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J’avais vu passer à plusieurs reprises, les années précédentes, les livres d’Alex Michaelides, j’étais donc curieuse de découvrir Furie. La quatrième de couverture présageait un livre assez classique, j’attendais donc une construction et une intrigue rondement menée.
Malheureusement, je ne sais pas si le moment n’était pas propice, mais en tout cas, je n’ai pas été emballée par ma lecture. Construire un huis clos demande une certaine maîtrise des personnages que je n’ai pas ressenti ici, comme s’ils avaient une vie propre et que l’auteur ne mettait pas de cadre. Peut-être que c’était le souhait de l’auteur, dans ce cas, c’est une réussite, car certains personnages sont assez antipathiques.
Je ne suis pas contre les personnages détestables, bien au contraire, ils apportent du sel et du corps à la lecture. Mais j’ai trouvé cela un peu lassant et répétitif.
Ils prennent vie dans ce huis-clos à la Agatha Christie, que beaucoup d’auteurs essaient de reproduire. Je ne sais pas d’ailleurs, si cela est possible à une époque où ce genre a été largement exploité. En tout cas, Alex Michaelides lui rend un hommage appuyé en la remerciant d’avoir écrit de tels livres. Mais il va plus loin puisque les références cinématographiques, sont bien présentes et rendent hommage à certains films des années 50. On retrouve d’ailleurs ce côté mélodramatique dans Furie, mais aussi ces divas de certains films…
Furie est construit comme une pièce de théâtre en 5 actes, où l’intrigue va se resserrer jusqu’au final, et je pense que je m’attendais plus à un thriller, or ici, nous sommes dans un cosy mystery et certainement que pour les adeptes du genre, ce sera une excellente lecture. Pour ma part, n’étant pas friande du genre, j’ai trouvé que cela était trop long par moment.
Les retournements de situation qui s’enchaînent, donnent néanmoins du rythme à la lecture, l’auteur brouille les pistes, nous entraîne dans d’autres, pour finalement nous perdre dans des pistes imaginées, comme ce qu’il aurait voulu que ce soit. C’est assez déstabilisant, mais très intéressant, car il n’est parfois pas simple de démêler le vrai du faux.
Je vous conseille de vous faire votre propre avis, car c’est un cosy mystery que vous pourriez apprécier, sur fond de trahison et de vengeance.
https://julitlesmots.com/2024/08/13/furie-dalex-michaelides/
La construction même de l'intrigue constitue à elle seule la très grande originalité de ce thriller. L'auteur se plaît à brouiller sans cesse les pistes sur qui est qui, les culpabilités multiples des uns et des autres dans un lieu qui se prête grandement aux angoisses....un hôpital psychiatrique.
Il n'en est pas de même sur la qualité d'écriture qui n'est pas à la hauteur de l'intrigue. Dommage
Alice Berenson est une artiste britannique renommée, elle expose ses toiles à Londres, où elle vit avec son mari Gabriel, un photographe de mode. Un soir, une voisine entend des coups de feu dans la propriété. Alice est retrouvée, couverte de sang, près du corps de son mari. Hagarde, elle ne prononcera plus le moindre mot. Arrêtée, elle est jugée mentalement irresponsable et est envoyée dans la clinique psychiatrique de Grove. Six ans plus tard, Théo Faber, un psychothérapeute passionné par son cas, parvient à obtenir un poste dans la clinique avec l’intention de faire parler Alice, de l’aider à surmonter son traumatisme mais lorsqu’il parvient enfin à établir la communication avec sa patiente, l’échange se révèle totalement inattendu.
Il est des livres passionnants, fascinants, inquiétants, complexes. Celui-ci est tout cela à la fois. Mais surtout, il me parait évident. Evident que cette histoire, à défaut d’être vécue, soit écrite car elle est conçue de façon si diabolique qu’en refermant ce livre, bluffée par son dénouement, je n’ai qu’une envie, le reprendre du début pour vérifier que tout est cohérent. La question de savoir si tout serait concevable dans la réalité avec les techniques de police scientifique actuelles, pourrait se poser. Toutefois, il s’agit d »un thriller psychologique et de ce point de vue, il est réussi, pleinement satisfaisant en ce qui me concerne. J’ai lu récemment la série Pietro Gerber de Donato Carrisi et je prend goût à ce genre de récit, axé sur l’étude psychologique d’un cas, particulier, voire inédit. J’ai dévoré ce roman, qui se partage entre le journal d’Alice Berenson et le récit à la première personne de Théo Faber qui relate son approche de sa patiente pour le moins intrigante. Je ne peux pas en dire beaucoup plus bien que j’en meure d’envie… Le style est fluide, les chapitres sont courts, le suspense constamment entretenu. Les personnages sont intrigants, y compris secondaires même si le noyau formé par Alice/Théo sème le doute, les questions s’enchaînent dans la tête du lecteur… L’atmosphère est étouffante, notamment dans l’asile psychiatrique avec les patients inquiétants et les relations tendues entre les membres du personnel, ou encore Alice derrière la vitre de sa maison qui soupçonne un inconnu de l’épier… Lorsque tous ces éléments se mettent en place pour révèler un redoutable dénouement, j’en reviens à mon point de départ, un dénouement redoutable et évident !
Psychothérapeute à Londres, Mariana est fortement secouée par un appel de sa nièce Zoé qui l’appelle à l’aide. Elle sait la jeune fille fragile et se doit d’aller la rejoindre mais pour cela il va falloir retourner à Cambridge.
Cambridge qui l’a éblouie lorsque, jeune étudiante, elle débarquait de sa Grèce natale, apeurée et timide.
Cambridge où elle a rencontré Sebastian, l’homme de sa vie, son mari mort noyé à Naxos il y a à peine plus d’un an.
Cambridge qui lui rappelle tant de bons souvenirs.
Mais Zoé est en danger. Sa meilleure amie vient d’être assassinée et elle soupçonne Edward Fosca, le charismatique professeur de grec ancien d’être le meurtrier.
Alors Mariana revient sur les lieux de son amour perdu et décide de mener sa propre enquête afin de démasquer Fosca, assez imbu de lui-même pour s’entourer d’un groupe de jeunes filles belles à tomber qu’il appelle Les Muses. Fosca est un adversaire redoutable mais Mariana est prête à tout pour dévoiler sa vraie nature.
Après le fabuleux Dans son silence, ce deuxième roman d’Alex Michaelides ne tient pas ses promesses.
Le style est proche de celui de Mary Higgins Clark dans ses plus mauvais jours. L’intrigue mêle artificiellement mythologie grecque et thérapie de groupe. La trame narrative reprend celle de Dans son silence. L’héroïne, Mariana, peine à susciter l’empathie. Et le renversement de situation final est peu crédible.
Bref, plus de 400 pages de lamentations de cette chère Mariana qui tente de résoudre divers problèmes alors qu’elle-même en est bardée, entre une enfance malheureuse, la perte inacceptable de son mari, son sentiment de culpabilité, son manque de confiance en soi, etc. Malgré tout, elle se lance dans une enquête qui la dépasse, soupçonne tout le monde autour d’elle et semble oublier au passage toute l’expérience acquise en tant que psychothérapeute. Une terrible déception.
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