Yamen Manai, Prix Orange du Livre en Afrique 2022, partage avec nous sa bibliothèque idéale
Dans la ferme du Manoir, les animaux s'assemblent autour d'un vieux verrat agonisant, Sage l'Ancien, qui les exhorte à la rébellion contre l'homme, leur exploiteur. Ils expulsent M. Jones, le propriétaire, et s'emparent de la ferme. Désormais, ils sont les maîtres.
Les cochons dirigent le nouveau régime. Snowball et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement :
"Tout ce qui est sur deux jambes est un ennemi. Tout ce qui est sur quatre jambes ou possède des ailes est un ami. Aucun animal ne portera de vêtements. Aucun animal ne dormira dans un lit. Aucun animal ne boira d'alcool. Aucun animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux." Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer :
"Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres." »
Yamen Manai, Prix Orange du Livre en Afrique 2022, partage avec nous sa bibliothèque idéale
Des animaux qui se révoltent contre leur fermier et qui décident de fonder une communauté dans laquelle ils seront tous égaux, et cela va mal tourner...
L'écriture est fluide et le propos sarcastique.
Les thèmes sont toujours d'actualité. On ne peut que sourire quand les animaux sont unanimes pour que les plus âgés ne travaillent plus mais s'affrontent sur l'âge de la retraite.
Ce petit roman dénonce le totalitarisme, les révolutionnaires qui se transforment en dictateur mais Orwell n'était pas pour le statut quo et ne condamnait pas les révoltes du peuple contre les élites.
Laissons-lui le mot de la fin : "Je voulais que la morale du livre soit que les révolutions ne peuvent déboucher sur un progrès général que si les masses se montrent vigilantes et savent se débarrasser de leurs chefs dès qu'ils ont rempli leur rôle".
Suivez mon regard...
Les animaux de la ferme font leur révolution, mettent dehors le propriétaire et s'approprie les lieux. le but est que chacun apporte comme d'habitude sa contribution au travail, selon ses capacités, tout en restant libre et en ayant suffisamment à manger. Tout part de bons sentiments, mais c'est sans compter l'avidité du cochon Napoléon...
On retrouve tous les mécanismes de la mise en place du fascisme. On associe facilement à ce cochon Staline ou Hitler. Cela monte en puissance tout au long du roman, à en devenir oppressant.
Je comble mes lacunes : j'ai enfin lu Orwell !
Un chef d'œuvre.
Les animaux de la ferme se rebelle contre l'exploitant exploiteur et prennent le pouvoir.
Finis les inégalités , les injustices et l'exploitation!!!!
Pas si sûr, difficile à réaliser.
Les animaux seraient-ils comme les humains?
C'est autant une fable qu'un livre politique et c'est autant politique que ça n'est ni militant ni simpliste ou idéologique. Orwell réussit ) nous dépeindre une révolution, ses travers, sa déliquescence avec une plus plume toujours aussi vivace et sans fioriture. C'est à mes yeux son deuxième chef d'oeuvre, un vrai bijou.
Faire tomber une statue, pour en mettre une autre à la place. Il n'y a rien d'innovant je trouve dans ce livre, l'auteur raconte ce qui était visible à son époque et déjà auparavant. Mais faut dire qu'il décrit bien la mise en place de cette nouvelle idéologie. Les cerbères, l'intimidation, les changements subtiles des règles, les mensonges, la méfiance, les mises à mort arbitraires, la peur, etc...
Mais les dérives ne concernent pas seulement les dictatures, n'oubliez jamais cela.
ce que je viens de lire ressemble à un conte politique pour enfants loll Très bien écrit et qui fait réfléchir !
Quand les animaux se soulèvent et se révoltent, ça peut paraître drôle mais ... vous y verrez pas mal de vérités ;)
Jennifer Decker dit à propos de cet auteur : On taxe souvent G.Orwell de pessimisme. Je dirais qu'il est un homme lucide. Sa lucidité seule permet de donner au cours des choses la chance d'une direction nouvelle, si ce cours des choses ne nous convient pas. Il a éveillé en moi cette pensée optimiste. Je ne saurais dire mieux ... !
Une fois n’est pas coutume, j’ai envie de partager avec vous mon avis sur un roman dit « classique ».
Dans une ferme anglaise, des animaux se révoltent contre les humains qui les exploitent sans vergogne jusqu’à ce qu’ils en meurent. Ils parviennent même à chasser le fermier de sa propre exploitation. Une nouvelle organisation se met alors en place. Si au départ, tous semblent égaux et traités de la même manière, assez vite une forme de hiérarchie se met en place. Certains animaux se tuent à nouveau à la tâche pendant que d’autres s’engraissent !
Avec un style relativement simple et un ton plutôt mordant, Orwell écrit une critique acide de la société. S’il s’est fortement inspiré de la révolution de 1917 en Russie, ce récit est hélas intemporel ! Alors que certains rêvent d’une société égalitaire, d’autres n’attendent que le moment d’accéder au pouvoir au détriment de leurs compatriotes. Quelle tristesse ! Ce roman ne laisse place à aucun espoir ! À noter, cette phrase tirée du roman et qui en est un parfait résumé : « Les animaux sont égaux, mais certains plus que d’autres ». Coup de cœur.
"Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres." Ce n'est pas une citation d'un célèbre humoriste mais une maxime qui conclue cette utopie animale.
Les animaux de la ferme du manoir se rebellent contre leur maitre, le contraignent à fuir puis vont contre tout attente réussir à s'autogérer pendant plusieurs années. " tous les animaux sont égaux " faisant partie des commandements initiaux.
Mais cette belle utopie va petit à petit dériver au profit d'une seule espèce animale qui calquera sa conduite sur celle de son ancien maitre, au final...
Cette satire politique reste d'actualité helas. Fake news à la ferme... (pas de Twitter dans le recit d'Orwell).
Un bon moment de lecture pour moi (même si j'ai trouvé un peu longs les passages sur les reconstructions du moulin.)
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