Alain Suied est né en 1951 dans l'ancienne communauté juive de Tunis. Le départ
de sa famille pour Paris en 1959 est pour lui un terrible déracinement.
En 1968, alors qu'il n'a que 16 ans, il envoie un poème à André du Bouchet pour la
revue L'Ãphémère. Le texte paraît dans le n°...
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Alain Suied est né en 1951 dans l'ancienne communauté juive de Tunis. Le départ
de sa famille pour Paris en 1959 est pour lui un terrible déracinement.
En 1968, alors qu'il n'a que 16 ans, il envoie un poème à André du Bouchet pour la
revue L'Ãphémère. Le texte paraît dans le n° 12, suivi d'autres parutions dans la revue
et de deux recueils au Mercure de France. En 1979, Alain Suied publie chez Gallimard
N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit, traduction de Dylan Thomas.
Il étudie les philosophes de l'Ãcole de Francfort et les grands psychanalystes contemporains.
Il entre lui-même en analyse. Après un silence de douze ans, Alain Suied
recommence en 1985 à publier des textes personnels : L'influence invisible et La poésie
et le réel. Les poèmes écrits durant cette période de remise en cause sont réunis dans
le recueil La lumière de l'origine (1988). Il travaille sur l'oeuvre de Paul Celan auquel il
consacrera trois essais : Kaddish pour Paul Celan (1988) ; Paul Celan et le corps juif
(1996) et Le Juif du sujet. Paul Celan et l'amémoire occidentale (2001).
Publié en 1989, Le corps parle inaugure une étroite collaboration avec les éditions
Arfuyen chez lesquelles il publiera presque tous ses recueils ultérieurs et l'ensemble de
ses traductions de Blake et Keats. Alain Suied est mort à Paris le 24 juillet 2008. Il avait
reçu le Prix Verlaine de l'Académie Française et le Prix Charles Vildrac (SGDL) ainsi que
le Prix Nelly Sachs pour ses traductions. Il était membre de l'Académie Charles-Cros.