Un suspense entretenu tout au long de l’histoire
Un suspense entretenu tout au long de l’histoire
L'intrigue : 2 victimes qui deviennent 2 suspects de meurtres. Qui utilise l'autre? Qui est Keyser Söze ?
Cette petite ville tranquille de l'outback australien connait une effervescence avec un tuer en série à identifier et neutraliser. Le roman comprend des passages trop longs, l'écriture est fluide, l'intrigue simple et bien construite. Ce roman, 1er de l'auteur est prometteur.
Gabriel se présente au poste de police de Wilbrook, dans le bush de l'ouest australien, se prétendant victime d'un enlèvement suivi d'une tentative de meurtre. Le coupable serait un tueur en série prénommé Heath.
Le lendemain, Heath est livré aux policiers par un habitant après une tentative de vol de voiture. Il se présente comme lui-même victime d'une tentative de meurtre dont le coupable serait Gabriel...
Quand Gabriel disparaît, le chef de la police locale, Chandler Jenkins, manquant de moyens pour mener l'enquête, fait appel à la police de l'état, dirigée par Mitch, un ancien ami et collègue qui le méprise...
Second polar de James Delargy que je lis, après Sous terre. J'ai retrouvé la capacité de l'auteur à brouiller les pistes dans une intrigue qui se révèle, in fine, assez simple. De rebondissements en découvertes, l'intérêt du lecteur s'entretient, sans pour autant qu'on ait le sentiment de progresser vers la solution.
L'environnement dans lequel se situe le roman, le bush semi désertique de l'ouest australien contribue à créer une ambiance. Les populations concernées et les principaux protagonistes de l'histoire apparaissent comme des gens rudes, endurcis par les rigueurs de la géographie. Je trouve les portraits plutôt réussis.
L'écriture (et donc la traduction) est agréable, facile à lire, sans abus de termes locaux. Le choix narratif d'intercaler des bribes d'une histoire ancienne entre Mitch et Chandler, dont on ne comprendra l'intérêt qu'à la toute fin du récit, contribue à enrichir la lecture, tout en contribuant à brouiller les pistes.
Comme Sous terre, Victime 55 n'est pas réellement un polar ethnologique mais plutôt un roman policier original qui sait tirer parti d'un environnement très particulier.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.unblog.fr/2023/01/05/victime-55-james-delargy-harper-collins-suspens-dans-le-bush-australien/
James Delargy est d’origine irlandaise. Pourtant, grand voyageur, il a choisi l’Australie comme décor à ses deux premiers romans : « Victime 55 » et « Sous terre ».
« Victime 55 » , son premier thriller m’avait laissé un sentiment un brin mitigée. Pour mieux resituer les choses, je vous invite à retrouver ma chronique de l’époque, en ligne sur mon blog.
Comme je ne suis pas rancunière en matière de littérature (et rien qu’en matière de littérature devrai-je dire d’ailleurs ;), je me suis laissée tentée de découvrir son second roman : « Sous terre ». Vraisemblablement, j’ai très bien fait!
Thriller haletant, le temps caniculaire australien vous donnera des sueurs froides. Encore une fois, même si l’intrigue se déroule en Australie, on est très loin des plages de sables fins, des eaux turquoises et des grandes métropoles modernes. L’histoire se situe dans un petit village abandonné après la ruée vers l’or, au fin fond du désert, à des heures de voiture de toute civilisation.
Pourtant, c’est le lieu choisi par la famille Maguire pour prendre un nouveau départ. Malgré des bâtiments en ruine et pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde, les parents Lorcan et Naiyana y déposent leurs valises, avec leur jeune fils Dylan, quelque temps avant Noël.
Après cette fête, ils disparaissent et personne n’arrive à les joindre. Est alors dépêchée sur place, EmmaLine Taylor de la police criminelle afin de mener l’enquête sur cette disparition mystérieuse.
Les chapitres sont très courts et chacun est consacré à la vision d’un personnage en particulier, tout en avançant bien dans l’intrigue. Alors que j’avais trouvé de nombreuses longueurs dans « Victime 55 », je ne me suis pas ennuyée un seul instant dans « Sous terre »! Plein de questions entourent la disparition de la famille Maguire et en tant que lecteur, on ne veut qu’une chose, avancer dans le récit afin de démêler le vrai du faux.
Les griefs observés dans le premier roman ont bien été retravaillés par l’auteur, les faisant se dissiper comme neige au soleil. La traduction très fluide permet une lisibilité aisée et agréable.
J’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture et me tarde de confirmer (ou non, ce que je n’espère pas) le talent de conteur de James Delargy dans son troisième roman.
Numéro perdant
Le poste de police de Wilbrook, Australie Occidentale, n'a jamais été à pareille fête ! Alors que le sergent Chandler Jenkins et ses quatre collègues ont principalement à gérer des différends entre voisins, des violences conjugales, voire un ou deux cambriolages vite résolus, les voici aux prises avec, non pas un, mais deux potentiels serial-killers ! En effet, deux hommes se présentent tour à tour au poste de police, Gabriel, puis Heath. Tous deux sont amochés et racontent -presque au mot près- la même histoire : faisait du stop, pris par un pick-up conduit par un homme, a été drogué, puis emmené dans un cabanon, où après lui avoir annoncé qu'il portait le numéro 55 et qu'il le tuerait, l'homme l'a retenu prisonnier, s'est échappé miraculeusement, poursuivi par le tueur, a découvert plusieurs tombes ou ce qui y ressemblait fort... Les deux hommes se sont battus, l'un ayant pu fuir alors que l'autre était assommé...
Qui croire ? Gabriel, le premier à s'être présenté à l'accueil du poste de police, terrorisé -mais qui a tenté de s'enfuir à la première occasion- ou Heath, tout aussi terrorisé qui a été arrêté alors qu'il tentait de voler un véhicule... Evidemment, Gabriel et Heath s'accusent mutuellement. Comment démêler les fils de cette histoire, faire la part du vrai et du faux ? Et sur quels critères ?
Bientôt dépassé par les évènements, Chandler se résout à faire appel au renfort de la police d'Etat, mais l'équipe envoyée sur place est placée sous le commandement de l'inspecteur Mitchell Andrews, une vieille connaissance de Chandler. En effet, Mitch et Chandler ont grandi ensemble à Wilbrook et se sont tous deux engagés en même temps dans la police. Mais leurs carrières ont pris des chemins différents, tandis que Chandler restait dans sa ville natale, Mitch partait sur la côte pour gravir des échelons. Maintenant Mitch est le supérieur de Chandler. Très vite, on s'aperçoit que les deux hommes ont cultivé une sévère inimitié qui semble trouver son origine dans une affaire de disparition, une quinzaine d'années plus tôt...
Ce thriller coche toutes les cases requises : du suspens, une narration intelligente avec des allers-retours dans le passé, des personnages intéressants à la psychologie fouillée, les flics Chandler et Mitch sont aussi différents que Gabriel et Heath paraissent être semblables et un décors très bien décrit. L'atmosphère y est aussi irrespirable que dans la chaleur caniculaire de ce coin paumé du nord-ouest australien.
L'auteur nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, ce qui n'était pas gagné puisque l'action se situe dans un espace temps très réduit.
Mention spéciale pour la fin, que je ne dévoilerais pas évidemment, une fin inattendue mais qui fait écho à l'intrigue développée dans le livre
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