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Tout commence à Labat, petit village des Pyrénées. Orphelin rêveur et blessé par un premier amour déçu, le narrateur quitte son frère et leur enfance buissonnière pour monter à l'assaut de la capitale. Que cherche ce Rastignac en herbe démangé par la vocation romanesque ? Une mère inconnue, la liberté, une revanche, la gloire peut-être. Mais au lieu du noble parnasse littéraire dont il avait rêvé, il découvre un univers de faux-semblants : celui des grands imposteurs du monde des lettres. Bien décidé à s'en débarrasser, le voici embarqué dans une quête dangereuse qui l'entraînera au-delà de lui-même, au bout du monde et au bord de la folie.
Un premier roman rageur, à la plume finement ciselée, assumant sa filiation avec les grands récits d'initiation. Baptiste Liger, L'Express.
Gautier Battistella donne l'impression d'avoir écrit déjà dix livres. Maîtrise, souffle, vigueur... Bruno Corty, Le Figaro littéraire.
Foisonnant et déjanté. Stéphanie Dupays, Le Monde.
Dans ce premier roman, Gautier Battistella nous narre une histoire peu commune, difficilement racontable. A la fois narrateur, personnage, l’auteur jongle avec l’autofiction au fil des pages.
La première partie nous raconte l’enfance et l’adolescence du narrateur perdu au fond d’un petit village Labat. Avec des personnages hauts en couleur ( La Mémé et surtout la mystérieuse Madame Petrovna ) on se plaît à suivre les aventures de ce gamin orphelin.
Ensuite, dans la seconde partie, l’auteur monte à Paris tel un Rastignac à l’assaut de la capitale. Si le récit prend de l’épaisseur, il perd de sa fraîcheur . On se perd avec le narrateur dans la description d’un milieu littéraire superficiel et empreint de faux semblants . L’auteur s’enroule dans les affres de la création, dans la difficulté d’écrire le livre dans le livre. De plus, la description de la schizophrénie qui prend de plus en plus de place jusqu’au dénouement avec la présence de ce double, de ce frère peut paraître trop facile.
Il n’empêche, il y a dans Un jeune homme prometteur, un souffle, une écriture et une force qui nous remuent. L’auteur a le sens de la formule et souvent les mots claquent pour notre plus grand plaisir avec beaucoup de poésie.
On en parle de ce livre ? de cet ovni ?
L’auteur nous emmène d'abord à Labat, petit hameau des Pyrénées où vit le narrateur et son frère Jeff, jeunes orphelins recueillis par Mémé, puis à Paris ou le jeune homme tente de percer les mystères de l'écriture (l'auteur écorche en passant, le milieu littéraire et le monde des lettres en général), il découvre les affres de l'amour, part en quête de ses parents, on découvre ses tourments et sa folie. La troisième partie nous transporte à Banghok jusqu'au retour en terre pyrénéenne et la révélation finale.
C'est le récit chronologique de la vie d'un jeune garçon très tôt destiné à devenir… écrivain, malade mental ou tueur en série ? La force du roman est là, dans cette indécision. Les chapitres s'enchaînent sans que l'on sache précisément où l'auteur va nous entraîner.
Le ton du roman est également changeant. Un peu naïf pendant l'enfance, il se fait plus caustique lors de la découverte du monde littéraire puis vire carrément au roman noir.
Une belle découverte que cet auteur et un premier roman plutôt réussi. Hâte de savoir ce qu'il écrira par la suite.
Ce roman est pour moi un ovni littéraire tant par son style que par son histoire. D'une écriture nerveuse, Gautier Battistella retrace l'histoire d'un jeune orphelin et son frère Jeff vivant avec "Mémé" leur mère d'adoption à Labat petit village de province. Les deux enfants, plutôt chahuteurs et bagarreurs, notamment Jeff, vont évoluer au sein des saisons d'une paisible vie de campagne. De l'enfance il en ressort surtout un traumatisme des gastéropodes comprenez ici des limaces. Les frères en sont obsédés depuis une une attaque de légumes, ne leur laissant que des petits choux et endives en guise de repas. Les jeux d'enfants se muent vite en jeux malsains puisqu'à la curiosité des petits carnivores s'ajoutent leur extermination mais surtout la perversion. L'épisode de la mort du chat d'une voisine marque le début de l'évolution dans sa relation avec son frère et son entourage car il va, dans un sens, se lier à Madame Petrovna, la vieille sorcière/voisine qui lui fait découvrir le pouvoir de la littérature.
S'ensuit des faits marquants qui jalonnent la vie de cet enfant qui devient un jeune homme prometteur. En poursuivant ses études, il quitte la province et découvre tout un monde où s'ensuit nombre de possibilités. Il y découvre l'amour et la jalousie auprès de Marie, fille du médecin de Labat, monte à l'assaut du grand Paris et s'acharne à percer le voile occulte des faux-semblants du microcosme littéraire. Tout ceci l'entraîne vers une quête interne où ses origines sont peu à peu dévoiler mais révèle l'égarement de son esprit jusqu'au meurtre.
"L'envie de tuer m'est venue tard. Ça n'a jamais été un désir évident, plutôt le constat d'une nécessité."
Roman initiatique, il met en lumière la part sombre du personnage qui l'emporte au confin de la folie. Pour moi, l'auteur utilise un style brouillon qui peut toutefois correspondre à l'état d'esprit de ce jeune homme, où tour à tour, il nous décrit ses pensées confuses qui l'emmène à des actes de violences inouïes. Premier roman intéressant et vif mais confus, une impression de tout donner sans doser jusqu'à l'indigestion, malheureusement. Pour assimiler tout ceci, rien de tel qu'une salade de fruits à la mauricienne, c'est à dire vinaigre, sucre et piments, joint au thé au lait.
Lorsque j’ai refermé ce livre, j’ai éprouvé une grande tristesse de quitter ce garçon si plaisant. J’aurais bien continué à le suivre dans son récit si généreux de ses douleurs, de ses peines, de ses joies, de ses colères et de ses folies.
Parce que cette narration est une véritable mise à nue, une preuve de confiance envers la personne à qui il s’adresse.
Les épisodes de sa vie se suivent et ne se ressemblent pas, nous passons de la campagne à la ville, de la solitude au partage, du vide sentimental à l’amour fou, de l’espoir à la désillusion… Ces hauts et ces bas restent cependant fluides, tout semble faire partie d’un tout. Comme si chaque évènement s’expliquait, coulait de source, s’inscrivait dans une démonstration logique.
Le narrateur est profondément attachant et nous donne envie de l’accompagner dans sa vie chaotique mais loin d’être ennuyeuse et dénuée d’intérêt malgré ce qu’il peut en penser lui-même.
Ses rencontres sont toutes touchantes, entières, voire « électriques ». Mais toutes ont une raison d’être et offrent une leçon de vie.
Et puis, il y a Jeff… Si mystérieux, si « borderline », perpétuellement à vif. Mais vous en parlez plus vous ôterait le plaisir de lire ce roman. Car tout le mystère de cette histoire est là, finalement, dans ce prénom si cher à Jacques Brel, et dont la chanson éponyme résume cet ouvrage : « Non, Jef, t’es pas tout seul »….
Un exploit pour un premier roman! Un véritable tourbillon tant du côté des mots que de l'intrigue, on se retrouve plongé dans une épopée qui rappellerait effectivement les fresques de Balzac ou Flaubert, avec un protagoniste complexe et intelligemment manié. Le style est riche, la lecture est en vibrante.
Le mystère résolu in fine n'est pas nécessairement difficile à deviner, mais ce n'est pas l'objet du roman à mon sens, aussi cela ne m'a pas dérangée.
Je recommande absolument cette oeuvre!
Ma critique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/09/un-jeune-homme-prometteur-gautier.html
Lorsque j’ai refermé ce livre, j’ai éprouvé une grande tristesse de quitter ce garçon si plaisant. J’aurais bien continué à le suivre dans son récit si généreux de ses douleurs, de ses peines, de ses joies, de ses colères et de ses folies.
Parce que cette narration est une véritable mise à nue, une preuve de confiance envers la personne à qui il s’adresse.
Les épisodes de sa vie se suivent et ne se ressemblent pas, nous passons de la campagne à la ville, de la solitude au partage, du vide sentimental à l’amour fou, de l’espoir à la désillusion… Ces hauts et ces bas restent cependant fluides, tout semble faire partie d’un tout. Comme si chaque évènement s’expliquait, coulait de source, s’inscrivait dans une démonstration logique.
Le narrateur est profondément attachant et nous donne envie de l’accompagner dans sa vie chaotique mais loin d’être ennuyeuse et dénuée d’intérêt malgré ce qu’il peut en penser lui-même.
Ses rencontres sont toutes touchantes, entières, voire « électriques ». Mais toutes ont une raison d’être et offrent une leçon de vie.
Et puis, il y a Jeff… Si mystérieux, si « borderline », perpétuellement à vif. Mais vous en parlez plus vous ôterait le plaisir de lire ce roman. Car tout le mystère de cette histoire est là, finalement, dans ce prénom si cher à Jacques Brel, et dont la chanson éponyme résume cet ouvrage : « Non, Jef, t’es pas tout seul »….
Sur la première partie de son livre, l’auteur nous livre la vie de ce petit garçon qui vit chez sa mémé dans une ferme.
Ce petit garçon est orphelin et est accompagné dans son récit par un grand frère “Jeff”.
Avec ses mots d’enfant, il va nous raconter sa vie à la ferme, la tendresse que mémé a pour lui, la découverte de sa voisine, un peu sorcière, mais qui va lui faire découvrir la littérature. On va aussi découvrir la violence de ce grand frère qui apparaît et disparaît au fil des évènements de la vie du petit garçon.
Celui ci va grandir et voler de ses propres ailes. Il va monter à Paris et essayer de se faire des relations dans le monde du livre. Il veut devenir écrivain.
Il va, aussi fouiller son passé, et retrouver sa mère qui vit dans un hôpital phsychatrique. Perturbé, il a des actes de violences, notamment envers les écrivains qu’il côtoie et qu’il jalouse.
Au fil du livre, il va démêler le secret de sa naissance.
J’ai aimé toute la première partie, ou ce petit garçon attachant nous dévoile sa vie à la campagne. L’autre partie est parfois dure à lire. Cette violence malsaine est difficile à accepter.
Je me suis vite rendue compte, qu’il avait des problèmes psychologiques, mais cette violence gratuite m’a quelque peu dérangé.
Par contre, c’est un livre bien écrit, qui promet au début ….
Extraits :
Là-dedans, on était tous à plaindre ou à blâmer. La chance détournait les yeux quand elle apercevait nos caboches. On devait l’écoeurer, on était trop sales, on avait les idées hirsutes, ou quelque chose comme ça, on ne l'intéressait pas, alors, elle passait son chemin, et on ne pouvait même pas lui courir après.
C’est comme ça que tout à commencer. Par quelques notes sur un piano à mots.
Les mots ont le pouvoir d’arrêter le temps, jeune homme; Il fallait bien que j’apporte une contradiction à l’écoulement effréné des secondes… sous peine de vieillir prématurément ! L’écriture se soucie peu des jours, des saisons ou des systèmes solaire.
L’apparition de cette mère inespérée, que je ne pouvais pas prendre dans mes bras, me plongeait dans une sorte d’hébétude. Mon esprit peinait à s’accrocher à une idée.
[ ATTENTION RISQUE DE SPOILIER ! Enfin je crois ^^ ]
Ce livre est un premier roman, et pour un premier roman c’est juste extra. A part un seul point qui ne me convainc pas, tout le reste est parfait. Gautier Battistella possède une maîtrise évidente dans l’art de raconter des histoires. Rien n’est laissé au hasard, chaque mot joue avec chaque image, chaque image joue avec chaque mot. Il y a vraiment de la recherche, et je trouve que ça donne une note très poétique et folle à l’ensemble. On voit que l’auteur cherche à rendre le décor aussi vivant que les personnages, voyez plutôt :
« Je me suis habitué à Paris, et j’ai laissé Paris s’habituer à moi. Pourquoi hâter les choses ? Les premiers temps, la ville a montré les muscles. C’est comme ça dans les relations, amicales ou amoureuses. Un réflexe. La greffe pouvait ne pas prendre : moi l’homme crotté, plein de fierté, elle la divine, forcément susceptible. »
Ensuite, car l’écriture ne fait pas tout, l’histoire est juste grandiose. Bon elle n’a rien d’exceptionnelle non plus, mais elle a quand même cette touche de jamais vu. Un jeune homme talentueux au passé tragique, et qui cherche à réduire à néant la médiocrité littéraire en employant les moyens les plus radicaux, ce n’est pas très courant dans les livres faut bien le dire. Bon après c’est vrai que le côté schizophrène n’a rien de très nouveau, et c’est un peu ça qui m’a gêné d’ailleurs.
Alors ce n'est pas tant le fait qu'il se soit servi de cette ficelle qui me dérange, mais en fait j'ai trouvé ce côté-là un peu gros à avaler par rapport à tout ce qui se trouve avant, qui fait que tout paraît très réel aux lecteurs. Ensuite le petit truc qui déçoit aussi, c'est que cette révélation est prévisible. Celle du père aussi d'ailleurs. Et ces derniers points font que cette lecture n'a pas été un coup de cœur pour moi, cela dit tout le reste j'ai adoré. Les personnages font autant l'histoire que l'intrigue elle-même. L'écriture de même.
Pour résumer, c’est un roman qui annonce un écrivain prometteur. Je le suivrai de très près.
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