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Les incontournables du bon citoyen pour être prêt à voter en juin

Youpi on vote !

Les incontournables du bon citoyen pour être prêt à voter en juin

Pour ceux que l’exercice civique fatiguerait après une campagne présidentielle harassante prolongée par des législatives bancales, il existe quelques livres qui replongent dans les fondamentaux : la citoyenneté, la démocratie, la république. Histoire de savoir qui on est, où l’on se trouve. On ne mettra pas le bulletin dans l’urne à votre place, mais gageons que ces quelques livres sauront vous apporter d’utiles contrepoints, et une certaine hauteur de vue.

 

Karine Papillaud

  • Grandeur et fierté du citoyen

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      Couverture du livre « Citoyenneté et loyauté » de Yves Michaud aux éditions Kero

      Citoyenneté et loyauté de Yves Michaud

      La démocratie va bien, merci, mais on ne peut pas en dire autant de la citoyenneté. Selon le philosophe, la bienveillance a pour nom véritable la déresponsabilisation citoyenne. Exit l’émotion et l’indignation chères à notre temps, exit aussi la morale qui se substitue à la politique, et retour aux racines des Lumières et au contrat social de Rousseau. Mais attention aux contresens : il faut suivre ce philosophe nuancé, sans penser avoir tout compris avant la fin de sa démonstration. Après Citoyenneté et loyauté, on continuera en lisant Contre la bienveillance (Stock, 2016), qui précède et prolonge cet essai de grande utilité publique.

  • La culture prend le pouvoir !

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      Couverture du livre « Le grand gâchis culturel » de Francois De Mazieres et Olivier Le Naire aux éditions Albin Michel

      Le grand gâchis culturel de Francois De Mazieres - Olivier Le Naire

      C’est ringard, la culture ? On aurait tendance à le penser, tant elle fut la grande absente des débats pour la présidentielle. C’est au député-maire de Versailles, ancien président de la Cité du Patrimoine et conseiller culturel à Matignon qu’on doit la thèse encourageante selon laquelle la culture est le socle à partir duquel la société française réussira ses réformes. Il propose dix propositions notamment la redéfinition de l’audiovisuel public et l’encouragement aux partenariats public-privé. Rien de neuf ? Peut être, mais ça fait du bien de lire un politique convaincu de la force de la culture comme levier de progrès et arme de cohésion sociale. A trop attendre l’homme providentiel, on oublie que la culture est peut être la vraie planche de salut.

  • La gauche, pour tout recommencer

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      Couverture du livre « Notre ennemi, le capital » de Jean-Claude Michea aux éditions Climats

      Notre ennemi, le capital de Jean-Claude Michea

      Ceux qui aiment le foot en esthète le connaissent bien, ceux qui interrogent le système éducatif français et encore les amoureux d’Orwell révèrent ce philosophe aussi libre que discret dans les medias. Et pourtant : ce proudhonien, homme de gauche s’il en est, sait décrypter le monde avec un brio époustouflant… tout en se mettant à dos la plupart des philosophes socialistes. On oubliera les titres de chapitres, affreusement décourageants pour suivre la phrase alerte et passionnante de l’auteur. On prendra une claque stimulante.

  • Le détail qui change toute l’histoire

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      Couverture du livre « Un racisme imaginaire : islamophobie et culpabilité » de Pascal Bruckner aux éditions Grasset

      Un racisme imaginaire : islamophobie et culpabilité de Pascal Bruckner

      Il fallait un intellectuel peu sourcilleux des polémiques pour empoigner le cas plus que lexical du terme « islamophobie ». Employé à tort et à travers jusqu’à Erdogan lui même pour désigner les édiles européens peu enthousiastes à accueillir ses représentants avant les élections turques. Selon Bruckner, l’islamophobie est un racisme imaginaire inventé par les islamistes pour paralyser la réflexion politique et philosophique autour de l’islamisme. De la lutte des classes à la lutte des races : l’explication d’un glissement dangereux par un essayiste laïque.

  • La référence absolue

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      Couverture du livre « Le Prince » de Nicolas Machiavel aux éditions Folio

      Le Prince de Nicolas Machiavel

      Le contexte est celui d’une Italie de la Renaissance en voie de morcellement. Le philosophe et théoricien de la politique et de la guerre, Nicolas Machiavel redoute de voir son pays démantelé par les puissances rivales. La base, le commencement, le livre qui mettra tout le monde d’accord et qui explique la transition occidentale de la transcendance à l’immanence, dont découle la place centrale de la politique de nos jours. Indispensable pour saisir le sens de la chose publique, du pouvoir politique et de son exercice, et ne jamais oublier que la liberté humaine est la condition supérieure qui transcende les fatalités.

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Commentaires (1)

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