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442 accusés de commerce de sorcellerie.
36 condamnés à mort, dont ma mère, brûlée vive.
Sur ordre du roi. Et moi, sa fille, dois-je tout dire pour sauver ma tête ?
Depuis cinq heures du matin, la foule rassemblée devant le bûcher piaffe d'impatience de voir brûler celle que l'on surnomme la Voisin . Son supplice sera le divertissement à ne pas manquer. Ordre du roi.
On ne badine pas avec la colère de Louis XIV.
Accusée de sorcellerie et de crimes atroces, elle repousse le curé qui tente de sauver son âme et s'agite comme une possédée.
- Allez tous vous faire foutre !
Et d'un seul coup la fumée montant vers le ciel emporte les cheveux fondus de la plus redoutable empoisonneuse de Paris.
Bientôt, on soupçonne de complicité sa fille âgée de vingt et un ans. Ainsi, Marie-Marguerite devra tout dire : livrer les secrets de sa mère, révéler ses formules et la liste de ses clients dans la haute noblesse courtisane.
Mais cela suffira-t-il à sauver sa tête ?
L'un des plus gros scandales qui ébranla le règne du Roi-Soleil est ici raconté avec la truculence et la précision historique si singulières d'Isabelle Duquesnoy.
Allons droit au but, j'ai adoré ce roman historique qui nous raconte l'histoire de Catherine Deshayes dite "La Voisin" et de sa fille Marie-Marguerite, à l'époque du Roi Soleil. La Voisin n'est pas une femme comme les autres…Sage-femme, empoisonneuse, voyante et… sorcière. Ses "talents" attireront la haute noblesse qui lui demandera poisons et potions pour se venger d'un mari, tuer une maîtresse, récupérer l'attention de son partenaire…
Je me suis délectée, parfois avec effroi, de cette histoire glaçante. Il faut la lire pour y croire, mais même en lisant ces quelque trois cents pages, on ne peut s'empêcher de se questionner : l'Homme est-il capable de tant de cruauté et de monstruosité ? On éprouve de la peine et on s'inquiète pour Marie-Marguerite. La pauvre n'est pas née dans la bonne famille. La Voisin est un personnage très ambigu… On croit percevoir en elle parfois une lueur d'humanité, de la peur, de l'amour même… Mais on la voit choisir le mauvais chemin et l'on comprend qu'il n'y aura aucun retour en arrière possible. Pas après tous ces mensonges, ces crimes et ces atrocités.
La plume d'Isabelle est exquise et crue selon le contexte et les personnages concernés. On se plaît à les exécrer et la répartie de certains nous fait glousser par moments. L'immersion dans l'époque du Roi Soleil est totale, grâce aux descriptions et aux explications des moeurs.
Conclusion : foncez. Moi, je vais aller voir pour lire d'autres romans de l'auteure !
Le 22 février 1680, Catherine Montvoisin, dite la Voisin, est brûlée vive pour son implication dans l’affaire des poisons qui fait alors scandale. Elle aussi soupçonnée, sa fille Marie-Marguerite est incarcérée à la prison de Vincennes. Pour tenter d’échapper à la peine de mort, elle relate, à l’intention de M. de la Reynie, premier lieutenant général de police de Paris, les faits et gestes de sa mère, livrant les secrets de ses activités et la liste de ses clients.
Au départ accoucheuse et guérisseuse, l’ambitieuse et cynique Voisin réalise bien vite que la fortune lui tend les bras, pourvu qu’elle s‘applique, elle qu’aucun scrupule n’étouffe, à adapter sans broncher ses services à la demande. De sage-femme à avorteuse, de pourvoyeuse de remèdes à marchande de philtres d’amour puis, surtout, de poisons, de devineresse à sorcière recourant à des cérémonies sataniques, elle devient si bien providentielle que la voilà bientôt presque victime de son succès, petites gens comme grands de ce monde piétinant sans discontinuer devant chez elle pour acheter à prix d’or poudres et maléfices destinés à résoudre leurs tracas et déboires.
« Dire aux plus grands que leurs pairs et leurs proches me consultent, tandis que je leur cache que ceux-ci viennent me demander de se débarrasser d’eux. Un vrai sac de nœuds ! Il arrive que, dans un seul foyer, on me paie doublement ! » C’est à croire que la France entière a un époux volage à retenir, un rival à éliminer, un ivrogne ou un barbon trop peu empressé de libérer la place. Venus masqués en leurs carrosses, les grands noms de la Cour ne sont pas les moins assidus. Au point qu’après le scandale et le procès qui surviendront, Louis XIV ordonnera, pour ne pas entacher durablement l’éclat de sa Cour, de faire brûler procès-verbaux et rapports de police. Il faut dire qu’il n’y aura pas jusqu’à la célèbre maîtresse royale, Madame de Montespan, à se retrouver impliquée : friande de poudres aphrodisiaques, commanditaire de messes noires comprenant des sacrifices de nourrissons, elle aurait fini par vouloir empoisonner le roi lui-même et sa maîtresse du moment, Marie Angélique de Fontanges. D’ailleurs, en tout, ce sont des milliers d’enfants et de nourrissons qui auraient été éviscérés pour fournir à la Voisin les ingrédients nécessaires à ses potions...
En virtuose des détails historiques les plus truculents, Isabelle Duquesnoy poursuit dans la veine de ses précédents romans L’embaumeur et La Pâqueline, à ceci près qu’ici, aucun personnage n’est fictif. L’on retrouve donc avec plaisir le ton réaliste et insolent, l’humour grinçant et le vocabulaire ancien qui accompagnent une narration terriblement vivante où la réalité historique dépasse de loin la fiction pour nous stupéfier littéralement. Coup de coeur.
J’avais en tête des souvenirs lointains de l’affaire des poisons qui avait secoué le règne de Louis XIV et le nom de la Voisin ne m’était pas inconnu.
J’aime le style d’Isabelle Duquesnoy, son humour grinçant et sa rigueur historique que j’ai découverts avec ses romans précédents. Je n’ai pas été déçue avec celui-ci.
La Voisin, en réalité Catherine Monvoisin, était au départ une sage-femme, un peu herboriste qui préparait des tisanes. S’apercevant qu’elle pouvait tirer profit de la crédulité de certaines, elle s’est mise à proposer des filtres d’amour, des sorts. Sa réputation grandissante attira la noblesse qui eut recours à ses services.
La Voisin, âpre au gain, se mit à mener grand train grâce à tous ces crédules menés par leurs bas instincts et prêts à tout pour obtenir satisfaction. Cependant, elle continuait à aider les femmes du peuple à avorter ou à se débarrasser d’un mari violent. Le tarif demandé n’était alors pas le même.
J’ai été stupéfaite de découvrir les horreurs (nouveau-nés tués par la sage-femme, jeunes enfants enlevés puis sacrifiés au cours de messes noires …) qu’elle avait mises en place à grande échelle pour avoir le « matériau » nécessaire à ses potions, filtres et autres.
Isabelle Duquesnoy dans le roman donne la parole à Marie-Marguerite, la fille de la Voisin, qui a été témoin des pratiques de sa mère. Les dérives étaient si grandes que la Montespan avait demandé à l’empoisonneuse de l’aider à faire disparaître Louis XIV. Cette demande fut le début de la fin pour Catherine Monvoisin qui fut emprisonnée puis brûlée vive à quarante ans.
J’ai eu du mal à comprendre comment les gens de cette époque ont pu agir ainsi. Je n’ai pas trouvé d’autre explication qu’une forme de folie que l’autrice définit ainsi :
« Certains lecteurs me reprocheront des invraisemblances. Pourtant la réalité sous le règne du Roi-Soleil fut celle-ci : folle, grossière, assassine, démoniaque. Une hydre maléfique qui s’était introduite dans la cour et étendue jusqu’aux faubourgs. (…) Les fastes de Louis XIV ont couvert la décadence des aristocrates, leur crédulité, leur corruption. Et la condition pitoyable des femmes, riches comme pauvres. »
Un roman que je recommande à ceux qui aiment l’Histoire.
L’affaire des poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, et qui secouèrent Paris et la Cour. Plusieurs personnalités éminentes de l’aristocratie furent impliquées, et ces affaires installèrent un climat hystérique de « chasse aux sorcières » et aux empoisonneuses, nous informe wikipedia. 442 accusés de commerce de sorcellerie, des condamnations plus ou moins grave allant de la peine de mort au blâme en passant par la torture, les galères, le bannissement, le fouet et l’amende honorable (certains ne manquaient ni d’imagination ni de cruauté).
L’autrice nous prévient, pas d’invraisemblances dans son roman, même les situations les plus folles sont exactes. L’histoire commence le 22 février 1680, en Place de Grève où le peuple s’est amassé, malgré l’heure matinale, pour voir brûler, parmi 34 autres condamnés, Catherine Monvoisin née Deshayes et dite La Voisin, accusée de sorcellerie et de toutes sortes d’autres horreurs.
En 384 pages, l’autrice nous raconte comme cette femme est passée d’accoucheuse à serial killer, sans état d’âme, appâtée par le gain. Catherine Monvoisin a avoué lors de son interrogatoire avoir brûlé dans son four et enterré dans son jardin les corps de 2500 enfants, enlevés dans les rues de Paris puis éviscérés pour servir à ses potions d’empoisonneuse. Car elle en a empoisonné des gens la Voisin ! Des maris, des maîtresses et des amants, des rivaux et rivales, des parents, tous gênant pour celui ou celle qui venait en toute discrétion acheter à prix d’or des potions létales. Elle a reçu, conseillé et satisfait jusqu’aux plus proches du Roi. Madame de Montespan, la favorite qui ne supportait pas les infidélités du Roi en aurait usé et abusé, jusqu’à participer à des messes noires organisées par la Voisin et ses complices, où des nourrissons étaient sacrifiés. Elle n’a pas été dénoncée par la sorcière mais par Marie-Marguerite, la fille de celle-ci qui de son cachot écrit à La Reynie, chef de la police du Roi bien décidé à faire le ménage dans Paris. Dans ces billets, imaginés par l’autrice, la jeune femme essaie de sauver sa peau en livrant les secrets de sa mère.
L’autrice a su recréer l’atmosphère du Paris de cette époque, suffocante et dangereuse. Chacun craignait d’être empoisonné en mangeant, en s’habillant, en utilisant son mouchoir ou les objets de la vie quotidienne… Un peu de poudre respirée ou juste touchée et hop, on mourait dans des souffrances abominables. Chacun se débarrassait de l’encombrant(e) grâce à une petite potion de la Voisin. Chaque mort devenait suspecte et chaque personne suspectée. Une vraie psychose qui fait froid dans le dos ! Brrrr!
Un roman passionnant et terrifiant !
J'ai lu avec intérêt ce roman qui se passe au XVIIème siècle à Paris et qui a pour aborde le thème de la sorcellerie alors à la mode à cette époque en France. Je me suis attachée au jeune personnage féminin qui raconte sa jeune vie et essaie d'adoucir sa peine en prison alors qu'elle détestait les expériences menées par sa mère. J'ai appris beaucoup de choses avec ce roman alors que je connaissais déjà pourtant le sujet et j'ai trouvé le XVIIème siècle vraiment bien reconstitué, on s'y croirait.
La fille de la sorcière
Le nouveau roman d'Isabelle Duquesnoy est… sordide, addictif et superbe !
Cette fois-ci, l'auteur nous entraine à la fin du XVIIe siècle à Paris. Son "héroïne" est Marie-Marguerite Voisin la fille de Catherine Deshayes dite la Voisin.
Cette jeune fille nous raconte l'histoire dite des poisons : une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, et qui secouèrent Paris et la Cour, impliquant 442 accusés !
Ne pouvant étouffer ces affaires, le roi créé un tribunal spécial : la «Chambre dite ardente ».car ses audiences se tenaient dans une pièce tendue de noir et éclairée par des torches ou des bougies. Ce qui explique le titre du roman d'Isabelle Duquesnoy.
Madame Duquesnoy a travaillé sur les minutes du procès qui demeurent aux archives ; un travail sérieux et minutieux. Comme l'auteure le précise dans son prologue, "Lire un texte du XVIIe dans sa version originale donne l'impression d'avoir essuyé ses lunettes avec une tranche de jambon" !
Le jeu de l'auteure a donc été de donner l'illusion d'une langue ancienne à son récit (ce qu'elle réussit parfaitement !), avec vocabulaire dépassé, abscons; choquant.
Un exercice d'équilibriste au service de la vraisemblance et de notre bonheur !
Dans un style parfait, incisif, imagé, rempli d'humour, de sarcasmes et de grossièretés, Madame Duquesnoy nous immerge totalement dans ce XVIIe siècle, où tous les complots sont de mise et les empoisonnements pour se débarrasser de maris encombrants, des enfants malvenus ou pour retrouver l'amour de ses amants sont traditionnels !
Le récit est glauque à souhait, transpirant de violences, de secrets de ce siècle de corrompus. L'auteure donne la parole à Marie-Marguerite, la fille de l'empoisonneuse, qui nous conte sa vie, alors qu'elle est emprisonnée et que sa mère a été brûlée vive sur la place de Grève.
Ce récit est entrecoupé par les billets écrits par la jeune fille à Monsieur de la Reynie, le lieutenant général de police de Paris, chargé du procès.
On s'identifie donc totalement avec cette jeune fille dont les conditions de détention sont effroyables : personne ne doit lui parler, enfermée dans une chambre sans lumière…
Elle nous explique comment sa mère accoucheuse, avorteuse, experte en plantes et potions est devenue une prétendue sorcière, mêlée à l'affaire des poisons.
Là, il faut s'accrocher car cette femme n'a le nom de mère que sur le papier ! Elle est vulgaire, infidèle, sans état d'âme mais elle essaie d'inculquer à sa fille ses secrets et surtout à survivre dans ce monde de brutes !
Rien ne vous sera épargné : des avortements, des religieuses débauchées, des mères abbesses meurtrières, des cadavres d'enfants, des secrets de la pire espèce, des relations contre-nature jusqu'aux favorites royales ambitieuses et meurtrières !
C'est ainsi qu'Isabelle Duquesnoy nous narre ce XVIIe siècle, avec truculence et précision historique, loin, très loin des légendes dorées du siècle du roi Soleil !
Ici, tout est effrayant, sordide, sale, bruyant ou feutré selon les évènements…
Lisez ce roman et vous saurez tout sur cette affaire d'Etat, qui a impliqué jusqu'à la maîtresse royale, Madame de Montespan, et de nombreuses personnalités de la Cour !
En relisant ma chronique, ne soyez pas rebutés ou effrayés, ce livre est truculent, passionnant et très aisé à lire !
Un roman envoûtant !
Tellement emballée par ce roman, j'oubliais de remercier vivement Babelio et les Editions Robert Laffont pour ce service de presse !
"Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir." La Fontaine.
Elle est la fille de la célèbre Monvoisin, empoisonneuse réputée sous Louis XIV et condamnée à mort pour sorcellerie et à ce même titre de fille de la Monvoisin elle est arrêtée, emprisonnée et maintenue à l'isolement complet.
Mais doit-elle payer pour les actes de sa mère ?
Comment convaincre ses geôliers de son innocence ?
Elle va tenter le tout pour le tout et envoyer des lettres à M de la Reynie, responsable de son attestation et grand lieutenant chargé de débarrasser Paris des sorcières en tout genre.
A travers cette correspondance et le récit fait par le narrateur on peut ainsi découvrir la vie de celle qui aida Mme de Montespan à tenter d'empoisonner le roi. Le tout avec un ton truculent rendant cette lecture aussi plaisante qu'instructive.
Quel plaisir de retrouver la verve, l’excellence, la griffe incomparable d’Isabelle Duquesnoy dans ce nouvel opus historique. Cette fois, l’autrice nous emmène au XVIIe siècle, en plein scandale des poisons qui remua la cour de Louis XIV. Nous voici aussitôt plongés dans le quotidien de Catherine Monvoisin, dite « la Voisin », accoucheuse clandestine, fabricant des poisons mortels, participant et orchestrant des actes de sorcellerie, des rites sataniques, des messes noires et des assassinats d’enfants pour préparer ses potions empoisonneuses.
Le roman débute avec l’exécution spectaculaire de La Voisin sur le bûcher. Puis comme à son habitude, Isabelle Duquesnoy nous déroule les scènes de vie quotidienne, c’est concret, vivant, cocasse, truffé de dialogues utilisant le langage de l’époque. On y est, et tout est prétexte à nous instruire sur l’époque, les sage-femmes, les avortements, les accouchements, les potions et leur préparation, l’alchimie, l’habillement, l’ameublement, les décors intérieurs, la cuisine, la façon de recevoir, la religion, les abbés défroqués et les sœurs, les pratiques sexuelles, la liberté des mœurs, les diverses classes sociales. On souligne une fois de plus l’immense érudition de l’autrice qui maitrise sur le bout des doigts et dans les moindres détails ce XVIIe siècle qu’elle nous rend accessible. Très bonne idée de faire intervenir via des billets envoyés à Mr de La Reynie responsable de son arrestation, sa fille unique Marie-Marguerite, accusée de complicité, qui sera également emprisonnée et dont on découvrira par ses yeux l’enfant, d’adolescente et de jeune femme le portrait de sa mère.
Dès le début, le ton est donné. C’est précis, truculent, humoristique, anecdotique, jubilatoire et jouissif. Un roman addictif, comme les précédents, que j’ai dévoré.
Encore merci Isabelle Duquesnoy de nous faire voyager dans le temps avec autant de plaisir. Vos romans sont à chaque fois des coups de cœur. Je vous aime.
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