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Murdo Munro travaille dans les forêts de son île natale sur la côte ouest de l'Écosse. Il s'est depuis longtemps résigné à sa solitude et à l'hostilité froide de sa femme lorsque, le jour du mariage de sa fille, devant la perspective du face-à-face conjugal qui l'attend, il décide de brûler sa maison et de partir.
Munro marche dans cette forêt qu'il aime, monte dans un bateau et va rejoindre sa soeur.
Après des semaines vécues dans la crainte d'être rattrapé il décide de faire face à ses responsabilités et de retourner chez lui, mais il reçoit une lettre de sa femme qui l'informe de son désir de le voir puni.
L'écriture est magnifique, aussi bien dans l'évocation puissante de la nature que dans le reflet du tourment intérieur qui ronge le personnage. Cooper écrit un livre magnifique sur l'errance, sur la difficulté d'être soi quand les autres ne vous connaissent pas tel que vous êtes et vous font exister à l'inverse de ce que vous voudriez vivre.
L'auteur du Coeur de l'hiver confirme sa profonde originalité et son talent d'écrivain en prise avec la nature.
Murdo Munro fut un enfant mélancolique plutôt sauvage.
A 33 ans, il se marie.
Mais son épouse se révèle vite désagréable et austère.
La naissance de leur fille n'arrange rien car elle la détourne de son père.
Aussi, le jour du mariage de sa fille, il est pris de vertige à l'idée de se retrouver seul avec sa femme.
Il quitte l'église, va chez lui puis met le feu à la maison avant de s'enfuir.
S'ensuit une longue et douloureuse errance à travers les forêts, les collines, les montagnes.
Commencé sans conviction, j'ai finalement bien aimé cette histoire.
Les descriptions des personnages sont très précises et réalistes.
Ainsi Murdo, avec ses oreilles molles, ses tics qui lui déforment le visage.......
Les sentiments qui l'animent tout au long de sa fuite révèlent bien son mal-être, son sentiment de vie gâchée à l'aube des ses 60 ans.
Les paysages sont très présents et on visualise parfaitement les scènes et les tourments de Murdo.
Le texte est lent, tout comme l'avancée de Murdo dans la nature écossaise. L'écriture est vraiment belle : elle décrit la nature, la flore et la faune. On a l'impression d'y être ! La description du personnage et de ses tourments intérieurs n'est pas en reste et l'on progresse dans la pensée de Murdo en même temps que lui. C'est le roman du désespoir d'un homme qui a été "contraint" de vivre une vie qu'il n'avait pas choisie et qui à l'aube de la soixantaine se pose la question de continuer ou d'arrêter de vivre, tout simplement. Murdo est attachant, on a tendance à le prendre un peu en pitié et à compatir à ses malheurs. Mon bémol viendrait d'une trop grande présence de descriptions des paysages qui n'ajoute rien à la qualité réelle du texte et qui, au contraire embrouille un peu : au bout d'un moment, on ne visualise plus. Les représentations des décors sont importantes dans ce livre, d'abord parce qu'elles le rythment et ensuite parce que la nature ouest écossaise est un vrai personnage, presque le plus important du roman. Mais il y a peut-être une légère surabondance. Ceci étant dit, que cela ne vous arrête pas car le texte (écrit en 1976) est poétique, profond et très beau (traduction assurée par Céline Schwaller).
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