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Burkina Faso. Daurat travaille pour l’ambassade. Lucie, une jeune étudiante, y développe un projet aux côtés d’une association humanitaire. Ces deux personnages ont en commun une volonté de reprendre leur quotidien en main suite à un échec amoureux. Daurat est divorcé trois fois, et vit très mal sa dernière séparation avec Elisabeth. Quant à Lucie, elle se remet difficilement d’une rupture avec celui qu’elle croyait être son grand amour. Dans un pays totalement inconnu pour eux, ils vont apprendre à se reconstruire.
C’est un très beau roman que j’ai découvert. Une véritable histoire de résilience, où chacun des personnages va remettre ses certitudes en question et apprendre à avancer suite à diverses déceptions, principalement amoureuses.
Ce roman profond offre un véritable dépaysement tant pour ses personnages que pour son lecteur. Le cadre géographique est totalement immersif et les descriptions réalisées avec beaucoup de soin et de réalisme offre une véritable immersion.
J’ai fortement apprécié la manière dont l’auteure arrive à intégrer le contexte politique d’un pays qui change. Agnès réussit un mélange des genres, mêlant la petite histoire des personnages à la grande Histoire. C’est équilibré tout au fil des pages, et le tout forme un ensemble harmonieux.
Les personnages sont très bien construits. J’ai eu beaucoup d’empathie pour Lucie et j’ai eu peur des choix de Daurat, qui se sont pas judicieux à plusieurs reprises. Ils sont très bien esquissés, et aucun manichéisme est présent chez eux, ce qui est appréciable.
La plume de l’auteure est très agréable à lire et fluide à souhait. Chaque chapitre est consacré soit à Daurat, soit à Lucie. Cependant, j’aurais aimé davantage d’équilibre, puisque tout au fil du récit, l’auteure se concentre plutôt sur Daurat. J’aurais aimé retrouver Lucie un peu plus souvent. Les titres des chapitres sont très originaux.
Un roman qui constitue un véritable dépaysement, servi par deux personnages en reconstruction suite à une déception amoureuse. C’est un très beau roman, à l’écriture fluide. À découvrir.
Un roman plaisant qui nous invite à suivre deux expatriés au Burkina Faso. Bien évidemment, le parcours de chacun va conduire à croiser l'autre.
Plaisant pour deux raisons principalement, l'écriture est soignée, agréable et puis ce roman fait montre d'un vrai sens de l'humour dans sa présentation du choc des cultures. C'est bien fait, la mise en évidence de ces différences et des réactions de chacun avec humour tout en respectant les cultures différentes n'est pas évidente et pour autant l'auteur y arrive avec talent.
Certains points ne sont pas évidents à comprendre si l'on ne connaît pas un tout petit peu l'histoire politique de ce pays, ce qui était mon cas. J'ai eu besoin de lire un ou deux articles sur internet et puis c'est devenu plus clair.
Le roman mise tout sur le quotidien des expatriés et les différences culturelles, il y a bien une histoire mais finalement elle devient assez annexe ce qui est un peu dommage.
Pour autant cela reste un livre intéressant, agréable, souvent drôle, qui interpelle aussi, le tout bien servi par une écriture redoutablement efficace. Une petite découverte !
Une lecture qui nous fait voyager au Burkina Faso en milieu des années 2010 à travers de deux personnages, Daurat, employé par l’ambassade de France pour une dernière aventure professionnelle et Lucie une jeune doctorante préparant une thèse en Sciences de l’environnement, venue travailler au sein d’une association humanitaire intitulée « De l’eau pour la vie ». Dès le départ une double narration s’opère pour nous faire découvrir ce pays, son fonctionnement, ses particularités, ses coutumes et ses travers, tantôt à travers Daurat, tantôt à travers Lucie. Les descriptions présentent par exemple une capitale grouillante de monde, remplie de déchets et d’immondices, polluée avec des odeurs irritantes et où circuler semble ne répondre à aucune règle. Un pays peut avenant au premier abord.
Le portrait des deux personnages principaux est également celui de deux personnes dans une mauvaise phase de leur vie pour des raisons différentes. Lucie sort d’un douloureux chagrin amoureux et Daurat semble refaire le parcours de sa vie, après trois divorces, tout en se voyant vieillir. Pourtant, bien que surpris et dépassés par ce pays et par la chaleur du climat, tous deux vont commencer peu à peu à se familiariser avec leur environnement.
Le troisième personnage central du livre est le pays lui-même à travers son histoire moderne et son contexte politique. Le Burkina Faso qui s’appelait auparavant la Haute Volta, qui a connu une révolution en 1983 amenant au pouvoir le capitaine Thomas Sankara puis trahi et assassiné en 1987 (même si cela n’a pas été prouvé et que son corps n’a jamais été retrouvé) à l’instigation de son ami Blaise Campaoré qui va garder le pouvoir très longtemps. Ce roman est aussi le récit de cette seconde révolution qui point le bout de son nez.
C’est une lecture qui fait voyager et qui fait découvrir ce pays d’Afrique fascinant, riche d’une histoire moderne importante et qui montre aussi les difficultés à gérer le pouvoir, le prendre et le garder. L’exemple du Burkina Faso montre également la patte coloniale de la France en Afrique et les difficultés pour de nombreux pays à mettre en place un pouvoir démocratique stable.
Ce livre a beaucoup d’atouts mais m’a malheureusement laissé un peu au bord du chemin. J’ai parfois eu l’impression d’assister à un documentaire, très bien fait au demeurant, et de ne pas ressentir de sensations de lecteur. Les personnages de Daurat et de Lucie ne m’ont pas inspiré et ne m’ont pas permis de plonger intensément dans l’histoire. Il m’a manqué un peu de profondeur en eux bien qu’ils s’interrogent tous les deux sur leur vie. Peut-être aussi que le thème ne m’a pas paru très original, hormis la découverte du Burkina Faso, avec d’un côté deux personnages différents, un jeune et un moins jeune, la vieillesse et la solitude d’un côté et le chagrin d’amour de l’autre, la recherche d’une éventuelle rédemption ou d’un nouveau départ. Cette double narration finalement empêche de pleinement s’imprégner dans l’ambiance à la différence d’ouvrages qui proposent des récits à plusieurs voix comme par exemple dans « Le dernier Syrien » d’Omar Youssef Souleimane.
A découvrir surtout pour la découverte du pays, son histoire et son contexte géopolitique.
"Le corps de Sankara", c'est d'abord une plongée dans le Burkina Faso de 2014 à travers les yeux des deux personnages principaux qui espèrent retrouver un sens à leur vie dans cet environnement qui leur est totalement inconnu.
Tous deux sont venus en Afrique pour les mauvaises raisons; Daurat, la soixantaine, est affecté à l'ambassade pour son dernier poste, trois fois divorcé, sans contact avec ses enfants et il pense reprendre sa vie en mains et réaliser de grandes choses pour l'Afrique en exploitant une mine.
Lucie, qui prépare une thèse en sciences de l'environnement, essaye de se guérir d'un grand chagrin d'amour et s'est portée volontaire pour travailler dans une ONG.
Secoués, désarçonnés, étonnés par ce pays dont ils ne connaissent pas les règles, les coutumes, ils finissent par en apprécier les habitants, le rythme mais ils ne le comprennent pas du tout et ne voient pas arriver les évènements qui vont les emporter.
A côté de l'aspect fictionnel, ce roman donne une description sans concession, assez juste, de la vie d'expatriés en Afrique, du fonctionnement d'une ambassade et du rôle que jouent les ambassadeurs et les différents chefs de service. C'est également un réquisitoire contre la politique de la France en Afrique. C'est aussi une image certainement proche de la réalité puisque l'auteur a vécu au Burkina Faso de 2007 à 2010 de ce pays gangrené par la corruption, enfoncé dans la pauvreté, où la notion de liberté a été pervertie par les élites à leur profit. On y découvre la culture, les superstitions, les liens au village, les marabouts, les griots.
C'est enfin un hommage à Thomas Sankara, initiateur de la première révolution et devenu président en 1983; il incarnait tous les espoirs de la population; il a fait bouger les lignes, trop certainement puisqu'il a été assassiné en 1987 lors du coup d'état de son soit-disant ami, Blaise Campaoré; son corps n'a jamais été retrouvé et formellement identifié. le roman se termine en 2014 avec la deuxième révolution du peuple qui chasse Blaise Campaoré du pouvoir après 27 ans de pouvoir, de délitement et de déliquescence du Burkina Fasso. le corps et le nom de Sankara, qui ont donné son titre au livre, hantent le roman comme un espoir, une attente.
J'ai plus apprécié ce roman pour l'atmosphère, l'environnement, l'histoire de ce pays que pour les deux personnages qui traînent leur mal-être dans un environnement qui les dépasse, où leurs petits soucis terre-à-terre ne peuvent que paraître dérisoires face au destin d'un pays et d'un peuple. Ils ne font que se croiser jusqu'à ce qu'ils retrouvent, de façon assez rocambolesque, dans l'avion de retour vers la France.
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