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Le ciel était vide

Couverture du livre « Le ciel était vide » de Inge Schilperoord aux éditions Belfond
  • Date de parution :
  • Editeur : Belfond
  • EAN : 9782714499813
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Après l'onde de choc créée par son premier roman,

La Tanche, Inge Schilperoord revient avec une oeuvre délicate, toujours portée par une écriture sobre et une profondeur psychologique inouïe, pour aborder un sujet brûlant : la radicalisation islamiste.

Depuis la mort de son père, Sophie,... Voir plus

Après l'onde de choc créée par son premier roman,

La Tanche, Inge Schilperoord revient avec une oeuvre délicate, toujours portée par une écriture sobre et une profondeur psychologique inouïe, pour aborder un sujet brûlant : la radicalisation islamiste.

Depuis la mort de son père, Sophie, seize ans, vit avec sa tante, une musicienne souvent absente.



Livrée à elle-même, l'adolescente est surtout seule avec ses questions : pourquoi son père, avocat spécialisé dans la défense des djihadistes, l'a-t-il abandonnée ? Est-ce lié à son dernier dossier, celui d'Isra, une soi-disant repentie retournée en Syrie dès la fin de son procès ? Quel rôle joue la religion dans tout cela ? Rime-t-elle toujours avec violence ?



Sophie erre dans la ville, en quête de réponses. Elle espère en trouver auprès de Zala, une camarade d'école avec qui elle sympathise, mais celle-ci n'en a pas non plus, prise entre ses préoccupations de jeune fille et sa culture afghane rigide.



Alors Sophie se donne une mission : retrouver la trace d'Isra. De contacts en ligne en recherches dans les recoins les plus sombres d'Internet, Sophie va plonger dans une spirale dont elle ne sortira pas indemne...

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Avis (1)

  • Second roman de Inge Schilperoord, Le ciel était vide, traduit la fascination que peut représenter l’islamiste radical pour de jeunes gens fragilisés par leur adolescence et des souffrances difficilement dépassées.

    Au Vingt-quatrième sourate du coran et plus particulièrement au vers...
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    Second roman de Inge Schilperoord, Le ciel était vide, traduit la fascination que peut représenter l’islamiste radical pour de jeunes gens fragilisés par leur adolescence et des souffrances difficilement dépassées.

    Au Vingt-quatrième sourate du coran et plus particulièrement au vers trente-cinq
    « An-Nur, la lumière sur lumière, Allah propose aux hommes des paraboles et guide vers sa lumière qui il veut« . C’est le leitmotiv de ce roman.

    Son travail portait le titre » Les véritables causes du djihadisme chez les jeunes Néerlandais », leur chahada, leur conversion à un islam 2.0. Mort à 45 ans d’un accident de vélo, cet avocat des causes perdues des djihadistes laisse sa fille, Sophie, surnommée So, Fifi et moineau, seule et orpheline. Elle a l’âge de ces adolescents qui cherchent un futur dans le rejet d’une société où ils n’arrivent pas à trouver leur place. En plus, il leur offre une soif d’absolu correspondant aux envies inassouvies qu’ils ressassent sans relâche.

    Sa tante Lulu, pour Lucienne, de trois ans plus jeune que son père, l’a recueillie. Un dossier récupéré dans des affaires pour la ressourcerie l’obsède :
    « 10894-Isra El Hannouri, et une date de naissance, deux ans pile avant la sienne. Et, en dessous : Article 140a du Code Pénal, participation à une organisation terroriste ».

    Sophie est à la fois attirée par l’histoire d’Isra, qui lui ressemble, son amour de la langue arabe et son attirance pour l’islam. Appréhendant l’absence d’un père aimé, elle célèbre à la fois la beauté de la culture arabe mais flirte dangereusement avec un réseau islamiste, se mettant en danger, comme seul sait le faire l’adolescence.

    Adolescence et radicalisme
    Inge Schilperoord sait séparer la réalité de la culture arabe et le courant islamiste radical qui corrompt le message de cette religion de bonté. De plus, elle approche avec beaucoup de sensibilité l’attirance qu’il représente pour des jeunes qui cherchent leurs propres chemins. Le lecteur passe de l’inquiétude à la sérénité pour cette jeune fille ayant perdu ses repères, montrant ainsi combien l’équilibre de l’adolescence est précaire.

    Son personnage principal est décrit avec beaucoup de précisions, rendant son portrait très juste. Son style, fouillé et travaillé, montre tout le désarroi né de l’absence, de la solitude adolescente renforcée par le deuil et du besoin essentiel de trouver réconfort dans les relations entre pairs. Ici Zana, jeune émigrée d’un pays subissant le joug de l’obscurantisme, permet à Sophie de trouver l’attache qui la ramène dans le monde des vivants.

    De la lumière fondamentale au radicalisme mortuaire, Inge Schilperoord montre toute la fragilité de l’adolescence confrontée à des pressions si fortes et qui répondent souvent parfaitement à un malaise existentiel. Une belle découverte pour moi !
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/08/28/i-schilperoord-le-ciel-etait-vide/

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