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Winter est le récit de l'installation de Rick Bass et de sa femme dans un coin reculé du Montana en plein hiver. Pas d'électricité, pas de téléphone, juste un saloon à une demi-heure de route. Mais une vallée comme au début du monde, une nature splendide et cruelle. Par moins trente-neuf degrés, le rêve se fait parfois souffrance. Dans une prose lumineuse, le défenseur de l'environnement Rick Bass redécouvre, au terme d'un progressif dépouillement, l'essentiel.
‶Cette vallée fourmille de mystère, de beauté, de secrets- et pourtant elle ne livre aucune réponse. Quelquefois je crois que cet endroit – si haut dans les montagnes, au milieu de bois si touffus- est une sorte de marche menant au ciel, le dernier endroit par où l’on passe avant d’y arriver pour de bon. ″
‶A vivre ici, dans les bois – à deux ou trois kilomètres du Canada, tout au plus – j’ai senti le sentiment d’être replié sur ma position, d’avoir le dos au mur, et, à l’instar des caribous, il y a de moins en moins d’endroits où je vais pouvoir m’intégrer. C’est peut-être cela qui fait agir tant de défenseurs de la vie sauvage : non seulement l’amour, mais aussi la peur. ‶
L’ouvrage était en hibernation depuis onze ans ; j’attendais le jour J pour l’entreprendre. C’était hier, journée la plus chaude annoncée. Alors, enfermée, ventilateur en route, me voilà partie dans la vallée du Yaak à l’entrée de l’hiver. Rafraichissement garanti !
En outre, je tourne autour de Rick Bass depuis un certain temps ; excellente pioche donc !
Cet ouvrage est la narration de l’arrivée de l’auteur, et de sa compagne dans un ranch isolé du Montana, sans chauffage, ni électricité, ni téléphone. C’est donc à la force des bras qu’il se constitue son unique source de chaleur ; en plus de la rédaction d’un roman, Rick Bass a pour principale occupation de se constituer continuellement des stocks de bois qu’il va choisir, tronçonner, débiter, transporter et ranger. Les températures descendent très bas dans cette vallée.
Ce texan d’origine s’adapte finalement très bien à son nouveau milieu ; il vit en communion avec la nature, parvient à lier connaissance avec ses voisins confrontés aussi aux mêmes éléments.
Avec sa compagne, il apprend au fil des jours à se dépouiller du superflu pour se concentrer sur l’essentiel. ‶J’ai appris des choses au cours de cet hiver, de cette saison des rêves, et j’en ai publié d’autres, de vieilles choses dont je n’aurai plus besoin désormais. ‶
Ce récit construit comme un journal de bord est éminemment littéraire, et tellement accessible à la fois. Rick Bass décrit superbement ce qu’il voit, ce qu’il ressent.
Cet opus m’a littéralement enchantée par l’immersion dans un coin des US que je visiterais bien volontiers, par son dépaysement, par la réflexion de l’auteur autour de la biodiversité, du rapport de l’homme à son milieu, et également par une certaine forme de pragmatisme.
Une très belle découverte !
https://leblogdemimipinson.blogspot.com/2022/07/winter.html
Je fends, tu fends, nous fendons... du bois
C'est la deuxieme fois que j'essaie de lire Winter.
J'aime les romans contemplatifs, d'espaces encore sauvages, la nature sous toutes ses formes, l'abandon...
Ici il est question de tout ça. J'ai pourtant un avis mitigé.
Je m'attendais peut-être à un peu plus d'introspection de la part de l'auteur.
Dans la première partie il est surtout question d'installation dans le chalet, de prendre ses marques avec les habitants de la vallée, comment fonctionne une tronçonneuse, comment fendre du bois....(c'est l'automne)
Puis l'hiver arrive ....et surtout la première neige tant attendue. Pour l'auteur la neige est en quelque sorte son cadeau. La manne tombée du ciel, celle qui les isole de la société et qui les emmitoufle bien au chaud grâce au ...bois fendu!
C'est un journal raconté d'une manière assez linéaire. On suit tant bien que mal les aventures du couple qui finalement s'en sort plutôt pas mal. Je m'imaginais un mode "survie" .Mais non, malgré l'absence d'électricité, ils arrivent à vivre tranquillement, même socialement (dîners, jeux, gouters, voyage).
Souvent, je comparais ce récit avec les aventures hivernales de @Pete Fromm d' Indian Creek où je sentais vraiment que le jeune homme vivait son expérience "à fond", qui était vraiment coupé du monde.
Je n'ai pas eu d'émotions vis à vis des personnages. Je n'ai pas eu froid, pas eu peur pour eux....
En conclusion, je me suis ennuyée malgré l'écriture fluide de l'auteur.
Un récit sur l'installation de Rick Bass et de sa femme dans un coin perdu et en plein hiver.
Une nouvelle vie sans téléphone, sans électricité au milieu de nulle part et par des températures de -39°.
De très belles descriptions ou l'on se sent à sa place jusqu’à ressentir le froid, l'isolement, la solitude et l'essentiel d'une vie tout ce qui il y a de plus simple.
J'ai aimé ce livre pour la beauté de cette nature mais j'y est trouvé beaucoup de longueurs, une répétition sur les jours vécues qui a un peu ralenti mon coup de cœur.
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