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"Six ans, vingt-huit jours", une profonde réflexion sur la vie et sur la mort

Un premier roman très prometteur

"Six ans, vingt-huit jours", une profonde réflexion sur la vie et sur la mort

La chronique d’ Elizabeth Neef-Pianon, membre du Cercle Livresque, nous fait découvrir Six ans, vingt-huit jours, le premier roman d’Antoine Raccat.

Caroline est avocate, Valentin travaille dans le cinéma. Six ans, c'est le temps qu'ils ont vécu ensemble. Vingt-huit jours, c'est le temps qu'ils ont passé en Grèce, deux ans après leur séparation. Un mois idyllique.

Mais que cache Valentin ?

 

Ah, voilà une bien belle et originale histoire d'amour.

Avec chacun leur personnalité bien affirmée, on se prend pratiquement d'amitié pour ces deux personnages. L'histoire est originale et la fin surprenante, je ne m'attendais vraiment pas à ça. Les courts chapitres sont alternés entre Caroline et Valentin, ce qui rend le texte fluide et aérée.

Et ça donne une résonance entre les deux voix. Les deux points de vue sont mis en évidence.

On perçoit la certitude de chacun face à l'existence, à la naissance, à la mort. Chacun exerce sa force et son influence sur l'autre, et en même temps, il y a une partie insondable de chacun que l'autre ne connaîtra jamais. Et au final, on se rend compte que nos certitudes ne sont en fait pas si certaines que ça.

 

On sent que c'est une écriture masculine à certains mots, certaines tournures de phrases, certaines perceptions. Mais cela n'empêche pas une belle approche de la psychologie féminine. Le style est affirmé et on se laisse embarquer sans aucune réticence.

Ce roman, c'est l'histoire d'une très belle relation amoureuse où le temps qui passe a son importance.

C'est aussi une profonde réflexion sur la vie et sur la mort.

© Elizabeth Neef-Pianon

 

Découvrez également un extrait de la chronique de Calimero29, un autre membre du Cercle.

 

De toute évidence, c'est un premier roman très prometteur qui j'espère sera suivi d'autres. Un premier roman réussi, qui se lit d'une traite, avec deux personnages attachants sur un sujet éternel, l'amour et ses bonheurs, ses égoïsmes, ses occasions ratées, ses fulgurances mais traité de façon originale […]

 

J'ai noté quelques pages percutantes (pages 186 à 188) sur le non-désir d'enfants, sur le rejet des injonctions familiales et sociétales, sur un certain égotisme à vouloir un enfant. J'y ai retrouvé les idées développées par Elizabeth Badinter en 1980, dans "L'amour en plus", essai qui avait marqué mes jeunes années et dont le propos principal est resté gravé dans ma mémoire : "on ne naît pas mère, on le devient".

Un très bon moment de lecture qui me donne envie de suivre cet auteur à l'avenir.

© Calimero29

 

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Commentaires (2)

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