"Une douce lueur de malveillance" de Dan Chaon (Albin Michel) l’un des meilleurs romans de l’année
"Une douce lueur de malveillance" de Dan Chaon (Albin Michel) l’un des meilleurs romans de l’année
Trois récits s'entremêlent pour finir par se rejoindre.
Celui de Lucy et Georges Orson
Celui de Ryan
Celui de Miles et de son frère jumeau Hayden
Ce n'est pas une lecture simple
On ne sait plus parfois où l'on en est
Mais c'est mené d'une manière magistrale.
Le centre de ce roman, c'est l'identité
Sa complexité c'est un personnage à personnalités multiples.
On a parfois froid dans le dos.
Il y a indéniablement un côté très américain.
J'avoue avoir été troublée par cette lecture qui me laisse une petite part de malaise.
Sait-on vraiment qui l'on est ?
Peut-on se contenter d'une seule vie ?
Le suspense psychologique est difficile à soutenir
Plusieurs histoires en une avec pas mal d'aller-retour sur des époques différentes, suivant le point de vue des différents personnages.
Bien, bonne tension, mais il m'a manqué un petit plus.
D'ailleurs, il m'a aussi manqué des mots dans l'édition que j'avais en main ! Véridique et assez désagréable au final.
Une douce lueur de malveillance de Dan Chaon est une lecture perturbante. Passionnante et bien construite au niveau de l’intrigue j’ai beaucoup aimé l’histoire en elle même mais la forme du texte, très originale certes, m’a agacée, je n’ai trouvé aucun intérêt à cette mise en scène du texte qui n’apporte rien selon moi à l’intrigue et qui m’a parfois fait perdre le fil de narration.
Quand les éditions Albin Michel ont lancé la “publicité” pour le nouveau roman de Dan Chaon, dont j’avais apprécié la lecture de Cette vie ou une autre, j’ai complètement craqué pour le titre et la lecture du résumé m’avait définitivement convaincue. Il fallait que je lise ce roman. Alors quand la bibliothèque l’a intégré à son catalogue je l’ai aussitôt réservé…et aussitôt emprunté, aussitôt lu. Sauf que parfois à trop en attendre d’une lecture, on est parfois un peu déçu. Et malheureusement c’est ce qui s’est passé.
La construction de ce roman qui alterne différents points de vue selon les chapitres est fort intéressante et captivante. On suit alternativement les points de vue de Dustin Tillman et de son fils Aaron tout en faisant des allers/retour dans le passé et la complexité de l’intrigue qui se joue est magistralement orchestrée pour prendre le lecteur dans la toile de l’intrigue, comme une toile d’araignée dont les fils aux multiples ramifications vous conduisent sur de multiples pistes dont vous n’arrivez pas à vous sortir.
Les réflexions d’aujourd’hui de Dustin Tillman sur son passé et ce qui lui est arrivé quand ses parents et son oncle et sa tante ont été massacrés, quand son frère adoptif Rusty vient d’être reconnu non coupable de ces meurtres et libéré après de longues années de prison sont captivantes et les questions vont bon train. Avec en parallèle l’enquête d’un patient de Dustin, Aquil Ozorowski, policier déprimé, sur des morts de jeunes hommes noyés qu’il ne croit pas être des morts accidentelles et dans laquelle il embarque notre Dustin dans sa quête…Ces deux intrigues parallèles mais qui s’entrecroisent au fil des pages sont captivantes et j’ai énormément apprécié être embarquée avec nos deux “enquêteurs” dans leurs réflexions. Le rythme progressif et l’alternance des points de vue font qu’on ne s’ennuie pas (ou presque…) et les pages défilent pour nous faire arriver au fin mot de l’histoire.
Sauf que la fin nous laisse un peu sur notre faim. On a des réponses à certaines de nos questions mais l’auteur nous laisse sur notre perplexité et toutes nos attentes ne sont pas comblées. Comme le dit Dustin à ses patients “Il y a toujours des résultats. C’est juste que nous devrions pas attendre ceux que nous escomptons. Nous devons être ouverts à l’éventualité que les choses ne tournent pas comme nous l’avons imaginé“. Et je dois dire que moi qui d’habitude déteste ce genre de fin, je me suis surprise à accepter cette fin à l’image de tout le roman, une fin perturbante.
Finalement la seule chose qui m’a gênée dans ce roman c’est la forme. Encensé pour la manière très originale dont l’auteur a écrit ce roman, en laissant de gros espaces typographiques entre des phrases, en ne les finissant pas pour certaines et en insérant des pages où le récit se fait à plusieurs voix en colonnes, c’est le gros point noir qui m’a agacée. Alors autant les espaces et le manque des fins de phrase ça pouvait encore aller, mais les longues pages de récit en colonnes à multiples voix et notamment quand la dernière phrase de la dernière colonne ne se finit que dans la dernière colonne de la page suivante ça ne l’a pas fait. Cette gymnastique imposée pour suivre le récit m’a profondément agacée car cela m’a parfois fait perdre le fil de la narration. Je comprends que cela serve la volonté de l’auteur de nous mettre dans l’ambiance générale du roman mais pour moi cette mise en scène du texte n’était pas impérative et une écriture plus “classique” aurait certainement eu meilleur effet, sur moi en tous cas.
Bref, c’est un roman que j’ai beaucoup aimé pour la plume de l’auteur et l’intrigue bien menée mais dont la forme a été trop dérangeante à mon goût.
https://mllejavottebooks.wordpress.com/2018/11/29/une-douce-lueur-de-malveillance-dan-chaon/
Excellent livre. L’histoire nous tient en haleine du début à la fin. Une écriture claire et fluide.
Bonne lecture
Sophie
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