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Le narrateur, un enfant, a grandi dans « l'entre-deux-guerres » dans une famille de la bourgeoisie juive. Parfaitement intégrée, elle en a presque oublié ses origines. La vie est aisée et le monde paraît sans faille. Pourtant quelque chose se lézarde. Les signes de l'anéantissement sont là. D'abord la Grande crise. Ensuite les Lois raciales. Deux textes composent cet ouvrage qui met en scène deux amis de la famille du narrateur, miroirs de la même réalité.
Lettre à monsieur Alzheryan : Le parrain du narrateur, monsieur Alzheryan, est un brillant homme d'affaires qui parcourt l'Europe entre wagons Pullmann et grands hôtels. De temps à autre il vient à Milan et son élégance discrète, son sourire, ses silences mystérieux émerveillent l'enfant autant que ses cadeaux. Ce serait un grand financier qui posséderait le don de « sentir » les changements avant tout le monde. Est-ce la raison pour laquelle après la Grande crise son regard se voile ?
Une amitié sans faille : Depuis qu'ils ont été compagnons de guerre, le commendatore Attila se proclame indissolublement lié à un avocat de renom milanais, discret et élégant, père de trois enfants. Ce grand ami, qui distribue généreusement cadeaux et claques dans le dos, va néanmoins s'éclipser lorsque le vent tourne pour les Juifs, avec la proclamation des Lois raciales.
Ce texte est écrit sous forme d’une lettre adressée à monsieur Alzheryan.
Or ce monsieur est mort depuis bien des années. Elle n’est donc qu’un prétexte à raconter l’enfance et l’adolescence du narrateur.
Membre d’une famille juive, sa mère est décédée et son père est un avocat influent.
En cette période d’entre deux guerres, il est spectateur de l’opulence des amis et clients de son père. Il se souvient dans le détail de leur apparence, de leurs habitudes, des ses impressions de jeunesse.
Mais le vent tourne, les lois raciales font leur apparition, et les relations se transforment.
Le style est un peu désuet, l’écriture est belle, l’atmosphère de l’époque est très réaliste.
Le livre est court, cent vingt-deux pages Il résonne comme un témoignage d’une déchéance sociale imprévisible et inéluctable.
Mais j’ai ressenti une petite pointe d’ennui à la lecture.
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