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Une jeunesse sous le signe des contradictions : c'est le roman autobiographique d'un jeune homme pauvre dans une famille riche, allergique à la peinture et vivant au milieu des tableaux de Manet, de Berthe Morisot, de Degas qui forment son cadre quotidien. Malheureux et sombre, errant parmi les souvenirs de ces peintres de la lumière, cultivant une névrose d'échec face à des artistes statufiés par la gloire, il se sent menacé par l'aîle noire de la folie. Cette mélancolie le jette dans les bras des psychanalystes qui voient en lui un gibier de choix. Échec amoureux, social, scolaire, tentation du suicide, Rouart ne nous dissimule rien de ses douloureux secrets.C'est à travers la figure d'un peintre du début du XIX? siècle, Léopold Robert, mélancolique, suicidaire, amoureux d'une princesse Bonaparte qui se moque de lui-, en qui il a reconnu son double, que l'écrivain nous entraîne dans la quête de ses origines.S'interrogeant sur le mystère d'une destinée que tout conduisait au ratage, il brosse une fresque de la grande famille de l'impressionnisme qu'il observe des coulisses et de l'atelier. L'auteur de ce roman vagabond - on passe d'îles en îles, de Venise à Samos, puis à Ibiza - cherche dans le récit de ses aventures les clés perdues de sa vie sentimentale et le chemin du labyrinthe : cet insconscient qui de sa jeunesse déshéritée où il a failli sombrer l'a ramené vers la lumière. Celle de la peinture, celle de l'impressionnisme.
« Mythologie familiale », voilà qui pourrait résumer ce livre ;
Prétextant de raconter l’histoire de Leopold Robert, peintre du début du XIXème siècle, Jean-Marie Rouart nous entraîne à la découverte de sa famille où la peinture et les peintres furent omniprésents. Renoir et Degas en particulier qui furent des amis proches des ses grands parents, Berthe Morisot, une tante. Pas seulement des peintres, des écrivains aussi, comme Paul Valéry.
Enfant baigné dans l’univers de personnages illustres, c’est pour lui un « héritage artistique et intellectuel » lourd à supporter.
Ses arrières grands-parents étaient familiers aves les plus célèbres impressionnistes. Des membres de sa famille servirent de modèles.
C’est une famille hors du commun dont il fait une description sans concession, parfois dure.
Dans cet univers qui ne tournait qu’autour de la peinture, il étouffait et ce n’est que devenu adulte qu’il commence à apprécier la peinture. Lui se destine à l’écriture, trouve un emploi de journaliste au Figaro, y côtoie des gens célèbres.
Le style est affirmé, le vocabulaire précis. La construction du livre est au gré de ses souvenir. Il saute du coq à l’âne, passant d’un personnage ou d’une période à l’autre. On ne sait jamais où le chapitre suivant va nous mener, mais c’est toujours en compagnie d’un peintre ou d’un écrivain le plus souvent en Italie ou en Grèce, à Ibiza ou à Paris.
Cette famille méritait d’être racontée, mais j’ai trouvé la lecture assez longue et une certaine complaisance assez répétitive qui tourne un peu à l’étalage.
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