pas de refermer ce livre sans avoir au moins écouté une fois l’Opus 77. J’ai noté pour plus tard d’autres références de la B.O. du livre : Suite anglaise n°2 de Bach, Sonate n°16 de Mozart, Scènes d’enfants de Schuman, La Havanaise de Saint Saëns…
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