Des conseils de lecture pour toutes les envies d'évasion littéraire...
À presque quarante ans, Anaïs a réinventé sa vie à Nice, loin de la grisaille du 19e arrondissement parisien où elle est née. Lorsque Marie, son amie d'enfance, la contacte après une longue absence, des souvenirs enfouis rejaillissent.
Les années 90, lorsque le rap et le basket galvanisaient les cours de lycée et le racisme sévissait déjà. Cette amitié bancale, où Marie semblait décider de tout... Et le drame qui les a séparées.
Le temps d'un week-end improvisé, les deux femmes affronteront leurs fantômes pour tenter de se retrouver.
Grâce à des personnages d'une vérité poignante, Sarah Barukh, l'auteure de Elle voulait juste marcher tout droit, nous plonge au coeur de l'adolescence et de ses stigmates, explorant dans ce roman troublant le poids du passé et la nécessité de s'en libérer pour pouvoir être soi-même.
Des conseils de lecture pour toutes les envies d'évasion littéraire...
Je découvre les romans de la merveilleuse Sarah Barukh grâce aux Vleel (Varions les éditions en livre, sur Instagram).
Elle était invitée le 27 mai pour parler de son roman « Puisque le soleil brille encore » paru le 5 mai chez Calmann-Lévy. Curieuse, j’ai emprunté à la bibliothèque son précédent livre, « Envole-moi » et je l’ai dévoré en deux soirées. Inutile de vous dire que j’ai commandé de suite son dernier né !
C’est l’histoire d’Anaïs et de Marie, deux amies d’enfance. Elles ne se ressemblent pas. Anaïs est studieuse, ronde et petite. Marie fait de la danse, elle est belle, solaire et déjantée. Elles vivent dans un quartier difficile, dans le 19ème arrondissement de Paris, dans les années 90. Voilà pour situer leur passé commun.
Le lecteur est placé du point de vue d’Anaïs, aujourd’hui, alors qu’elle a 40 ans. Elle vit à Nice et après plusieurs FIV suivies de fausses couches, elle tente encore d’avoir un enfant avec son conjoint. Marie l’appelle, sa mère est morte. Elle lui demande de venir à son enterrement à Paris. Cela fait des années qu’elles ne se sont pas vues. Et puis rien ne va se passer comme prévu… C’est le début d’un road trip fait de mensonges. L’occasion de se poser des questions. Mais au fait, quel était leur rêve d’enfant, d’adolescente ? Ces rêves, que sont-ils devenus ? Sarah écrit les chemins qui s’entrecroisent de ces deux femmes. Elles s’aiment et se détestent à la fois.
Le roman tourne autour de l’année des 13 ans des deux filles. Il s’est passé quelque chose cette année-là qui les a particulièrement marquées et surtout séparées. Bien sûr le lecteur ne saura qu’à la fin la teneur de cet événement. Car Sarah sait rythmer ses romans et tenir le lecteur en haleine. Impossible de lâcher le livre, on veut connaître la suite.
Il y a plusieurs thèmes intéressants abordés, notamment le racisme religieux et social. Tout commence par une camarade qui porte un voile à l’école. L’enseignant lui demande de le retirer et la situation lui échappe totalement…
Dans ce roman on observe également des adolescents, pour qui l’apparence, la reconnaissance et l’acceptation par les autres comptent énormément.
Le titre fait référence à la chanson de Jean-Jacques Goldman, dont on retrouve en partie les paroles dans le livre.
Je me suis identifiée à ces adolescents, j’ai repensé à mon adolescence dans les années 90. Les références musicales et le basket, que de souvenirs ! par contre je n’ai pas du tout vécu dans un quartier difficile et j’ai trouvé ce roman très intéressant du point de vue sociologique. Un portrait très juste d’une génération et d’un quartier des années 1990.
Ce roman m’a émue, surtout vers la fin qui explose en émotions, bref j’ai pleuré, préparez votre boîte de mouchoirs ! On vibre avec les personnages, on s’attache à eux. L’écriture est directe, énergique, le style simple et fluide. Très addictif, un coup de cœur pour moi !
« Envole-moi » m’a plongée dans les années 90: la mode, la musique, le style. Un vrai retour en arrière, un retour vers mon adolescence avec ses hauts et ses bas. Avec mes fautes de goût vestimentaire. Avec la découverte du rap. Avec cette insouciance de l’âge où ce qui est le plus important c’est notre meilleure amie. Justement en parlant d’amie, Sarah Barukh nous parle d’amitié, cette amitié avec laquelle chacun a grandi. Cette amitié qui est restée ou pas. Cette amitié qui restera toujours dans le coeur de chacun car c’est avec elle que nous avons parcouru cette période de l’adolescence.
Dans « Envole-moi », Sarah a mis en avant deux femmes: Marie et Anaïs. Elles se sont connues ado et perdues de vue depuis.
L’auteure évoque des sujets d’avant toujours présent de nos jours: la voile, le radicalisme, le racisme, la cité. Rien ne change de ce côté là avec les années, malheureusement… Sarah évoque également les parents, le rôle qu’ils jouent dans la construction de leurs enfants, ces parents qui nous embêtent adolescent mais qui, en fait, ont bien joué leur rôle quand ils étaient présents… Sarah parle aussi de la difficulté physique de devenir parent, de l’impuissance de Marie devant son corps qui lui refuse de devenir maman et du parcours médical que cela implique…
Sarah Barukh alterne passé et présent, distille les indices pour savoir pourquoi les deux amies ne se sont plus parlées, nous emmène avec ses héroïnes dans un road trip à la Thelma et Louise, nous raconte l’amitié à travers les années. Je me suis retrouvée dans ce roman, dans cette amitié, dans les attentes de chacune, dans les espoirs et les désespoirs. Cela a été un voyage ce roman. Mais la fin a été, pour moi, un peu trop prévisible et j’ai manqué d’un tout petit quelque chose que je ne saurai dire. Cela n’enlève en rien le bon moment que j’ai passé avec Anaïs sous fond de Jean-Jacques Goldman.
Un roman fort et émouvant.
Deux femmes prises dans leur histoire de vie et surtout, dans les arcanes de leur passé.
Ce passé tourmenté, marqué de blessures profondes, indélébiles.
Sauront-elles exorciser leurs démons afin de vivre enfin libres ? C'est toute la question du roman dans lequel les personnages se débattent pour ne pas sombrer.
Un petit parfum de Thelma et Louise, revisité...
À presque quarante ans, Anaïs a réinventé sa vie à Nice, loin de la grisaille du 19e arrondissement parisien où elle est née.
Lorsque Marie, son amie d’enfance, la contacte après une longue absence, des souvenirs enfouis rejaillissent. Les années 90, lorsque le rap et le basket galvanisaient les cours de lycée et le racisme sévissait déjà. Cette amitié bancale, où Marie semblait décider de tout... Et le drame qui les a séparées.
Le temps d’un weekend improvisé, les deux femmes affronteront leurs fantômes pour tenter de se retrouver.
J'avais adoré son 1er roman (Elle voulait juste marcher tout droit) et j'ai retrouvé ici avec plaisir la plume de Sarah, toujours aussi belle.
Au travers de ce roman, le lecteur est entraîné vers un retour dans le passé dans les années 90 et les souvenirs de ces 2 adolescentes. C'est Anaïs qui nous dévoile les pans de leur histoire faite de rires, amitiés, mais surtout de douleurs, d'injustices, de drames.
Anais alterne les souvenirs et les moments actuels en distillant par ci et par là des indices sur cette séparation...
Ce roman est percutant, bouleversant, vrai, émouvant où chacune des 2 adolescentes et femmes combattent leurs démons et cherchent le sens à donner à leur vie.
Sarah Barukh témoigne ici de l'importance de l'amitié, de la tolérance, de la réparation nécessaire des failles causées par la vie...
Un livre coup de poing à découvrir en écoutant Jean Jacques Goldman dont on ressort un peu différemment.
Après une enfance à Paris, à bientôt la quarantaine, Anais a refait sa vie à Nice. Une carrière professionnelle, un homme parfait, une vie de famille en devenir. Cependant, un appel va tout faire basculer. Marie, son amie d'enfance, sa meilleure amie, oublié depuis des années refait surface.
Dix ans sans contact, juste des souvenirs enfuient. Mais les liens sont plus forts que la raison. Anais se rend immédiatement à Paris rejoindre Maris. Mais quelle est la vraie raison de ce retour inattendu ?
Car, oui, il s'agit bien d'un retour en arrière, dans les années 90. Les deux amies commencent alors un road-trip, comme Thelma et Louise, leur héroïne préférée.
Une plongée dans le passé, à travers le coeur et les souvenirs de deux adolescents avec des drames bien trop gros pour les oublier. Sarah Barukh alterne avec brio les flash-back et le présent. Comme une enquête, elle sème les indices et les ingrédients pour arriver au dénouement de l'année 1993 et le pourquoi de ce retour.
Sarah Barukh peint des personnages d'une sincérité poignante qui explorent le poids du passé et la nécessité de se libérer du passé.
Une ode a l'amitié, à la vie, comme une leçon de tolérance. L'auteure publie un roman complètement différent des précédents. Un roman émouvant ancré dans la réalité grâce a des sujets actuels : la radicalisation, la religion, le voile et surtout le grand questionnement sur la normalité de la vie.
Avec une écriture simple et des personnages atypiques, Sarah donne le droit à la parole a une génération remplie d'interrogation sur ce que l'adolescent à de plus fragile. Sarah Barukh a travers sa plume simple et limpide veut simplement nous faire comprendre qu'il faut réussir à être nous-mêmes malgré le monde qui nous entoure et prendre notre propre envol.
Une belle histoire d'amitié entre ces deux amies d'enfance qui se sont perdues de vue, qui se sont aimées et parfois déchirées. Or, des années plus tard Anaïs qui s'est installée à Nice, loin de Paris et de sa cité du 19e arrondissement est recontactée par Marie pour lui demander d'assister aux obsèques de sa mère.
C'est le début d'une plongée dans le passé au coeur des années 1990, rythmée par la musique de l'époque avec un des titres phares de Jean-Jacques Goldman, titre du roman.
Ce roman met en avant l'amitié malgré les malheurs et les tourments. Il montre aussi comme il est bon d'exorciser certaines blessures pour ne pas rester ronger de l'intérieur, que c'est finalement possible à tout moment de sa vie. Autre sujet intéressant du livre qui est celui de s'extraire complètement de son environnement social, en l'occurrence la cité avec pour toile de fond la religion, l'antisémitisme, ou encore la tolérance.
Une lecture agréable, teintée de nostalgie, qui nous parle à tous.
L’amitié a cela en commun avec l’amour qu’elle peut faire autant de bien que de mal.
Anaïs a quitté Paris pour s’installer à Nice et y a trouvé l’amour, une carrière et un certain équilibre.
Le jour où Marie, sa ailleurs amie d’enfance, la recontacte après des années de silence, et lui demande de monter la voir à Paris, son premier réflexe est de l’ignorer.
Après tout, Anaïs est bien placée pour savoir à quel point Marie peut être adorable et sensible, mais aussi manipulatrice et égocentrique.
Malgré tout, Anaïs décide de monter la rejoindre, pour essayer de l’aider, une dernière fois.
Pour tenter de la comprendre, une ultime fois.
Mais sitôt arrivée, c’est toute son enfance qui refait surface.
Les bons souvenirs, trop vite oubliés et les mauvais, trop longtemps gardés.
Les parents qui n’avaient pas si souvent tort et les amis qui étaient loin d’avoir raison.
Et tout ce quotidien fait de cours, de musique, de rires, de larmes, de films et de rêves.
Les premières sorties, les premiers secrets, les premières promesses et les premières trahisons.
Toutes ces premières fois qui ne reviennent jamais mais que la vie se plait à nous rappeler.
Que s’est-il réellement en 1993 ?
Pourquoi Marie a-t-elle réellement fait venir Anaïs ?
Le temps d’un week-end nos Thelma et Louise de pacotille vont revivre tout ce qui rend la vie bien plus précieuse qu’un film : son intense fragilité.
Avec ce roman Sarah Barukh nous replonge dans cette époque vibrante et douloureuse qu’est l’adolescence.
Nous voulons bien sûr savoir ce qui est arrivé en 1993. Comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui dans la vie de Marie. Et saisir le lien entre les deux.
Mais on aimerait aussi rester un peu plus longtemps dans ce passé pas si lointain.
Plus qu’un roman, c’est une ode à l’amitié, si bien servie par la musique de J.J. Goldman.
Une belle leçon de tolérance également. Envers les autres, bien entendu, mais envers nous-mêmes également.
Envers l’enfant que l’on a été et l’adulte que l’on est devenu.
Entre rires et larmes, Envole-Moi est à la fois un pur moment de nostalgie et un véritable bain de jouvence.
Un petit bijou à découvrir, pour l’histoire qu’il nous raconte et celle qu’il nous rappelle.
Je découvre Sarah Barukh avec ce roman et c'est une très belle découverte.
C'est l'histoire d'une amitié chahutée, à la vie à la mort littéralement parlant, entre deux petites filles, Marie et Anaïs, qui se prolonge à l'adolescence, accompagnée par la musique des années 80-90 et en particulier la chanson de Jean-Jacques Goldman qui a donné son titre au roman.
Marie et Anaïs sont opposées en presque tout mais elles s'attirent comme des aimants au point qu'après 15 ans de silence, Anaïs n'hésite pas à répondre à l'appel de Marie qui lui demande de la rejoindre. Marie a de l'assurance, elle est belle, elle est fantasque, elle se rêve en danseuse ou en photographe, elle est velléitaire, alors qu'Anaïs n'a aucune assurance, n'est pas très belle, est sérieuse, volontaire et veut faire de grandes études. Elles sont liées par une amitié fusionnelle qui n'exclut pas jalousie et rivalité.
"Envole-moi" est un très beau roman, émouvant, de quête adolescente mais aussi adulte, de mal-être que les deux filles combattent chacune à sa manière : Marie en s' auto-détruisant, Anaïs en prenant de la distance avec leur cité du 19è et avec son amie.
La musique de Goldman accompagne notre lecture avec ce titre "Envole-moi" qui sonne très juste pour décrire ces fillettes, adolescentes puis femmes qui cherchent à prendre leur envol en oblitérant les blessures, les non-dits; elles ne pourront le faire qu'à la quarantaine, en se retrouvant au cours d'un road-movie libérateur de Paris vers la Normandie.
Ce roman aborde également des sujets de société actuels de manière percutante : le monde et l'emprise de la cité, la radicalisation, l'excision, l'anti-sémitisme, la religion comme facteur de rejet de l'autre, le voile.
Sarah Barukh m'a émue avec cette histoire et ce style direct, sans fioritures qui crée une vraie empathie à l'égard des personnages.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement