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Kiyemis

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Articles en lien avec Kiyemis (1)

Avis sur cet auteur (7)

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    Couverture du livre « Et, refleurir » de Kiyemis aux éditions Philippe Rey

    Andoun sur Et, refleurir de Kiyemis

    J'adore : l'héroïne est galvanisation, entraînante et charismatique !

    J'adore : l'héroïne est galvanisation, entraînante et charismatique !

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    Couverture du livre « Et, refleurir » de Kiyemis aux éditions Philippe Rey

    freefree sur Et, refleurir de Kiyemis

    Je suis ici pour ce pure roman centré sur la figure d'une femme flamboyante, merveilleuse et inspirante !

    Je suis ici pour ce pure roman centré sur la figure d'une femme flamboyante, merveilleuse et inspirante !

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    Couverture du livre « Et, refleurir » de Kiyemis aux éditions Philippe Rey

    clesbibliofeel sur Et, refleurir de Kiyemis

    C’est un premier roman remarquable rendant hommage aux rêves d’une vie meilleure, hors des sentiers tracés par des sociétés conservatrices où la femme n’est pas en capacité de choisir sa vie. Le sujet a été souvent traité ces dernières années mais ici la forme et le style étonnent… J’ai été...
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    C’est un premier roman remarquable rendant hommage aux rêves d’une vie meilleure, hors des sentiers tracés par des sociétés conservatrices où la femme n’est pas en capacité de choisir sa vie. Le sujet a été souvent traité ces dernières années mais ici la forme et le style étonnent… J’ai été immédiatement captivé par le souffle puissant de la narration. L’histoire du personnage central, Andoun ou Anne-Marie (changer de prénom pour s’inventer une nouvelle vie…) est inspirée de celle de la grand-mère de Kiyémis. D’ailleurs le pseudonyme de l’autrice est la contraction des prénoms de sa mère et de sa grand-mère.

    Andoun naît à Nyokon au Cameroun, village à la vie rythmée par le travail de champs vert émeraude des cultures d’arachides. Son père, très aimant, la qualifie de fille spéciale. Elle a en effet une forte personnalité et n’entend pas rester dans la routine de sa famille. Elle n’abdique jamais alors que les obstacles sont nombreux : volonté d’étudier contrariée, grossesse imprévue, dépendance à un mari imposé… Chaque pas vers une nouvelle étape de sa vie la transforme, elle et ceux qui croisent sa route. De Nyokon à Douala, puis Paris où elle rejoint son frère Stéphane, Andoun affronte avec panache la résistance d’un environnement contraire à ses projets. Tiraillée entre son envie d’appartenance et ses désirs, elle tente de dépasser les préjugés. De 1954 à une période récente, on suit une femme libre au prise avec son envie d’émancipation.

    La cuisine est très présente ici, avec des mets typiquement camerounais. Il est question de salade de papaye et tapioca, de miondo (bâton de manioc) accompagnant le poisson braisé, de plantains frits, de délicieux ntoumba (gâteau de manioc frais fermenté, malaxé et mélangé à l'huile de palme rouge, cuit à la vapeur). Évoqué habituellement pour ses problèmes politiques apparaît ici un Cameroun méconnu, avec son environnement foisonnant, ses richesses, un véritable grenier à provision généreux avec des « forêts aux arbres d’un vert d’or », des champs de tomate, d’arachide...

    Les hommes offrent leur protection afin de séduire des femmes en manque de droit propre. Elles peuvent être des proies faciles. Avantage d’être en uniforme comme Roger, une première expérience avec à la clé la naissance de la petite Freya. Ensuite Andoun est mariée avec le marchand de poisson, Isaire Koundéré, qu’elle rejette. Attirée par l’aventure et ses désirs, elle croise la route de Solè, l’homme de pouvoir aux promesses envoûtantes. Il y a aussi à Paris, Renaud, l’éternel étudiant et dernier recours pour Anne-Marie et Freya avant la rue quand son frère Stéphane lui a dérobé toutes ses économies.

    Les personnages sont bien campés, complexes et divers, permettant au lecteur de voyager dans des thèmes universels mais avec une forme peu rencontrée jusqu’alors. Les femmes suivant leurs désirs d’indépendance doivent jouer de leur beauté, séduire pour survivre à défaut d’autre carte à jouer (Stéphane lorsqu’il l’accueille dans son petit logement en banlieue parisienne lui confisque son passeport). A Paris elle rencontre Johanne qui lui montre le chemin :


    Langue fleur, langue paradis, le style capte la poésie de l’instant ; de courts paragraphes alternent avec des retours constants à la ligne pour des vers libres, puis des poèmes – alignés à gauche ou à droite, cherchant leur place ? – reprenant le récit sous une autre forme. Des ouvertures de guillemets jamais refermées, comme des paroles qui ne s’éteignent pas. De cette forme foisonnante émergent des fleurs rares de langage que le lecteur cueille et réunit comme il l’entend dans des bouquets multicolores et sensibles.

    Kiyémis est née en région parisienne de parents originaires du Cameroun. Elle est un sacré numéro, une femme « spéciale », si je reprends l’expression utilisée par le père d’Andoun concernant celle qui est pour une partie le double de la grand-mère de Kiyémis dans le récit. En 2017, elle est inscrite en master d'histoire et de sciences politiques à l'Université Paris-VIII. En 2018, elle publie son premier recueil de poèmes, "À nos humanités révoltées". Blogueuse féminisme, engagée dans l’antiracisme et de la lutte contre la grossophobie, "afropéenne qui fait du bruit", elle est une femme très talentueuse, ce premier roman particulièrement attachant le montre amplement qui parvient à donner une si belle floraison à notre littérature. Et, refleurir est un superbe message incitant à continuer de lutter contre la fatalité que seraient les dominations.

    J’ai lu ce roman dans le cadre de ma participation au jury Orange du livre 2024. C’est un des livres qui m’ont fortement impressionné. Il pourrait bien être dans la sélection des 5 finalistes le 13 mai prochain ? Réponse le 14 mai...

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    Couverture du livre « Et, refleurir » de Kiyemis aux éditions Philippe Rey

    Florence Mur sur Et, refleurir de Kiyemis

    « Andoun, tu n’es pas comme les autres ». Dans ce village, reculé du Cameroun, dans les années 50, cette phrase répétée par son père n’est pas forcément un compliment. Pourtant, cette sentence, qui signe sa singularité, elle y puisera une force qui lui permettra de s’extraire de la destinée...
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    « Andoun, tu n’es pas comme les autres ». Dans ce village, reculé du Cameroun, dans les années 50, cette phrase répétée par son père n’est pas forcément un compliment. Pourtant, cette sentence, qui signe sa singularité, elle y puisera une force qui lui permettra de s’extraire de la destinée toute tracée de ces femmes villageoises pauvres. Elle y trouvera aussi la force de dire « non ». Non aux travaux des champs, pour partir à Douala chez sa sœur et son beau-frère. Non à la fatalité, quand elle se retrouvera fille-mère. Non à un mariage sordide imposé pour sauver la réputation de sa famille. Non à la résignation, quand la vie qu’elle avait rêvé en France, s’avèrera grise et terne.
    Portrait lumineux et plein de tendresse d’une femme déterminée à faire refleurir sa vie et à faire vivre ses rêves.
    .
    Inspirée à l’autrice par la vie de sa grand-mère, ce texte est un très bel hommage aux femmes qui se battent. Contre le déterminisme social, contre le machisme ordinaire, contre la misère ou contre le carcan des traditions, contre le patriarcat et le racisme aussi. Il serait réducteur de le résumer au combat de la femme africaine. Andoun/Anne Marie, incarne avec majesté, toutes les femmes seules et sa couleur de peau qui renforce ses difficultés, n’atténue en rien l’universalité de son message. Avec un tel sujet, on pourrait craindre un texte plombant, il n’en est rien. C’est au contraire, lumineux, en grande partie, grâce aux pages en vers qui croisent le récit. Une poésie qui avec délicatesse vient apporter de la douceur aux épisodes les plus sombres ou de la profondeur à des émotions que le récit suggère. Et cette originalité donne toute la beauté du texte.
    Je suis tombée sous le charme de cette belle lecture. Un très beau texte aux multiples sujets, la résilience, la maternité, la transmission et l’exil. Un roman au message féministe fort et un hommage vibrant à sa famille. Les jurés des prix ne s’y sont pas trompés. @kiyemis est en lice pour le prix Orange et elle a obtenu cette semaine le prix Régine Desforges. Bravo à elle et aux @editions_philippe_rey pour leur flair à nous offrir toujours de beaux textes. Longue vie à ce beau roman

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