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Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant.
D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme - image de la vie -, où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne.
Entre le rire et l'angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l'auteur d'Hygiène de l'assassin le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1999.
Au début des années 90, la jeune Amélie, narratrice, est embauchée comme traductrice dans une grande compagnie nippone. Elle réalise ainsi un rêve : travailler au Japon, pays où elle a vécu quand elle était enfant et qui la fascine depuis lors, au point qu’elle a longtemps cru qu’elle était elle-même japonaise. Pas de chance pour elle, elle est Belge, c’est-à-dire Occidentale, ce qui lui vaudra bien des déboires dans son nouvel emploi. En effet, Amélie maîtrise assez bien la langue et les codes compliqués de la société japonaise mais, dans le feu de l’action et des situations kafkaïennes qu’elle est amenée à vivre, sa spontanéité toute occidentale (comprenez : totalement déplacée au Japon) reprend le dessus et lui fait commettre bourde impardonnable sur gaffe monumentale. Elle se voit ainsi progressivement rétrogradée de son poste déjà très subalterne à un placard à balai, en l’occurrence celui de Madame Pipi.
Entre cynisme et autodérision, ce roman (largement autobiographique, apparemment) est hilarant, en même temps qu’effrayant dans son compte-rendu de l’infernale culture d’entreprise japonaise, exploitante et humiliante au possible. Sans parler de la pression monstrueuse et schizophrénique que subissent en particulier les femmes (« S’il faut admirer la Japonaise – et il le faut, c’est parce qu’elle ne se suicide pas ». Ou « Le Japon est le pays où le taux de suicide est le plus élevé, comme chacun sait. Pour ma part, ce qui m’étonne, c’est que le suicide n’y soit pas plus fréquent »).
« Stupeur et tremblements » est donc un roman sur le choc des cultures entre Japon et Occident. On éprouve de la compassion pour cette anti-héroïne qui s’acharne en dépit du bon sens et de sa fierté personnelle, et de l’incompréhension pour cette société japonaise dans laquelle l’idée même de rébellion contre l’absurdité hiérarchique semble sacrilège. Le meilleur Nothomb parmi ceux que j’ai lus jusqu’ici.
#LisezVousLeBelge
Mais que diable Amélie-san allait-elle faire dans cette galère ? C'est la question qu'on se pose en découvrant l'invraisemblable traitement auquel la jeune narratrice, double à peine voilé de l'auteur, est confrontée lors d'un emploi de quelques mois au Japon.
D'abord ce qui est vraiment intéressant, c'est une histoire vraie, cela s'est passée avant la publication de son premier roman.
L'autrice nous décrit son vécu dans une entreprise japonaise où elle doit exercer le poste d'interprète, elle va nous livrer toutes ces péripéties. Et franchement cela fait froid dans le dos.
Parfois, il y a des passages drôles, elle manie l'auto-dérision avec talent, mais ce sont des situations complétement absurdes, cela m'a fait remonter des souvenirs, dans le début de ma carrière professionnelle, malgré que je n'occupasse pas à un tel poste.
Le sujet est l'acharnement au travail, on la suit dans sa descente aux enfers, quel courage, elle a tenu une année entière, elle nous explique également les us et coutumes de la société japonaise, c'est réellement affolant, je me suis dit, on est tellement bien en France. Après, je ne dis pas qu'il n'y a pas des situations équivoques dans mon pays, mais quand on décide de partir, c'est plus simple.
C'est une histoire est difficile, vraiment cruelle, mais aussi si réelle, je crois, c'est cela qu'il m'a fait le plus de mal, je sais que des expériences comme celle-ci, malheureusement, ne sont pas uniques, existe, c'est cela qui est le plus dur.
Cette autrice a le don pour des conclusions incroyables, et encore pour ce livre, elle nous offre une fin digne de ce récit et j'ai complètement adoré.
C'est mon cinquième livre de Amélie Nothomb, et franchement plus je la découvre, plus je l'aime, adhère complétement, c'est vrai que souvent elle parle de sa vie, mais elle as ce ton avec énormément d'ironie et surtout extrêmement addictif, je les lis pas dans l'ordre mais je raffole de plus en plus de ses lectures, donc vive les dimanches avec #defilivresquedimanche.
https://nathlivres.cms.webnode.fr/l/stupeur-et-tremblements-de-amelie-nothomb/
Amelie Nothombe livre son point de vue sur la culture Japonaise et les comportements qu'elles fait naitre chez les salariés de l'entreprise Yumimito.Seule l'oeil bien affûté de l'auteur, son regard hors du commun et sa qualité d'écriture peuvent mener à bien cette réflexion bien inspirée
excelent.
Un bonbon sucré et piquant, vous savez ?
Après Métaphysique des tubes qui évoque son enfance, cet opus est fortement inspiré de l’expérience en entreprise nippone de l,auteur . Le style des premiers Nothomb est là : caustique, très drôle, hyper lucide sur le monde et sur elle-même, on peut dire excessif même. L’écriture est un délice et ce roman un vrai moment de plaisir. Un classique.
Que dire de cette lecture ? Mon avis est assez mitigé mais avec un penchant vers le positif quand même. C’est le premier roman que je lis d’Amélie Nothomb. Je n’osais pas me lancer. Les avis sur ses romans sont toujours tranchés : on aime ou on déteste.
Je me suis donc lancée dans cette lecture avec un a priori.
Amélie Nothomb revient sur ses débuts dans la vie active. Elle est embauchée par la société Yumimoto au Japon. Elle va découvrir les codes de conduite japonais sans vraiment réussir à les comprendre et encore moins à les adopter.
C’est une histoire légère, drôle, agréable à lire. Le roman se lit très vite. Je ne m’attendais pas du tout à ce style d’écriture. J’ai donc été agréablement surprise.
Un peu déçu par son livre "Les aérostats" en cette "rentrée littéraire" 2020, j'ai voulu reprendre des volumes antérieurs.
Plus je lis du "Nothomb", plus je me dis qu'il s'agit plus d'une marque d'un produit de consommation que de littérature. Elle sort son produit de l'année peu avant la fashion week...
Court récit bien peu profond, ici.
Quel message a t'elle essayé de nous faire passer ?
Qu'il est difficile de s'acculturer dans un pays asiatique quand on est occidental ? Je ne sais...
Car quoi, on suit le comportement décalé d'une Amélie qui décroche un poste d'interprète dans une très grosse société tokyoïte et qui, faute de savoir s'adapter au monde du travail, va se retrouver à nettoyer les toilettes du 44ème étage !
Ce livre a été adapté au cinéma par Alain Cormeau en 2002 avec Julie Testud en "Amélie-San" . Si j'en crois le box-office, ce n'a pas été un grand succès...
Pour moi, Stupeur et Tremblements est LE roman emblématique d'Amélie Nothomb, de par son côté autobiographique ou quasi, et aussi parce qu'il s'agit de celui par lequel j'ai commencé.
Amélie, jeune belge ayant vécu au Japon dans sa jeunesse, revient à ses premières amours au Pays du Soleil Levant, espérant y faire son trou. Elle qui maîtrise plusieurs langues, dont le japonais, ce qui n'est pas une mince affaire, finira par se retrouver dame pipi dans la société nippone qui l'engage.
Un joli et féroce tour d'horizon de la culture japonaise, décidément bien éloignée de la nôtre.
Je garde un excellent souvenir de lecture de ce roman.
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