Ces moments d'échange avec les auteurs du moment sont disponibles en replay
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Un moment exceptionnel qui inaugure notre partenariat avec le site "Un endroit où aller"
L’événement aura lieu le mercredi 1er juillet et est ouvert à tout le monde !
Le narrateur, réalisateur, nous raconte comment il a construit son film sur la résistance. Il choisit Gabriel pour jouer le personnage principal, Tommy, jeune immigré hongrois et juif, qui entre dans la résistance. Gabriel prend son rôle à coeur, au point de s'arranger pour vivre dans l'appartement de Tommy. Il perd sa jeunesse, se renferme sur lui-même. Les scènes du film sont décrites et le narrateur fait part aussi de ses recherches dans les archives et reprend certains passages des mémoires écrites par la mère de Tommy.
Un livre original qui reflète les horreurs de la guerre et met en avant le courage des résistants.
Après la rencontre avec les cinq finalistes du Prix orange 2020, j’avais très envie de lire tous les livres ayant été présentés par leurs passionnants auteurs. J’ai donc commencé par la lecture du roman « Azur noir » d’Alain Blottière, pressée que j’étais de me plonger dans l’univers poétique du mythique Arthur Rimbaud. Et j’avoue ne pas avoir été déçue !
D’abord l’oxymore du titre : « Azur noir » qui nous emporte vers des confins éthérés, prêtant à la rêverie…
L’ azur, c’est le bleu des yeux de Léo, un jeune homme, un peu poète, et c’est également la couleur des yeux d’Arthur Rimbaud.
Le noir, c’est le voile qui recouvre de temps en temps les yeux de Léo : Léo souffre, en effet, de cécité hystérique (c’est-à-dire que médicalement, le jeune homme n’a aucun problème, simplement, il se renferme sur lui-même, car il ne veut pas voir le monde tel qu’il est). Et cette cécité lui permet d’imaginer la vie de Rimbaud, Rimbaud qui a habité dans l’appartement qu’il occupe et qui était celui de Verlaine.
Dans ce roman, on oscille, à la fois, entre la vie du jeune Léo, en plein apprentissage de l’amour et de la poésie, et celle vraie ou imaginée d’Arthur Rimbaud dont Verlaine tombe amoureux (des vers et du personnage).
Alain Blottière nous enchante de sa plume délicatement poétique, nous fait découvrir aussi le Paris de Rimbaud et Verlaine, et surtout nous fait « revivre » le fantasque adolescent Arthur Rimbaud.
Léo vient d'aménager au 14 rue Nicolet, près de Montmartre. Un portrait de Rimbaud entouré de céramique sur la façade de son immeuble, l'intrigue.
Il apprend alors que ce bâtiment appartenait aux beaux-parents de Verlaine et que celui-ci y a accueilli Rimbaud cent cinquante ans plus tôt.
Alain Blottière nous fait revivre la rencontre entre Verlaine et Rimbaud, puis leur histoire d'amour à travers les yeux de Léo.
Léo perd la vue par intermittence et dans le même temps il a des visions des deux poètes dans le Paris de leur époque.
Alain Blottière est un rimbaldien incontestable et fait revivre le poète avec un réalisme époustouflant.
Rimbaud a 17 ans et débarque à Paris pour présenter son "Bateau Ivre" à Verlaine et ses amis.
On déambulé avec lui dans un Paris des années 1870 décrit de façon à la fois très précise et très vivante.
J'ai été bouleversée par cet adolescent sauvage, provocant et indomptable. En quittant Charleville pour Paris, il souhaite trouver reconnaissance et mansuétude,
et il découvre des poètes beaucoup trop conformistes et étroits d'esprit à l'aune de sa soif de liberté absolue.
"Ce fut en décembre, juste avant Noël que Rimbaud dut quitter l'hôtel des Etrangers.
Il n'était pas malheureux d'aller se battre avec l'hiver. Il avait déjà souvent dormi dans la neige, avait allumé des feux tout au bord d'étangs gelés,
n'avait plus senti ses doigts dans les bourrasques glacées mais c'était comme au soleil qu'il imaginait aux pays chauds, la même brûlure des sens, la même blessure féconde,
la même danse enflammée du corps offert à tout un monde merveilleux car il était cruel."
Les parties consacrées à Léo m'ont nettement moins intéressées. Il sert de médium au fantôme de Rimbaud, mais ses propres aventures, ses
tourments d'adolescent m'ont laissée pour le moins indifférente.
Bilan en demi-teinte donc, j'ai largement préféré Arthur à Léo.
Et je compte bien lire Saad d'Alain Blottière où je vais pouvoir retrouver Rimbaud sous d'autres cieux.
Lors d’un été caniculaire aux allures de fin du monde, un garçon de dix-sept ans, Léo, découvre qu’à l’adresse-même où il vient d’emménager, à Paris, vécurent Verlaine et, pendant un temps, son amant Rimbaud. Tandis que d’étranges troubles le persuadent qu’il est en train de perdre la vue, le jeune homme, de plus en plus obsédé par les anciens occupants des lieux, se retrouve l’objet de véritables visions, où il assiste à des tranches de vie des deux poètes.
Lui-même passionné par Rimbaud puisqu’il a déjà écrit plusieurs fois à son sujet, notamment en préfaçant une édition des Oeuvres Complètes du poète, l’auteur parvient à ressusciter la personnalité de l’artiste et l’ambiance des lieux qu’il a fréquentés, dans une série de flashes saisissants de vie et de vérité. La partie contemporaine du récit m’a toutefois moins convaincue : construit autour de la cécité hystérique de Léo qui, tel le devin aveugle Tirésias, veut « voir mieux, au-delà du temps, au-delà de l’espace » les lieux où se développa la passion entre Rimbaud et Verlaine, ce versant du roman m’a paru trop artificiel et trop envahi par la sexualité d’un adolescent fasciné par celle des deux célèbres poètes.
J’ai par ailleurs toujours quelques réserves à voir un auteur, si brillant soit-il, se réclamer d’un prédécesseur de renom. N’est-il pas somme toute assez avantageux d’exalter les qualités rimbaldiennes de ses propres vers, certes ceux de Léo ? Si le style de l’auteur est globalement maîtrisé et élégant, il ne m’a pas semblé exempt de toute imperfection, comme ces phrases empilant les subordonnées relatives jusqu’à si perdre, et compromettant la fluidité de lecture.
Trop classique peut-être dans mes attentes, je referme donc ce livre sur un sentiment général de déception : certes impressionnée par la profondeur et la finesse de la compréhension rimbaldienne de l’auteur, intéressée par le portrait crédible qu’il nous livre du poète, je me suis sentie peu concernée par la partie contemporaine du récit et parfois perturbée par le style pourtant brillant de l’auteur.
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