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Au bord de l'océan, dans une maison bringuebalante assiégée par les vents, une antique villa typique qui a résisté à toutes les tempêtes et dont la façade ne révèle en rien les transformations intérieures, des femmes, chaque soir, à la clarté des lampes, se retrouvent en cercle.
À la musique ronronnante des rouets, elles filent les destinées, les rencontres, les bonheurs et les blessures de la vie, les amours, les attraits et les désamours, provoquant même toutes sortes d'opportunités et d'occasions offertes aux unes et aux autres pour leur permettre de passer à autre chose et d'accomplir leur métamorphose.
Au milieu de cette assemblée de femmes, il y a la figure auréolée de Run, la vieille dame indigne, guérisseuse et fascinante qui a fondé le lieu et le cercle des fileuses. Un matin, au point du jour, Run est entrée dans la mer, emportée par les vagues, et se serait changée en phoque à l'instant de passer dans l'autre monde...
Quand un roman vous emporte sur des flots mêlant réalités et imaginaires…
Une maison perchée en bord de mer, malmenée par les vents et la mer, abrite des femmes que le hasard, les circonstances, réunissent en cercle, chaque soir. Run en est l’âme mais un jour elle disparaît, et un phoque apparaît. Nina est responsable de Clara que le destin a mis sur sa route, une jeune adolescente rebelle qui habite la villa. Nina pleure Paul mais ne veut pas croire à sa mort. Pourquoi rester dans cette maison ? Comment trouver les vérités qui cherchent à émerger ?
Si la trame du livre nous parle de mission humanitaire, de maison à sauver, de disparition inexpliquée, de femmes aux destins entremêlés, nous sommes aussi emportés dans des actions mystérieuses, des visions, des réflexions qui donnent un charme inédit à un récit qui fait la part belle à la mer changeante et à la sororité des personnages.
Entre les lignes se lisent des pensées acides envers le monde des humanitaires, de l’édition, des humains. Le fond est savant, l’écriture est poétique, pimentée d’un suspense lié à des post-it. Sans que cela soit perturbant, nous naviguons entre une vie de tous les jours ponctuée d’interrogations existentielles et l’accompagnement de disparus qui accompagnent en leçons de sagesse. Nina, personnage principal, nous fait vibrer au son de ses monologues intérieurs et nous incite à apprendre de nous-même.
Nous vivons une absence qui n’est que présence, comprenne qui pourra. Run avait ses secrets, Clara se cherche, et les femmes autour d’elle, filent, tissent, cousent, créent, formant un cocon protecteur. Il y a de l’émotion et de la détermination.
L’écriture est pudique, aérienne ; un fil d’Ariane nous guide. Entre imaginaire, paranormal et rudesse de la vie, il y a une envie de découvrir et de croire jusqu’à la fin. Fin qui m’a laissée, un peu en attente. Mais peut-être est-ce pour retrouver Nina, un jour…
Je remercie Myette Ronday pour sa confiance renouvelée et je ne peux que vous conseiller de découvrir « Un hiver fertile » surtout si vous aimez les atmosphères originales.
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