Découvrez la chronique de Michel Giraud, membre du Cercle livresque, de Sous terre, second roman de James Delargy, (Harper Collins Noir).
La famille Maguire, le père, la mère et leur jeune fils, a disparu. Pour diverses raisons, elle était partie se planquer dans un ancien village minier, abandonné depuis près d'un siècle, dans l'ouest de l'Australie, à la limite du désert. Depuis plus d'une semaine elle ne donne plus signe de vie...
L'inspectrice Emmaline Taylor, de la police de l'état, est chargée de l'enquête. Elle se rend sur place et se fait aider par les policiers locaux. Une enquête qui s'annonce laborieuse...
Un environnement dépaysant : le sud-ouest semi-désertique de l'Australie ; un village minier abandonné ; des bourgs voisins qui semblent étouffer sous la chaleur et la poussière...
Des personnages à forts caractères : une policière atypique qui privilégie la recherche de la vérité, et son plaisir, et peut délaisser les formes ; une famille où les deux parents ont de bonnes raisons de fuir la société, sans que cela renforce leurs liens pour autant ; des intrus... dont je ne dirai rien pour ne pas déflorer l'histoire.
Une intrigue qui se dévoile lentement, par petites touches, et entretient le suspense jusqu'aux dernières pages.
Une forme narrative alternant les points de vue des différents protagonistes, qui éclaire les différentes facettes de la vérité et les deux temps de l'action (la vie de la famille dans le village et l'enquête après sa disparition) et entretient l'intérêt du lecteur sans nécessiter une multiplication des rebondissements.
Une écriture (et donc une traduction) tout à fait adaptée au sujet : phrases et chapitres courts ; dialogues nombreux et nerveux ; langage qui ne tombe ni dans la facilité ni dans l'élitisme.
Tels sont les ingrédients de cet excellent polar !
J'ajouterai un tout petit bémol : l'action pourrait tout aussi bien se dérouler dans un village abandonné de Californie ou d'Arizona. Dommage que l'ancrage dans une Australie méconnue ne soit pas renforcé par plus d'informations sur la vie des populations locales. Cela aurait pu faire de ce livre un très bon polar ethnologique.
Et aussi une partie du ressenti d’Elizabeth Neef-Pianon, une autre de nos membres.
L'histoire tient debout et sa progression est imparable.
C'est parfois oppressant, souvent inquiétant.
Et qu'il fait chaud dans ce désert ! Ce qui ne nous empêche pas de frissonner à multiples reprises.
J'ai littéralement dévoré ce long roman qui se lit sans interruption. Un live à recommander à tous les amateurs du genre, et même aux autres.
Vous avez aimé cette chronique qui vous a donné envie de lire Sous terre?
N’hésitez pas à suivre, Michel Giraud, et Elizabeth Neef-Pianon, membres du Cercle livresque, pour découvrir de nouvelles lectures.
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J'aime ce genre de thriller !
Merci pour cet avis.
J ai déjà envoyer un commentaire sur se livre il est très très bien lisez le vous ne serais pas decue un super triller