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Née en Bolivie dans une famille indigène, Azul a grandi dans un paradis où les fruits, les fleurs et les goûts prospéraient. Immigrée économique, laissant mari et enfants, rites et prières, elle va découvrir l'Europe et faire le ménage chez de riches propriétaires. Comment cette migrante qui souffre de son exil peut-elle montrer à ses patronnes ce que leurs yeux ne voient pas du monde ? Comment conserver la bonté apprise dans l'enfance ? Azul, qui a reçu beaucoup d'amour et sait en donner, deviendra le premier maillon d'une chaîne de solidarité féminine généreuse, salvatrice et inspirante.
Azul a grandi dans des conditions pénibles en Bolivie. En grandissant, elle est obligée de travailler en ville. Puis, une fois mère, c'est en Europe, d'abord en Italie puis à Paris, qu'elle va offrir ses services en tant que femme de ménage, quittant famille et enfant, pour tenter d'éponger les dettes de son concubin. Elle ne pourra que compter sur elle-même et parfois sur la générosité de quelques personnes.
L'auteur nous fait une description très colorée de ce magnifique pays mais dénonce aussi la pauvreté, la crise politique et économique. le langage est simple, les phrases courtes. le personnage d'Azul est attachant, les hommes le sont beaucoup moins : buveurs, joueurs et infidèles, des éternels adolescents incapables de subvenir aux besoins de leur famille.
Voilà un roman lu en une journée. Une journée car le livre est court mais aussi parce que les histoires de femmes qui luttent me touchent toujours et celle ci est particulièrement belle.
Colombe Schneck nous emporte dans la vie de Azul, née en Bolivie au milieu des fruits, des fleurs et des couleurs mais qui va devoir quitter son paradis et ses enfants pour pouvoir leur offrir un avenir. Ce sera donc l'Europe.... Azul devient femme de ménage pour de riches patronnes qui ont pour problèmes les problèmes de notre monde consumériste.
Azul l'invisible, s'adapte à ce nouveau monde, travaille dur, souffre et offre plus qu'elle ne reçoit.
Comment ouvrir les yeux de ses patronnes qui ne voient de ce monde que leur monde à elles? Comment rester Azul, cette femme élevée dans la bonté malgré la rudesse de la vie ?
Une écriture simple pour raconter une vie simple mais un livre lumineux qui l'air de rien va laisser son empreinte.
Soeurs de miséricorde de Colombe SCHNECK
Azul vit en Bolivie et va devoir quitter son pays afin de pouvoir faire vivre sa famille.
Elle laisse ses 2 enfants et part pour l’Italie, ou elle va faire des ménages. L’argent qu’elle gagne est envoyé à son mari qui le gaspille en le jouant.
Elle va ensuite aller à Paris. Elle va y découvrir un monde totalement inconnu. Elle va être assistée par les soeurs d’un couvent.
Immigrée dans un pays qui est à l’opposé du sien, elle va croiser des êtres solidaires et généreux qui vont l’aider à survivre.
Un beau livre, très bien écrit sur l’immigration, la dignité et la solidarité.
Extraits :
Elle n’est pas idiote, elle avait de bonnes notes à l’école des soeurs, mais, ici, au collège, le niveau est difficile c’est pour cela que ses notes ont baissé.
Elle n’est pas nulle.
Elle ne veut pas retourner dans son village. Elle ne gêne personne ici. Elle veut juste apprendre, car “l’éducation ouvre les coeurs et les bonnes volontés”.
Indigènes, paysans, sont exclus du gouvernement. Ils n’ont pas le droit de manifester, de s’exprimer, de choisir, de décider.
La torture est de règle pour ceux qui osent dire qu’ils ne sont pas d’accord.
Le visage d’Azul est marqué de tout ce qu’elle a fait, se lever si tôt le matin, s’occuper des uns et des autres. Le corps d’Azul, sa taille, ses jambes, ses bras sont lestés de toutes es bonnes choses qu’elle mange, le riz au lait, les yaourts avec de la canne à sucre, des tranches d’ananas revenues dans de l’huile. Les journées d’Azul durent des dizaines d’heures de plus que celles de madame Isabelle.
Madame Isabelle juge que l’avortement est une abomination. Comment peut on assassiner de petits êtres ? Elle plaint les homosexuels. Elle pense qu’il s’agit d’une maladie et qu’on peut les soigner, qu’ils doivent faire un effort sur eux-mêmes. Elle se demande si les Juifs n’ont pas un problème d’argent.
C’est ce qu’on lui a appris à l’école Rose-Croix d’Angers, c’est ce que pensent ses parents, son mari, les amis de son mari.
Elle se dit que si par une étrange idée quelqu’un raconte son histoire dans un livre (elle se trouve bien orgueilleuse, on ne consacre pas des livres à des femmes de ménage), elle serait heureuse de pouvoir témoigner que des inconnus, vivants ou morts, par leur actes ou leurs mots, l’ont aidée.
Un court roman qui nous fait partager la vie d'une femme Bolivienne. L'auteur nous la présente dès sa plus tendre enfance jusqu'à l'âge adulte. Nous la voyons lutter pour vivre avec une force incroyable et une bonté subliminale.
La peinture du pays est faite tout en couleur, ce roman sent bon les épices et le bonheur de la nature.
Les personnages sont bien construits, le contraste entre les femmes occidentales et boliviennes est accentué tout au long du roman.
Le style est simple, fluide, les mots glissent et la lecture est facile.
L'auteur a rencontré une bolivienne à Paris, déracinée, loin de son pays et de sa famille. Son histoire est celle qu'elle nous raconte, le choc entre deux mondes (la Bolivie en crise où tout manque et l'Europe de l'abondance) et entre deux "philosophies" (des montagnes andines où se pratiquent l'entraide et l'échange et Paris où chacun vit replié sur soi, enfermé dans une bulle).
Azul s'adapte, souffre et grandit tout à la fois, offre plus qu'elle ne reçoit.
Tout en douceur, tout en don de soi, on suit Azul de misère en partages, son plumeau à la main et sa détresse qu'elle dissimule bien vite sous un optimisme contagieux.
J'ai ressenti une immense empathie pour le personnage, je me suis surprise à souhaiter connaître Azul dans sa maison aux murs peints de couleurs vives.
J'ai rêvé aussi en lisant les très belles descriptions de la Bolivie, des fruits en quantité (ah le verger paradisiaque où a grandi Azul !! un Eden !), bref je me suis régalée !
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