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Stephen mène une existence heureuse et paisible entre les livres pour enfants qu'il publie avec succès, sa femme Julie et sa fille Kate. Sa vie bascule le jour où Kate est enlevée dans un supermarché. L'enquête de police pas plus que ses propres recherches n'aboutissent et ce drame provoque une cassure entre Julie et lui. Le chagrin le plonge dans un état dépressif et destructeur qui l'empêche d'écrire et le pousse à boire. Le seul ami qu'il continue à fréquenter, Charles, un homme brillant promis à un grand avenir politique, a lui aussi décidé de se retirer de la vie agitée de Londres. Ce livre de Ian McEwan, qui obtint le prix Femina étranger en 1993, a toutes les qualités qui rendent la littérature anglaise si vivante : un bon suspense, un art consommé du récit, une intrigue dense, des portraits psychologiques fouillés et des personnages à la fragilité émouvante. Ce roman est le cinquième livre de cet écrivain considéré en Angleterre comme l'un des plus doués de sa génération.
Stephen Lewis, écrivain et Julie sa femme, violoniste au conservatoire, représente le parfait couple heureux ; d’autant qu’ils adorent leur petite Kate de trois ans. Bon vous avez compris, le titre du livre L’enfant volé vous donne la direction de ce récit. Effectivement lors de courses alimentaires dans un supermarché près de chez eux, dans le sud de Londres ; Kate est enlevée ! Il est facile de comprendre la panique du père puis de la mère lors de cette effarante nouvelle. Ainsi au cours des jours, l’incompréhension, le désarroi et bien sûr le sentiment de culpabilité déstructurent les parents. D’autant qu’au bout d’une semaine la police passe à élucider d’autres dossiers. De fait se révèle la personnalité de chaque personne, le père qui se noie dans des démarches, des heures de recherches dans les rues, les magasins et le paradoxe avec la mère qui subit une complète atonie, qui reste inerte dans l’appartement laissant l’indicible tristesse l’envahir.
Ian McEwan va s’attacher à décrire le cheminement psychologique du père, surtout ; Julie, elle, va se détacher du couple pour digérer et faire abstraction de son enfant volé. La rancune réciproque tue les paroles, les non-dits dans ce cas empoisonnent l’idée de passer le cap, avec le constat qu’ils n’ont plus rien à partager, qu’ils ne peuvent se réconforter mutuellement ; en conséquence, ils se séparent mais cela introduit la suite logique et implacable du divorce, qui semble s’imposer. Mis à part ce début, il m’a semblé partir sur un thriller, mais que nenni, l’auteur explique avec moult détail le rôle de Stephen d’une sous-commission sur la Lecture et l’Écriture de la commission gouvernementale de Pédagogie. Certes il écrit des livres pour enfants et s’investit avec ces commissions afin de permettre l’édition d’un manuel de pédagogie et dès lors la renaissance de la nation grâce à une réforme de l’approche éducative de l’enfant ; mais ainsi, pour moi, l’objet de connaître le sort de Kate, semble une non-priorité ?
Il en est de même avec la relation de ses plus proches amis, qui l’accaparent fréquemment et de plus en plus. Sa femme quant à elle, réfugiée en pleine campagne, reçoit sa visite épisodique. Enfin une vision politique parsème le livre avec l’intervention du Premier ministre anglais, sur différents thèmes, que je ne peux citer.
Bref, je suis fortement déçu par la réaction des parents (fortement détaillée) au détriment de l’explication, et surtout de tenter de la retrouver, au-delà des premiers jours de l’enlèvement de leur petite fille. L’auteur évoque avec parcimonie mais d’une façon entêtante la notion du passage du temps, comment définir cette entité, est que représente-t-elle, ou tout simplement serait-ce le facteur temps pour expliquer l’évolution des personnages dans cette bouleversante tragédie ? Reste le fil rouge de l’enfance et le parcours traumatisant de ces parents qui, sans doute, cherche la rédemption. Finalement circonspect par la lecture de ce prix Femina 1993.
À l’heure de l’apprentissage de la lecture, grâce à une toute nouvelle méthode (l’alphabet phonétique) Stephen est un écrivain (anglais) plutôt épanoui. Très amoureux de sa femme Julie, une violoniste qui commence à être reconnue. Bon père de famille également auprès de Kate, sa fillette de trois ans. Jusqu’au jour où leur existence va voler en éclats, avec la disparition (en quelques secondes) de l’enfant devant les caisses du supermarché, alors que Stephen déposait ses articles sur le tapis roulant …
Dans ce roman qui obtint le Prix Femina en 1993, Ian Mc Ewan est au plus près du ressenti de ses principaux protagonistes. On ne peut qu’éprouver une sincère compassion pour Julie et Stephen. L’écriture est belle, le style rodé et plutôt percutant, l’analyse pertinente.
Hélas, je n’ai pas vraiment réussi à entrer dans « l’univers » de cet homme blessé. Et les (très, trop …) longues considérations (notamment avec le ministre …) concernant la mise en place d’un nouveau manuel pédagogique (Stephen, en tant qu’écrivain pour enfants, fait partie de la Commission …) m’ont – je l’avoue – terriblement ennuyée ! Et – quand bien même la disparition de la petite Kate demeure omniprésente tout au long de l’intrigue – je n’ai guère eu (contrairement à ce qu’en dit la quatrième de couverture) la sensation d’un réel « suspense ».
Je suis donc totalement « passée à côté » et ai (enfin !) refermé ce roman (le cinquième d’un auteur que j’apprécie pourtant d’habitude …) avec un certain « soulagement », doublé d’une pointe de déception …
Roman très bien écrit sur la désintégration d'un couple ,Stephen et Julie après la disparition de leur fille,Kate ,enlevée dans un supermarché .Lui,auteur de livres pour enfant et elle,musicienne vont voir leur relation s'étioler au fil du temps .Un bon moment de lecture .
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