À l’orée de la nuit, un roman de 384 pages écrit par Charles Frazier, paru aux Éditions Grasset en mai 2014 avec une belle et riche traduction de l’anglais (États-unis) par Brice Matthieussent.
« Quand ta jeunesse est derrière toi, continuer à mettre un pied devant l’autre et aller de l’avant c’est tout le plaisir que tu tires de l’existence.»
L’Amérique des années 60, au fin fond des Appalaches. Luce a deux nouveaux avec elle, les jumeaux Franck et Dolores, les enfants de sa défunte sœur Lily, assassinée par son époux violent Bud qui, grâce à un avocat doué et cupide, sort de prison. Ce dernier part aussitôt à la recherche des enfants, les témoins du meurtre, qu’il croit en possession de son argent. Stubblefield amoureux de Luce décide de se faire une place dans la vie de celle-ci et par conséquent, dans celle des gamins, traumatisés et méfiants, au point de refuser de parler, qui pourtant s’attachent à Sally, le poney de Maddie.
Ce livre demande de la patience et beaucoup d’intérêt pour arriver à la fin des 384 pages. Mais, une fois la lecture terminée, l’histoire et les personnages nous semblent proches. Malgré ma lenteur à lire ce roman, j’ai beaucoup aimé le style et l’histoire.
Les personnages sont complexes, secrets; ils possèdent une vie intérieure absolument riche et intéressante. Il faut prendre le temps de les découvrir. Ce ne sont pas des gens parfaits, mais des humains qui font de leur mieux. Certains sont navrants et d’autres tellement attachants qu’on voudrait en faire des amis, c’est le cas de Luce et de Stubblefield. On a du mal à croire qu’une mère, Lola, en particulier, puisse abandonner ses enfants, Luce et Lily, sans remords et sans regret et pourtant. Peut-on ne pas aimer ses propres enfants ?
J’ai été fascinée par la force mentale de Luce, par sa patience, son amour inconditionnel, sa compassion et sa compréhension. J’ai été éblouie par la gentillesse de Stubblefield et par sa prévenance, mais pas du tout surprise par la méchanceté, calculatrice de Bud et par la presque naïveté du père de Luce, Lit. J’ai trouvé les enfants courageux, intrépides, audacieux et quoiqu’un peu « dangereux » et inquiétants par moments.
À l’orée de la nuit, un livre à lire absolument. Je vous le recommande.
Je suis Evelyne Patricia Lokrou. Je suis écrivain (auteur), peintre. J’écris des contes, des poèmes, des nouvelles, des pièces de théâtre et des romans. J’écris, je peins, je dessine et je photographie. J’aime apprendre, comprendre et découvrir.
J’aime écrire et donc j’aime aussi lire (l’un ne va pas sans l’autre à mon sens). La lecture me permet de découvrir d’autres univers, d’autres auteurs, d’autres styles, d’autres lecteurs et de nombreuses histoires : J’aime que l’on me raconte une histoire. Je lis donc un peu de tout !