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https://animallecteur.wordpress.com/2024/01/19/les-monologues-dun-hippocampe-stine-pilgaard/
Après avoir lu Le pays des phrases courtes de Stine Pilgaard, j'avais envie de lire son premier roman, Les monologues d'un hippocampe et surtout le quatrième de couverture m'intéressait plus que le précédent que j'ai lu et même si je n'avais pas particulièrement accroché avec l'histoire du pays des phrases courtes j'avais beaucoup aimé le style de l'auteure.
Ici il n'est pas question de l'animal mais de la zone du cerveau qui stocke la mémoire émotionnelle. La narratrice vient de se faire quitter par sa petite amie et a du mal à se remettre de ce chagrin d'amour. Elle va donc trouver du réconfort auprès de sa famille : sa mère, menteuse compulsive et donneuse de leçon, son père pasteur et fan des Pink Floyd, mais aussi de la femme de son père avec qui elle fait des projets rêveurs, sa meilleure amie Mulle avec qui elle va boire des bières, la grand-mère de cette dernière qui n'a pas sa langue dans sa poche et est franchement raciste, et son médecin.
Le roman est entrecoupé de monologues de ce fameux hippocampe qui explore à chaque chapitre une partie du corps et fait une introspection sur les souvenirs et les rencontres de la narratrice. Alors qu'elle est d'un pessimisme profond, elle fait pourtant preuve de beaucoup d'humour, c'est une manière grinçante de commenter son désespoir grâce à son humour mordant, sa manière philosophique de voir la vie et sa fantaisie poétique. D'ailleurs ce personnage m'a parfois fait penser à Fleabag interprétée par Phoebe Waller-Bridge dans la série du même nom.
https://animallecteur.wordpress.com/2023/10/23/le-pays-des-phrases-courtes-stine-pilgaard/
Le pays des phrases courtes est un court roman sans intrigue et sans héros. Il n’y a pas de suspens, tout est dit dans la quatrième de couverture : Une femme d’une trentaine d’années part, avec son mari qui a été muté et son fils d’un an, vivre dans le Jutland, une région paumée du Danemark. Elle a du mal à trouver sa place mais décroche tout de même un poste dans le journal local pour lequel elle tient la rubrique du « courrier des lecteurs » et essaie inlassablement de passer son permis mais est considérée par ses moniteurs comme un danger public.
Le ton est léger alors que la narratrice semble dépressive ou du moins au bord de la crise de nerfs, dans le journal pour lequel elle travaille, elle parle d’elle et de ses expériences au lieu de prodiguer des conseils attendus, elle est la plupart du temps hors-sujet mais répond de manière pince-sans-rire en analysant ce qu’elle observe de manière surprenante. Elle prend des leçons de conduites interminables dont même les moniteurs ne veulent plus l’avoir en tant qu’élève mais surtout elle a un peu de mal à s’intégrer dans son nouvel environnement puisque le couple s’est installé au cœur même de l’école alternative où enseigne le mari, la narratrice se retrouve donc à prendre le petit déjeuner avec les collègues de son mari, avoir des visites impromptus des élèves à n’importe quelle heure ou encore fumer une clope avec eux.
Si j’ai passé un bon moment à lire ce livre c’est surtout parce que ce n’est pas prise de tête, c’est léger et parfois drôle mais j’ai trouvé dans l’ensemble ce roman un peu trop décousu et superficiel. Les chapitres sont très/trop courts et alternés par les lettres des lecteurs du journal ainsi que la réponse de la narratrice, le tout ponctué de chansons parodiques danoises mais je crois qu’en tant que française qui n’y ait jamais mis les pieds, je n’avais pas la réf comme disent les jeunes.
" Le pays des phrases courtes " ce situe dans le Jutland de l'Ouest du Danemark, petite ville nommée Velling et surtout marquée par le caractère abrupt et taiseux de ses habitants ; entourée par le bruissement sempiternel des éoliennes.
La narratrice de ce récit suit son compagnon dans une højskole (école en dehors du système officiel), avec son jeune enfant. Mais il est toujours difficile de s'intégrer dans un autre lieu, les méfiances n'y sont pas rares. Cependant ils seront rapidement admis dans ce système éducatif pour le moins permissif. Quant à la narratrice, hormis gérer (difficilement) l'éducation de son enfant, elle rédige dans un journal local, des articles acérés (rubrique : boîte aux lettres) sur la vie de concitoyens perdus et quémandeurs d'avis voire de solutions à leur impasses affectives, psychologiques ; brefs à tous les maux de la société contemporaine, qui incluent beaucoup de maximes pertinentes qui cachent une certaine philosophie de vie.
Une étude de mœurs de ce microcosme danois, avec une liberté d'expression des personnages, dans leur vie quotidienne, et surtout de la narratrice (on ignore son prénom) qui n'hésite pas à s'emporter, et à critiquer vertement.
Des moments d'oxygène parsèment tout le roman, des moments épiques lorsqu'elle prend de multiples leçons de conduite. Car elle représente un danger pour les autres usagers des voies routières ; peu attentionnée, elle réalise des conversations de salon avec les différents moniteurs qui tentent de lui inculquer les rudiments de conduite.
Également, à la suite des très courts chapitres, des chants danois s'intercalent, mais n'apportent pas pour un non-danois de plaisir de lecture. Le style d'écriture assez particulier, par moment abstrus, ressemble presque à un journal intime, parsemées de sentences courtes sur la psychologie humaine dans ces interrogations et son désarroi.
Une tranche de vie, que l'auteure " Stine Pilgaard " nous donne de son interprétation de la comédie humaine ; avec une vision prépondérante de son humanisme. , mais sur laquelle je n'ai pas adhéré.
La narratrice et son mari viennent juste de s’installer dans une petite ville de l’ouest du Danemark. Nous ne connaîtrons jamais leur prénom ni celui de leur enfant.
J’ai aimé le slogan de la ville : à Velling on en veut.
Et elle en veut, la narratrice qui ne compte plus ses heures de leçons de conduite. J’ai ris chaque fois que les moniteurs, pourtant motivés, jetaient l’éponge et, de guerre lasse, donnaient son dossier au moniteur suivant.
J’ai aimé les surnoms des moniteurs : Parking-Peter, le surfeur. Même la narratrice a son surnom : la Baleine.
J’ai aimé le récit parsemé de chants, une tradition danoise.
J’ai aimé son regard sur le hojskol dans lequel travail son mari : une école qui propose quantité de formations sans examens finaux.
J’ai aimé le travail de la narratrice : boîte aux lettres devant répondre au courrier des lecteurs.
Enfin, j’ai aimé son entraînement à ne rien dire avec un documentariste star de la télé.
Un roman agréable et parfois drôle sur la vie dans une petite ville du Danemark.
Une citation :
Méfie-toi de la rage de la nuit des temps. Ne la prends pas personnellement, mais prends-la au sérieux. (p.203)
L’image que je retiendrai :
Celle du prénom de la nounou du bébé : Maj-Britt qui peut s’écrire de 26 façons différentes.
https://alexmotamots.fr/le-pays-des-phrases-courtes-stine-pilgaard/
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