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Trois vies, par son titre même, fait songer à Flaubert, et l'on sait que l'auteur de Trois contes a exercé une influence sur Gertrude Stein. L'histoire d'Anna la bonne, celle de la jeune Noire Mélanctha, celle de la douce Léna sont aussi les histoires de trois «coeurs simples»,dont l'auteur raconte les destinées manquées. Jamais les héroïnes ne sont jugées ; elles meurent toutes trois d'une même maladie mystérieuse : celle de n'avoir pas été vraiment vivantes. Anna donne tout ce qu'elle a, à n'importe qui, et elle en arrive à perdre sa personnalité. Mélanctha, quoique la plus forte, ne parvient pas à imposer sa volonté aux autres. Léna, elle, n'est condamnée qu'à voir disparaître en elle, jour après jour, le goût de vivre. Gertrude Stein raconte ces histoires de coeurs simples avec les mots les plus simples. Elle parle le langage de tout le monde, mais lui redonne une valeur qu'il avait perdue. Sa prose avance, de répétition en répétition, épousant le flot pressé d'une conscience. Si l'on songe que Trois vies a été publié en 1905, il faut voir dans ce livre l'aurore d'une révolution du langage où Gertrude Stein précédait Sherwood Anderson, James Joyce et Hemingway.
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