Nina Bouraoui a accepté de répondre aux questions des nombreux lecteurs de son nouveau roman Beaux rivages (ed JC Lattès)
Nina Bouraoui a accepté de répondre aux questions des nombreux lecteurs de son nouveau roman Beaux rivages (ed JC Lattès)
L'un est pour, l'autre est contre ! Découvrez les critiques de Marie-Laure et Hervé pour "Beaux rivages" de Nina Bouraoui (Lattès)
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La douleur s’exprime de différentes façons en fonction des individus, cela est propre à chacun. Pour Nina Bouraoui, mettre des mots sur ce sentiment pénible lui permet de réaliser que son Grand Seigneur n’est plus. L’autrice décrypte et analyse ses souvenirs l’aidant à cheminer vers l’absence de celui qui pour elle est une figure paternelle unique et un modèle d’admiration. Un joli témoignage du lien et de l’amour qui unit une fille à son père.
Une écriture tendre, précise mais hélas je n’ai pas été aussi émue que je l’aurais voulu. Je le regrette vraiment car le sujet de la perte d’un proche m’intéressait beaucoup. Nina Bouraoui en abordant sa jeunesse et son homosexualité a cassé le récit qui gravitait autour de son père. Je ne doute pas ces périodes de vie soient intéressantes mais celles-ci n'auraient pas dû être traitées dans ce roman. Je garderai donc en mémoire une jolie déclaration d’amour d'une fille à son père.
http://www.mesecritsdunjour.com/2024/05/grand-seigneur-nina-bouraoui.html
Amour et poésie. Accompagner un être cher vers sa dernière demeure. Les derniers instants et tous les souvenirs qui remontent à la surface. En compagnie de sa mère et de sa sœur, elles veillent sur l'homme quelles ont chéri.
En mai 2022, le père de Nina est admis en soins palliatifs au centre Jeanne-Garnier, dans la chambre 119 ; il est entouré de sa femme et de ses deux filles et il va y séjourner pendant une dizaine de jours.
Cela va induire une réflexion de Nina sur la souffrance, la maladie, la mort, le deuil mais en parallèle les souvenirs d’enfance remontent à la surface. Elle évoque ainsi cet homme brillant et cultivé qu’est son père, l’exil, car il a dû quitter son pays natal, l’Algérie, au moment où sévissait la violence.
Elle évoque aussi ses absences, elle guettait ses retours avec impatience, car comme elle le dit si bien il était « l’homme de sa vie », et ce sera le seul en fait, celui qui l’a aidée à se construire. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait dès le plus jeune âge pour qu’il soit fier d’elle, même s’il l’a élevée en garçon.
Nina Bouraoui parle de ce « grand seigneur » avec tendresse et respect, évoquant au passage l’exil, le déracinement, le couple qu’il formait avec sa mère, Bretonne, la double culture, et également son homosexualité et comment il la percevait.
Elle livre dans ce récit intimiste la progression vers la fin de vie, la manière dont son père est devenu l’ombre de lui-même, rongé par la maladie, ainsi que ses réactions vis-à-vis de la mort qui approche, ainsi que toutes les démarches qui accompagnent : choisir « la tenue » organiser le grand départ.
J’ai été touchée par sa pudeur aussi, quand elle n’ose pas le toucher ou quand elle lui parle, ainsi que la relation qui se noue avec Georges dont la sœur occupe la chambre d’en face et ne veut plus se battre.
J’ai beaucoup aimé ce livre qui m’a permis de découvrir la plume de Nina Bouraoui et je vais rester dans la même thématique avec « Kaddour » de Rachida Brakni.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions J.C. Lattès qui m’ont permis de découvrir ce livre et la plume de son auteure.
#GrandSeigneur #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/04/03/grand-seigneur-de-nina-bouraoui/
Le père de Nina Bouraoui va mourir; nous sommes en mai 2022 dans une unité de soins palliatifs à Paris. Nina, ainsi que toute sa famille, va accompagner son père pendant les 11 jours que dure son agonie. Elle nous livre dans cet ouvrage très personnel, très intime, ce qu'était le lien très fort qu'elle entretenait avec son père, en convoquant des souvenirs de lui, d'elle, d'eux deux, parfois sous forme d'instantanés, parfois sous forme de descriptions, de pensées.
Ce livre est un hommage au père qui a été l'homme de sa vie, son "seul ami", auquel elle voue admiration, amour et qui fut son roc sur lequel elle s'est construite. Elle se pose d'ailleurs la question sur ce que va être son identité quand celui qui en est un acteur principal aura disparu.
Mais c'est aussi un soutien, une aide pour Nina. Les mots l'aident à accepter le départ de son père, elle lui dit adieu en convoquant l'homme qu'il fut et le père qu'il a été. Les mots rendent la mort réelle et lui permettent en même temps de le retrouver à jamais.
Ce livre m'a touchée car j'ai moi-même accompagné mon père pendant ses derniers jours en soins palliatifs mais en même temps, je ne me suis pas vraiment sentie proche de Nina face à la mort du père car mon ressenti a été différent, moins intellectualisé, plus brut, plus violent.
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