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Ce roman a été un immense coup de cœur. Il va être difficile de résumer en quelques phrases mes impressions mais je vais essayer.
Pour commencer, j’ai adoré la plume de @isabelle_duquesnoy, fluide, agréable mais aussi très caustique. L’histoire est écrite du point de vue de Liselotte, jeune femme attachante plongée dans le monde sans pitié des « aristocrottes », la petite noblesse, suite à un mariage arrangé avec un vieux baron. Ses réflexions, les dialogues délirants, les nombreuses situations cocasses et l’humour très décalé m’ont rappelé Jean Teulé, un auteur que j’adore et qui me fait toujours beaucoup rire avec ses intrigues aussi passionnantes que déjantées.
Au-delà de la découverte d’une très belle plume, j’ai été séduite par les personnages tour à tour détestables, émouvants, drôles, grands, petits… bref, humains dans leurs qualités comme dans leurs défauts. La relation entre l’héroïne et Narong, ce mystérieux étranger venu du Siam, est belle et complexe.
L’intrigue est prenante dès les premières lignes, rythmée et globalement assez profonde avec des thématiques comme les inégalités sociales et entre les sexes, les injustices et les privilèges, la résilience, l’entraide, l’amour sous plusieurs formes, le dévouement…
Le fond historique est bien documenté avec une société d’ordre finement représentée et analysée, depuis les soubresauts révolutionnaires jusqu’aux mœurs des différents ordres, en passant par la vie domestique, le commerce, la religion et le fonctionnement de la noblesse ainsi que l’élevage des oiseaux. J’ai adoré voir l’histoire de Liselotte et de Narong se heurter à la grande Histoire.
Pour conclure, entre Révolution, romance, humour, situations rocambolesque, personnages déjantés et rebondissements, ce roman historique a tout pour plaire. Je n’ai qu’une hâte, c’est de lire la suite car le final était insoutenable ! L’oiseleuse de la reine nous offre une fascinante immersion dans le XVIIIème siècle à la veille et au début de la Révolution française ainsi qu’une héroïne inoubliable.
D’abord, on découvre ce très bel objet qu’est ce dernier roman d’Isabelle Duquesnoy, tant attendu : une couverture magnifique, un titre en surimpression, une photographie attrayante et à-propos. Tout de suite on a envie de se jeter dans ce roman historique.
Dès la première phrase nous voilà plonger au cœur du XVIIIe siècle, à la veille de la révolution française, pour quelques heures bénies de lecture. C’est la grande force et le génie d’Isabelle Duquesnoy qui nous délecte avec « L’Oiseleuse de la Reine », le 1er d’une série qui j’espère sera longue.
Comme à son habitude, c’est truculent, érudit, savoureux, captivant, caustique, vivant, écrit avec style et panache, avec une fausse simplicité. Les personnages sont attachants, richement croqués avec moults adjectifs et détails qui font paraître aussi vrais leurs défauts que leurs qualités. C’est une autrice hors pair qui nous régale de romans historiques basés sur la réalité de faits avérés traités avec un humour décapant, parfois féroce mais toujours juste. Elle frôle l’intime, pénètre le vécu de ses personnages, interprète les actions, les pensées, l’interaction entre les individus des différentes classes sociales de l’époque, et c’est très intéressant.
A lire Isabelle Duquesnoy, on s’instruit sur les siècles passés, le mode de vie des gens, les pauvres comme les riches, les serviteurs comme les maîtres, les nobles comme les domestiques. Chacun fait ce qu’il peut pour survivre, tenir son rang ou faire en sorte d’escalader l’échelle sociale. L’autrice maitrise parfaitement ce XVIIIe siècle, la préséance des titres de noblesse autant que la hiérarchie sociale des gens de maison, le langage parlé et écrit, les décors et paysages, les mœurs et coutumes. Elle nous fait profiter de ses connaissances en utilisant les mots et phrases appropriés, donnant souvent la définition ou l’explication en bas de page, parfois avec humour, pour notre plus grand bonheur.
Dans « L’Oiseleuse de la Reine », elle met en scène Liselotte Lussan, orpheline, contrainte (par son frère Jacques) au mariage avec le riche baron Casimir Cadet de Beaupré, un vieillard affreux, rebutant, nauséabond, dégoutant dont elle aura à subir les propos humiliants, les excentricités, Lara son perroquet géant et chieur, et les assauts matinaux dans l’objectif de faire un héritier. Les descriptions des coucheries sont drôlissimes, de même que les différents « tableaux » comme le bal costumé, la paralysie de Casimir, son déclin physique et langagier, le veuvage, la confession au curé, les lettres reçues et envoyées. …Les dialogues humoristiques ne sont pas en restent, un vrai délice. Elle distille à foison les us et coutumes de l’époque, les répartissant sur les divers personnages selon les situations. On apprend ainsi par exemple la misérable condition des fillettes laissées à l’orphelinat, de la façon de s’habiller et de manger dans les cuisines et dans les maisons nobles, des impôts qui sévirent à cette époque-là, et bien sûr de l’élevage d’oiseaux, de même que l’ambiance générale de la France, la colère du peuple qui a faim, et le début de la révolution. On y trouve également un coté exotique avec Narong fils d’une amie de Sophie d’Aubigny, qui débarque dans le domaine Beaupré de son Siam natal, avec sa zénitude, ses croyances et l’application des notions fondamentales du bouddhisme. Tous les ingrédients sont présents pour faire un bon roman. Et on se régale, incapable de lâcher le livre.
Ce premier opus se divise en trois parties : au début le mariage de Liselotte et Casimir jusqu’à la mort de celui-ci, en 2e partie la baronne Cadet de Beaupré se découvre miséreuse et ruinée, mais grâce à son amie la marquise Sophie d’Aubigny, amie d’enfance de Casimir, deviendra fortuitement l’Oiseleuse de la Reine, ce qui engendrera la renaissance du domaine de Beaupré. Quant - à la 3e partie, elle confirmera le nouveau statut de Liselotte, mais dans le contexte d’une France ravagée par la famine, le peuple grondant, son affaire florissante va à vau-l’eau. Parviendra-t-elle à sauvegarder son nouveau paradis ?
Je ne sais pas si elle s’amuse en écrivant, mais nous lecteur nous amusons beaucoup à la lire, et à apprendre de sa plume. Il faut lire Isabelle Duquesnoy, c’est un phénomène littéraire, avec une écriture fluide, un humour ravageur. Elle nous fascine et nous passionne avec l’histoire qu’elle sait si bien racontée, car c’est une conteuse née, c’est indéniable. Ses livres se déroulent comme une succession de plans, on se croirait dans un film cinématographique, et c’est génial.
J’attends déjà la suite avec impatience.
Une belle plongée dans l’histoire.
Au milieu des ragots de la cour du roi.
Si j’ai mis un peu de temps à entrer dans cette histoire, je n’en ai pas moins apprécié chaque pages.
J’ai adoré l’écriture assez cru par moment.
Mais cela colle tellement au personnage de la Voisin.
Un personnage haut en couleurs.
Certaines de ses activités laissent à désirer, mais ce sont des faits réels.
Aussi cruels soient-ils…
Le travail de recherche pour ce roman a dû être colossal !
Marie-Marguerite, la fille de la Voisin nous raconte l’histoire de sa mère.
J’ai eu de la peine pour sa fille, qui subit les agissements de sa mère.
Une histoire sombre qui mérite d’être lue !
Lue dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs @editions_pocket
Allons droit au but, j'ai adoré ce roman historique qui nous raconte l'histoire de Catherine Deshayes dite "La Voisin" et de sa fille Marie-Marguerite, à l'époque du Roi Soleil. La Voisin n'est pas une femme comme les autres…Sage-femme, empoisonneuse, voyante et… sorcière. Ses "talents" attireront la haute noblesse qui lui demandera poisons et potions pour se venger d'un mari, tuer une maîtresse, récupérer l'attention de son partenaire…
Je me suis délectée, parfois avec effroi, de cette histoire glaçante. Il faut la lire pour y croire, mais même en lisant ces quelque trois cents pages, on ne peut s'empêcher de se questionner : l'Homme est-il capable de tant de cruauté et de monstruosité ? On éprouve de la peine et on s'inquiète pour Marie-Marguerite. La pauvre n'est pas née dans la bonne famille. La Voisin est un personnage très ambigu… On croit percevoir en elle parfois une lueur d'humanité, de la peur, de l'amour même… Mais on la voit choisir le mauvais chemin et l'on comprend qu'il n'y aura aucun retour en arrière possible. Pas après tous ces mensonges, ces crimes et ces atrocités.
La plume d'Isabelle est exquise et crue selon le contexte et les personnages concernés. On se plaît à les exécrer et la répartie de certains nous fait glousser par moments. L'immersion dans l'époque du Roi Soleil est totale, grâce aux descriptions et aux explications des moeurs.
Conclusion : foncez. Moi, je vais aller voir pour lire d'autres romans de l'auteure !
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