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Maîtrisant à la perfection l'humour décalé et la mauvaise foi assumée, Stine Pilgaard signe encore une fois un roman hilarant. Tranche de vie d'une jeune femme qui met en scène ses échecs, ses relations et ses rêves les plus fous.
Les monologues d'un hippocampe, c'est l'histoire d'une jeune femme qui n'arrive pas à se remettre d'un chagrin d'amour. Qui n'arrive jamais à se remettre de ses chagrins d'amour. Quand sa petite amie la quitte, elle trouve refuge chez son père, un pasteur fan de Pink Floyd, tandis qu'elle tente d'échapper aux appels de sa mère et à ses dictons. Cherchant de l'aide auprès de son médecin, elle tente de digérer ses explications scientifiques et de ne pas tomber amoureuse de lui. Mulle, sa meilleure amie, est peut-être celle qui la comprend le mieux, même si sa thérapie consiste surtout à l'emmener boire des bières...
Dans ce roman où les éclats de rire sont suivis de véritables coups au coeur, Stine Pilgaard démontre une nouvelle fois que l'humour est le meilleur allié du désespoir.
https://animallecteur.wordpress.com/2024/01/19/les-monologues-dun-hippocampe-stine-pilgaard/
Après avoir lu Le pays des phrases courtes de Stine Pilgaard, j'avais envie de lire son premier roman, Les monologues d'un hippocampe et surtout le quatrième de couverture m'intéressait plus que le précédent que j'ai lu et même si je n'avais pas particulièrement accroché avec l'histoire du pays des phrases courtes j'avais beaucoup aimé le style de l'auteure.
Ici il n'est pas question de l'animal mais de la zone du cerveau qui stocke la mémoire émotionnelle. La narratrice vient de se faire quitter par sa petite amie et a du mal à se remettre de ce chagrin d'amour. Elle va donc trouver du réconfort auprès de sa famille : sa mère, menteuse compulsive et donneuse de leçon, son père pasteur et fan des Pink Floyd, mais aussi de la femme de son père avec qui elle fait des projets rêveurs, sa meilleure amie Mulle avec qui elle va boire des bières, la grand-mère de cette dernière qui n'a pas sa langue dans sa poche et est franchement raciste, et son médecin.
Le roman est entrecoupé de monologues de ce fameux hippocampe qui explore à chaque chapitre une partie du corps et fait une introspection sur les souvenirs et les rencontres de la narratrice. Alors qu'elle est d'un pessimisme profond, elle fait pourtant preuve de beaucoup d'humour, c'est une manière grinçante de commenter son désespoir grâce à son humour mordant, sa manière philosophique de voir la vie et sa fantaisie poétique. D'ailleurs ce personnage m'a parfois fait penser à Fleabag interprétée par Phoebe Waller-Bridge dans la série du même nom.
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