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Perrine Tripier

Perrine Tripier

Photo 2022 Francesca Mantovani 2022 ® Editions Gallimard.

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Avis sur cet auteur (51)

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    Couverture du livre « Conque » de Perrine Tripier aux éditions Gallimard

    Regine Zephirine sur Conque de Perrine Tripier

    Quelque part dans une cité lointaine battue par les vents en bordure d’océan, règne un Empereur excentrique et vaniteux. Lorsque Martabée, historienne des peuples maritimes à l’université impériale, est chargée par l’Empereur de mener des fouilles archéologiques, elle en est fière, ignorante...
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    Quelque part dans une cité lointaine battue par les vents en bordure d’océan, règne un Empereur excentrique et vaniteux. Lorsque Martabée, historienne des peuples maritimes à l’université impériale, est chargée par l’Empereur de mener des fouilles archéologiques, elle en est fière, ignorante que son destin va basculer.
    Car il ne s’agit ni plus ni moins pour l’Empereur mégalomane de provoquer une fierté nationale chez son peuple en manque d’ambition.
    « Je veux que la nation retrouve son souffle, son unité, son panache. »
    En charge pour la jeune historienne de rédiger les bulletins d’informations qui rendront compte des avancées des fouilles sur cette civilisation perdue qui, assure l’Empereur, ne pourront que venir corroborer la thèse des valeureux guerriers et intrépides marins qu’étaient les Morgondes
    « Bien entendu, les Morgondes ne chassaient pas les monstres, et ne chevauchaient pas les vagues dorées par un soleil plus jeune – mais c’est ainsi que les présentaient les chants et les poèmes, c’est donc ainsi que l’Empereur souhaitait les voir. »
    Adulée, couverte de cadeaux par l’Empereur, Martabée va s’enfoncer doucement dans le luxe et la vanité. Elle vit à l’écart de la foule, dans une somptueuse villa avec des domestiques à ses ordres. Ses journées se déroulent sur le chantier archéologique protégé des importuns. Ainsi, Martabée, coupée du réel, ne se rend pas compte de la perte de confiance du peuple qui accepte mal les taxes supplémentaires pour couvrir le faste et les caprices d’un souverain mégalomane.
    L’historienne travaille aux côtés de l’archéologue Elmund Fruskal, « homme doux et coulant », et sorte de père de substitution pour la jeune femme.
    Dans un premier temps, tout va bien puisque les fouilles révèlent le mausolée finement décoré d’une nation civilisée, ce qui flatte la vanité de l’Empereur. Mais que réservent les fouilles à venir ? Seront-elles conformes à cette civilisation brillante que veut l’Empereur ?
    Cette histoire est celle d’une dystopie racontée comme un conte, l’histoire d’un empire et de son despote outrancier, au bord du ridicule. L’héroïne, Martabée, doit passer une épreuve pour garder l’estime de l’Empereur. Elle se complait dans le luxe et la vanité, sa conscience anesthésiée par les générosités impériales. Mais, elle est très seule. Malgré cela, il est difficile d’éprouver une véritable empathie pour cette historienne ambitieuse qui se laisse si facilement corrompre. Elle assiste à la falsification du passé pour servir les ambitions d’un manipulateur cynique déguisé en gentil original.
    Enfin, changement de ton, lorsque l’histoire bascule vers une découverte terrifiante qui remet tout en question. Un dilemme difficile pour Martabée et le vieil archéologue Elmund.
    Le style se fait plus direct, le malaise est palpable. Aucune menace n’est proférée mais l’inquiétude grandit. Martabée a des nausées, elle ne dort plus, tout cela l’épuise. On éprouve une vraie empathie pour la jeune héroïne devenue lucide.
    Avec une inventivité fertile, Perrine Tripier nous entraine dans un monde imaginé pas si éloigné que cela d’une sombre réalité du monde politique. Derrière la description lyrique des œuvres d’art, des festins somptueux, des palais et des villas fastueux on découvre un monde glaçant, une manipulation des opinions et on en a des frissons.

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    Couverture du livre « Conque » de Perrine Tripier aux éditions Gallimard

    LaetiF sur Conque de Perrine Tripier

    Dans un univers parallèle très semblable au nôtre, des fouilles archéologiques révèlent une zone de vie Morgonde. Ce peuple ancestral de chasseurs de baleines est légendaire. Il a même inspiré une berceuse connue dans tout l'empire... Martabée est fière de figurer parmi la liste des...
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    Dans un univers parallèle très semblable au nôtre, des fouilles archéologiques révèlent une zone de vie Morgonde. Ce peuple ancestral de chasseurs de baleines est légendaire. Il a même inspiré une berceuse connue dans tout l'empire... Martabée est fière de figurer parmi la liste des privilégié.e.s qui peut travailler sur ce vaste chantier, fière d'être l'historienne qui rédigera les bulletins d'information à destination du grand public. Mais sous les ors se cache une terrible vérité, que l'orgueilleux empereur préférerait cacher... Allons-nous percer les mystères entourant ce peuple mythique dont les fouilles déterrent les secrets ?

    Malaise... Déçue par cette lecture dont on m'avait dit tant de bien... D'abord parce que j'ai eu beaucoup de mal à me situer dans cette dystopie si semblable à notre présent, excepté les Morgondes. Je me suis enlisée dans cet univers aux contours mal définis à mon goût. Trop de choses restent en suspend pour que mon imagination puisse s'y accrocher... Et cela ne me met pas à l'aise. J'aurai été davantage intéressée et intriguée si l'univers avait été plus tranché dès le départ, ou si l'écriture avait été plus facile d'accès, peut-être.
    On pourrait le qualifier de "roman d'ambiance", mais cette ambiance m'a semblé trop sereine et banale au début, avant d'être fortement alourdie par la chape de plomb qui modifie l'atmosphère au moment de LA découverte : le malaise s'aggrave...

    L'écriture travaillée, le vocabulaire précis et les licences poétiques nombreuses en font une lecture exigeante. Mais ce style aussi m'a mise mal à l'aise... Parfois un peu pompeux voire ampoulé, le ton donné correspond pourtant très bien à la personnalité des personnages phares (Martabée et l’Empereur en tête de cortège). Il n'empêche que cela a fini par m'ennuyer sévèrement, aux alentours de la soixantième page (c'est tôt !). Les descriptions aussi détaillées qu'envolées (et parfois incompréhensibles) m'ont lassée - surtout s'agissant de décoration ou de nourriture... J'ai ressenti un sursaut d'intérêt au début de la partie intitulée "Le malaise", mais ce regain n'a pas duré, et arrivée vers la page 150, j'étais découragée. J'ai tout de même persisté pour finir le roman, et j'ai trouvé la fin un peu bâclée... ce qui est paradoxalement positif car sans cette accélération de la narration, je pense que j'aurais abandonné par manque d'entrain et de curiosité...

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    Couverture du livre « Conque » de Perrine Tripier aux éditions Gallimard

    Matatoune sur Conque de Perrine Tripier

    Pour son second roman, Conque, Perrine Tripier invite à une fable politique au ton acerbe sur la falsification de l’histoire et de la vérité, aux accents actuels dans nos vieilles démocraties.

    Martebée Gaeldish est une historienne renommée, professeure d’histoire des peuples maritimes à...
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    Pour son second roman, Conque, Perrine Tripier invite à une fable politique au ton acerbe sur la falsification de l’histoire et de la vérité, aux accents actuels dans nos vieilles démocraties.

    Martebée Gaeldish est une historienne renommée, professeure d’histoire des peuples maritimes à l’Université impériale. Son empereur, d’un pays imaginaire, lui demande de participer aux fouilles qui semblent pouvoir mettre à jour une civilisation du passé, les Morgondes. Seulement, que sont des fouilles, si on ne transmet pas ses découvertes !

    Pour l’empereur, une façon de servir une histoire à un peuple assoiffée de mythes et asseoir son pouvoir et sa grandeur supposée. Pour l’ambitieuse Martabée, c’est le moyen d’accéder à une reconnaissance tant réclamée et à un statut social de niveau supérieur enfin !

    Seulement, peut-elle continuer à fermer les yeux sur la première compromission à l’Histoire que son Empereur lui demande.

    Perrine Tripier interroge l’éthique de l’historien. « Vos collègues creusent la terre mais vous, vous creusez le sens, vous tracez un sillon où se couleront bientôt les légendes et les mythes. »

    Seulement, la vérité historique peut-elle accepter quelques mensonges. Perrine Tripier illustre cette réflexion éthique au moment où, de plus en plus, et même en France, on détourne la vérité, en affirmant des mensonges sans une once de trouble.

    Perrine Tripier ajoute à son conte une dimension sociologique : la méfiance envers les élites intellectuelles mais surtout une vraie notion féminisme que je ne peux pas dévoiler sans divulguer son intrigue.

    Ainsi, ce conte retentit avec ardeur et force dans notre présent. Impossible de ne pas repenser aux images que Perrine Tripier suggère par son écriture. Un roman puissant !
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2024/12/21/conque-le-nouveau-roman-politique-de-perrine-tripier/

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    Couverture du livre « Les guerres précieuses » de Perrine Tripier aux éditions Gallimard

    Alex-Mot-à-Mots sur Les guerres précieuses de Perrine Tripier

    Qu’ils étaient beaux, les étés des la narratrice, dans cette grande maison blanche entourée de végétation : les arrivées des cousins, des oncles et tantes, les cabanes dans arbres.

    Mais Isadora Aberfletch est maintenant une vieille femme en résidence pour personnes âgées. Beaucoup des siens...
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    Qu’ils étaient beaux, les étés des la narratrice, dans cette grande maison blanche entourée de végétation : les arrivées des cousins, des oncles et tantes, les cabanes dans arbres.

    Mais Isadora Aberfletch est maintenant une vieille femme en résidence pour personnes âgées. Beaucoup des siens sont morts mais elle n’a jamais pu se défaire de la Maison.

    J’ai aimé suivre cette femme à l’aube de sa vie se remémorant ses beaux souvenirs : les Noëls illuminés par la petite dernière Harriett ; le frère aîné s’entrainant sans cesse à la trompette dès potron-minet ; la soeur aîné Louisa plus distante.

    J’ai aimé découvrir Petite-Mère qui peint des fleurs sans cesse et Petit-Père qui est là simplement.

    J’ai aimé la grande-tante Babel et ses pelisses, ses séjours interminables en cure ; l’oncle Bertie et ses cigares au miel.

    J’ai aimé les couleurs : la salle d’eau verte toujours trop froide ; le jardin et ses arbres bleus ; le jaune du soleil ; les planches de bois blanc.

    J’ai aimé qu’Isadora ait des amours, de passage malheureusement.

    Mais j’ai eu de la peine pour cette femme qui vit dans ses souvenirs, particulièrement celui de sa soeur tant aimé Harriett.

    J’ai aimé qu’un jour, Louisa lui raconte ce qu’elle n’a pas vu avec ses yeux émerveillés d’enfant.

    Et bien sûr, j’ai aimé ne pas savoir dans quel pays ni à quelle époque se déroulait le récit.

    L’auteure excelle dans les descriptions de la nature un peu mystérieuse qui abrite les jeux d’enfants.

    Un roman doux-amer sur l’impossibilité de la séparation.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des bruits des petits pieds d’enfants courant dans la maison et le jardin.

    https://www.alexmotamots.fr/les-guerres-precieuses-perrine-tripier/

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