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Marianne Jaegle

Marianne Jaegle
Agrégée de lettres modernes, Marianne Jaeglé anime des ateliers d'écriture aux Ateliers Elisabeth Bing, notamment un atelier Écrire le roman. (www.ateliersdecriture.net). Elle est l'auteur de plusieurs romans : Vous n'aurez qu'à fermer les yeux (Jacques-Marie Laffont éditeur), l'Histoire de Paris... Voir plus
Agrégée de lettres modernes, Marianne Jaeglé anime des ateliers d'écriture aux Ateliers Elisabeth Bing, notamment un atelier Écrire le roman. (www.ateliersdecriture.net). Elle est l'auteur de plusieurs romans : Vous n'aurez qu'à fermer les yeux (Jacques-Marie Laffont éditeur), l'Histoire de Paris et des Parisiens (éditions Compagnie 12, prix Haussmann 2006) et Une poupée qui dit non (éditions Calmann-Levy) en collaboration avec Galina Valkova.

Articles en lien avec Marianne Jaegle (1)

Avis sur cet auteur (13)

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    Couverture du livre « L'ami du prince » de Marianne Jaegle aux éditions Gallimard

    gabala sur L'ami du prince de Marianne Jaegle

    Marianne Jaegle nous plonge avec bonheur dans les aléas de L’Empire Romain avec Sénèque comme narrateur et grand témoin. Les soldats envoyés par l’Empereur se présentent à la villa de Sénèque porteurs d’un ordre de l’empereur : le philosophe doit se donner la mort.

    Avant de mourir,...
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    Marianne Jaegle nous plonge avec bonheur dans les aléas de L’Empire Romain avec Sénèque comme narrateur et grand témoin. Les soldats envoyés par l’Empereur se présentent à la villa de Sénèque porteurs d’un ordre de l’empereur : le philosophe doit se donner la mort.

    Avant de mourir, Sénèque écrit à son ami Lucilius pour lui raconter les grands moments de sa vie intime avec Pauline son épouse et son fils, mort lorsque lui était exilé en Corse, mais aussi sociale avec ses honneurs, sa gloire, sa richesse et ses doutes.

    Sénèque, connu pour sa sagesse est chargé par Agrippine, la 2e épouse de l'Empereur Claude de l’éducation de son fils Domitius. Claude a eu précédemment deux enfants avec Messaline, Britannicus et Octavie qui sont ses héritiers. Les années que Sénèque a consacré à l’éducation de Domitius et la mise en action des idées qui lui sont chères ont été heureuses.

    Domitius, poussé par sa mère, aussi habile qu’avide de pouvoir, deviendra Empereur à la mort de Claude. Avec son changement de statut, il change de nom et devient Néron.

    Au soir de sa vie, Sénèque s’interroge s’il lui aurait été possible d’éviter tous les évènements tragiques qui sont arrivés ?
    De précepteur de Domitius, Sénèque devient l’Ami du Prince. Sénèque est flatté d’avoir été choisi comme guide, touché par la faveur des dieux et motivé de vouer le reste de sa vie au bien de l’Empire.

    Sénèque aurait-il manqué de lucidité ou fait preuve d’indulgence envers son élève. A-t-il été aveuglé en reportant sur le Prince une part de l’affection qui aurait dû aller à son fils ?

    Les cinq premières années du règne de Néron sont heureuses. L’empereur épouse Octavie, choix stratégique imposé par sa mère. Bien conseillé par Sénèque et le préfet Burrus, Néron fait preuve de sagesse et de clémence.

    La violence et l’insensibilité de Néron émergent progressivement. Combien parmi Claude, Agrippine, Britannicus, Octavie et d’autres vont-t-ils échapper à une mort cruelle ?

    Pour éviter une guerre civile, Sénèque est obligé de cautionner le matricide vis-à-vis du sénat, alors qu’il devait son élévation à Agrippine.
    Sénèque ne reconnait plus son élève. Sa démission est refusée par l’Empereur. Il a songé au suicide comme Socrate. Il essaye d’être encore utile à l’Empire. Pauline essaye de le rassurer en lui disant que sans lui tout aurait été pire.

    Néron, persuadé de son génie, lance des projets pharaoniques et ruineux pour l’Empire. Impopulaire et haï du peuple, il pense que son destin est d’être incompris. Suspecté d’avoir fait incendier dix des quartiers de Rome, Néron fait condamner les chrétiens

    En s’inspirant de faits historiques, Marianne Jaegle signe un palpitant récit. Tout est passionnant dans ce livre captivant et fin. L’Ami du Prince est aussi le théâtre du combat hélas toujours contemporain entre l’agressivité de l’espèce humaine et la sagesse.

    L’auteure signe un très beau livre et rend un hommage appuyé à la hauteur ce que fut Sénèque, un cœur pur et étincelant.

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    Couverture du livre « L'ami du prince » de Marianne Jaegle aux éditions Gallimard

    Domi Mots sur L'ami du prince de Marianne Jaegle

    Imaginez… Vous êtes au 1er siècle après JC à Rome, aux côtés de Sénèque, le philosophe. Des soldats viennent d’arriver, envoyés par l’empereur Néron. Sénèque doit se donner la mort avant la fin de la journée.
    Il va employer ce sursis pour raconter ses quinze années passées auprès de...
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    Imaginez… Vous êtes au 1er siècle après JC à Rome, aux côtés de Sénèque, le philosophe. Des soldats viennent d’arriver, envoyés par l’empereur Néron. Sénèque doit se donner la mort avant la fin de la journée.
    Il va employer ce sursis pour raconter ses quinze années passées auprès de l’empereur.

    Il a besoin de comprendre. En quoi, lui, le précepteur, le conseiller, « l’ami du prince » a failli dans sa tâche ? Comment cet adolescent docile et curieux dont il avait la charge, qu’il a dirigé vers le Bien, la Sagesse, le Respect de son peuple, est devenu ce montre sanguinaire et impitoyable ? Quelles erreurs, quelles faiblesses a-t-il commises ? Comment a-t-il pu être aussi aveugle ?
    « Je suis coupable, Lucilius. Par ce récit que j’entreprends, j’espère, en t’expliquant ce que j’ai fait, parvenir à le comprendre moi-même et qui sait ? Peut-être réussir à me pardonner un peu. »

    C’est une plongée sincère et approfondie dans le cœur et l’esprit de Sénèque.
    Il revit le plaisir ressenti à enseigner au jeune empereur, à le conseiller durant les cinq premières années de son règne. Un règne bénéfique d’ailleurs durant cette courte période et dont il est fier.
    « Mon élève, à qui j’ai appris à raisonner, à mettre ses pensées en mots (…) prend conscience du poids du pouvoir, en éprouve la terrible responsabilité et formule cela avec une modestie touchante… oui, je peux le dire, ce jour-là, Lucilius, j’exulte. J’ai le sentiment que tous mes efforts portent leurs fruits. »

    Il explique sans fard, ses lâchetés face aux assassinats perpétués par Agrippine, la terrible mère de Néron, puis par l’empereur lui-même. « Tu sais que j’ai conçu des soupçons quant à la mort de Claude. J’ai vu s’accomplir ce qui était sans doute un meurtre politique, que je n’ai pas dénoncé. Et j’ai non seulement omis de le dénoncer, mais j’ai prêté mon concours à ce qui était un coup de force d’Agrippine, pour faire asseoir son fils sur le trône impérial. »

    L’écriture est tellement juste que le lecteur est avec Sénèque. Penché sur son épaule, il lit et partage ses souvenirs, ses réflexions, ses doutes…
    Une immersion réussie au 1er siècle après JC, c’est plutôt bluffant !
    Peut-être car l’autrice « a laissé Sénèque parler librement comme si j’étais sa secrétaire. Le roman est le résultat de ce qu’il bien voulu me raconter. »

    J’ai adoré ce roman pour sa complexité et sa finesse psychologique. Les personnages sont particulièrement bien campés, crédibles. Sénèque, Le philosophe est également très attachant du fait de sa franchise, de son humanité.
    C’est d’ailleurs aussi une réflexion sur la sagesse. De quoi est faite la vie, comment trouver le bonheur ?
    « N’être l’esclave d’aucune nécessité, d’aucun désir, d’aucun incident : voilà le secret du bonheur. »

    Une histoire très contemporaine. Peut-être, car les hommes cherchent toujours le Bonheur et la Sagesse, peut-être car l’emprise et l’ivresse du Pouvoir créent des tyrans. Un jouet trop puissant entre les mains de certains qui « jouent » à en pousser les limites.

    Une biographie juste, sensible, complexe et pourtant facile à lire.
    Roman original, parfaitement documenté et reconstitué, avec une belle maîtrise des personnages.
    Un gros coup de cœur !

    Lu dans le cadre du prix Orange 2024.
    Merci à lecteurs.com et aux Editions l’Arpenteur.

    Extraits supplémentaires sur le blog : https://commelaplume.blogspot.com/

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    Couverture du livre « L'ami du prince » de Marianne Jaegle aux éditions Gallimard

    marinda sur L'ami du prince de Marianne Jaegle

    je choisi l ami du prince -cette amitié qui par l orgueil le despotisme fait tout chavirer dans la vie de ce philosophe il a consacré toute sa vie à neron et tout ca par soif de pouvoir il demande a son ami sa mort ....confrontation il veut etre le seul au pouvoir et surtout pas quelqu un autre...
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    je choisi l ami du prince -cette amitié qui par l orgueil le despotisme fait tout chavirer dans la vie de ce philosophe il a consacré toute sa vie à neron et tout ca par soif de pouvoir il demande a son ami sa mort ....confrontation il veut etre le seul au pouvoir et surtout pas quelqu un autre + fort que lui j aime bien ce genre de livre ou je me suis bien demandée ce qu advenait ces gens au grè de leur maitre ils sont exilés vendus tués ce livre me parait passionnant

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    Couverture du livre « L'ami du prince » de Marianne Jaegle aux éditions Gallimard

    Squirelito sur L'ami du prince de Marianne Jaegle

    L’amitié aurait pu se poursuivre, ils se connaissaient, l’un avait appris à l’autre les bases de la philosophie, les bienfaits de la sagesse humaine, le respect du peuple. En vain. Néron était au-dessus de tout, au-dessus des cœurs, au-dessus des âmes, il était LUI. Le 12 avril 65, Sénèque se...
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    L’amitié aurait pu se poursuivre, ils se connaissaient, l’un avait appris à l’autre les bases de la philosophie, les bienfaits de la sagesse humaine, le respect du peuple. En vain. Néron était au-dessus de tout, au-dessus des cœurs, au-dessus des âmes, il était LUI. Le 12 avril 65, Sénèque se donnera la mort sur ordre de l’empereur ; nous sommes au premier siècle de l’empire romain au moment où une « secte » menée par un certain Christo pourrait faire vaciller Rome victime des dérives sanguinaires, hybristiques et orgiaques.

    Bien plus qu’un roman historique, L’ami du prince est une narration de l’ascension au pouvoir de Domitius, futur Néron, despote absolu à la cruauté sans fin. Quelques heures avant son suicide, Sénèque écrit une longue lettre à son confident et fidèle Lucilius sur ces quinze années passées aux côtés de Néron, son élève devenu un monstre… Un testament où Sénèque écrit le bilan de sa vie, ses espérances perdues, ses erreurs mêlées de réflexions sur la réalité du pouvoir et les illusions perdues.

    Un roman qui ne s’est pas écrit en un jour. Il a fallu à la romancière se jeter à corps perdu dans des heures incalculables de recherche et relire tout ce qui a été publié au sujet de Néron, de Sénèque et de ses dernières heures toujours restées un mystère puisque que le fameux discours serait perdu, et, se référer à Tacite et Montaigne. Ensuite, se fondre dans l’ambiance de l’antiquité pour décrire jusqu’au moindre détail faits et gestes de l’époque avec l’ornementation nécessaire qu’un peintre saisirait pour illustrer l’action. En cela, Marianne Jaeglé est une biographe hors-pair qui fait valser les vocables au son des mouvements et des pensées des personnages qu’elle fait renaître le temps d’un moment, le temps des moments de vie.

    À cette facilité apparente – puisque la lecture s’écoule au fil des pages comme un doux murmure, malgré la dureté de certains actes – se cache une prouesse antique dans la pure tradition des belles lettres. Le choix du sujet est audacieux puisqu’il refuse les effets de mode mais prouve en même temps que cette littérature est source d’immortalité.

    Le domaine de Squirelito ==> https://squirelito.blogspot.com/2024/04/noisette-romaine-lami-du-prince.html